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Bibliothèque De La Pléiade
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Les frères Karamazov ; les carnets des frères Karamazov ; Niétotchka Niézvanov
Fedor Dostoïevski
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 13 Juin 1952
- 9782070101757
Dans Les Frères Karamazov, Dostoïevski a donné le résumé de sa carrière et de sa pensée. On y retrouve l'opposition père et fils de L'Adolescent, le duel de l'athéisme et de la sainteté des Possédés, le schéma de L'Idiot, avec le crime à la base et l'entrevue dramatique des deux rivales ; enfin et surtout l'un des frères, Aliocha, est la reprise du prince Mychkine : il s'appelait «l'Idiot» dans Ies brouillons. Il semble même que Dostoïevski ait voulu exprimer dans les trois frères les trois aspects de sa personnalité ou les trois étapes de sa vie : Dimitri le schillérien rappelle sa période romantique, terminée aussi par le bagne ; Ivan, les années où il était près de remplacer la foi chrétienne par le socialisme athée ; Aliocha, son aboutissement, le retour au peuple russe et à l'orthodoxie. Sous quelque angle qu'on les considère, Les Frères Karamazov sont un microcosme aux richesses inépuisables, le chef-d'oeuvre peut-être de Dostoïevski.
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Oeuvres Tome 1 ; contes et romans
Denis Diderot
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 13 Mai 2004
- 9782070115952
L'oeuvre de Diderot échappe aux catégories habituelles. Elle se développe dans un temps où les genres littéraires sont en crise. Dans ses romans et ses contes, les dialogues se chevauchent, les narrateurs se multiplient, les êtres de fiction côtoient des personnages historiques (oui, Rameau avait bien un neveu)... Du vivant de leur auteur, peu de textes parurent autrement que dans la clandestinité ou la confidentialité. Liberté d'invention, diffusion restreinte : sans doute tient-on là les raisons pour lesquelles Diderot n'a pas été considéré comme un écrivain majeur aussi rapidement que le furent Voltaire ou Rousseau. Mais le temps a fait son oeuvre. Aujourd'hui, c'est le génie et le visionnaire que l'on invoque en lisant ses récits presque entièrement composés de dialogues et où le narrateur, ironique, fantaisiste, ne se fait jamais oublier. Avec les célèbres échanges de Lui et de Moi dans Le Neveu de Rameau, avec ceux de Jacques le fataliste, de son maître et de leurs comparses, et avec ceux, moins connus, de l'Entretien d'un père avec ses enfants ou encore de Mystification : Diderot, auteur, narrateur et personnage, joue de l'illusion romanesque et de ses ficelles. Mais on est bien au-delà du simple jeu de société. Avec ses récits, Diderot parvient à transmettre les questions des Lumières à l'échelle des sentiments humains - amitié, désir, amour - et des individus.
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Dans l'oeuvre dramatique de Sartre, bien et mal, volonté de résistance et esprit de résignation, héroïsme (réel ou joué) et lâcheté, victimes et bourreaux, idéalistes et réalistes dialoguent et s'opposent au fil de pièces qui empruntent à tous les genres sans en adopter aucun, voire en les détournant tous. Une grande diversité, donc, du moins en apparence : elle a pu masquer la profonde unité de l'oeuvre, qui est un théâtre de l'héroïsme et de sa démythification. Cette unité, il n'est pas certain que les spectateurs des «premières» aient eu le recul nécessaire pour la percevoir. L'édition qui paraît aujourd'hui permet d'en prendre conscience.
Même si Huis clos ne cesse d'être représenté avec succès, le théâtre de Sartre est un tnéâtre d'auteur et de lecture. Réunies dans une édition complète, accompagnées de scènes et de tableaux inédits, de témoignages sur les créations, de déclarations de Sartre et de ses proches, ces pièces qui furent comme le miroir d'un siècle aujourd'hui achevé peuvent désormais échapper à leur époque et être considérées d'un oeil nouveau, pour ce qu'elles sont : une interrogation, comparable à celles des mythes, sur la liberté de l'homme soumis à des situations extrêmes qui peuvent être, et qui sont, sa condition dans tous les temps.
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Il faut prêter l'oreille aux stridences et à la polyphonie chatoyante du sacre de ce printemps de la Grèce, pour entendre la réponse aux questions : «Qui sommes-nous ?» et «D'où venons-nous ?». On ne peut, en effet, entrer dans les pensées achevées des grands maîtres du IV? siècle, tels Platon ou Aristote, si l'on n'observe pas la manière dont les sciences rationnelles (arithmétique, géométrie, stéréométrie, harmonie, astronomie, éthique, politique, esthétique, médecine, etc.) ont pris naissance. Et parfois, ô surprise ! l'entêtant parfum des fleurs l'emporte sur la saveur des fruits. La conscience de cette nécessité avait conduit le philologue H. Diels, en 1903, à rassembler dans un ouvrage unique les fragments des présocratiques, en soulignant combien «il est indispensable d'observer le processus de développement de la pensée grecque en ayant sous les yeux les textes originaux», au moment qu'ils naissent. L'intérêt croissant que notre époque porte désormais à la formation et à l'ordre de notre culture exigeait depuis longtemps que l'accès aux archives de la philosophie fût rendu plus aisé par le truchement d'une traduction complète, s'il est vrai que - ainsi que le notait encore H. Diels - «un choix arbitraire est considéré par les enseignants et les enseignés comme une attitude astreignante et restrictive». Cette littérature foisonnante concerne plus de soixante-dix philosophes, prédécesseurs ou contemporains de Socrate. Les textes en sont empruntés à plus de quatre cents auteurs antiques postérieurs, écrivant principalement le grec ou s'exprimant en latin. Pour être tout à fait complet,
l'ouvrage présente trois sortes de textes : les témoignages relatifs à la vie, aux oeuvres et à la doctrine ; les fragments ou citations conservées des livres perdus ; les imitations enfin - voire les faux - qui permettent à la fois d'apprécier l'influence qu'une pensée a pu exercer sur la postérité ou comment cette pensée a créé une tradition. Les textes originaux, en prose ou en vers, offrent à qui s'y risque de nombreuses difficultés : leur forme est marquée d'archaïsmes et les dialectes ionien et dorien y occupent une large part. La traduction, naturellement soucieuse d'exactitude technique, s'efforce de restituer la très grande diversité de ton propre à ces pages dont la variété demeure frappante. Des notices concernant chacun des auteurs, des notes, une carte de la Méditerranée présocratique et une liste des quatre cents auteurs dont sont tirés les témoignages et les fragments ont l'ambition de rendre ce trésor littéraire et scientifique accessible à un lecteur qui n'aurait pour seule arme que sa curiosité. Depuis H. Diels, la littérature présocratique a fait l'objet de nombreuses éditions et études philologiques ou philosophiques dont une bibliographie restitue l'importance. Notons toutefois que la collection complète - toujours dispersée ou fâcheusement sélective - n'était pas lisible dans une
langue moderne. Ajoutons enfin, pour marquer l'importance de cette édition, que certaines des pages contenues dans ce volume n'avaient jamais été traduites jusqu'ici, dans aucune langue. -
« Diseur d'obscénités » pour Épictète, « pourceau » pour d'autres, Épicure a suscité des débats acharnés. Appel à la libération individuelle vis-à-vis des craintes et des illusions, attaque en règle de la superstition, sa philosophie était peut-être trop novatrice. Elle passa à la postérité grâce au De rerum natura de Lucrèce, et à la Vie d'Épicure de Diogène Laërce qui retranscrit les Abrégés philosophiques du maître et ses Maximes capitales - avant que la découverte, à Herculanum, d'une bibliothèque philosophique ne fasse resurgir d'autres écrits épicuriens. Ce volume s'ouvre sur l'indispensable témoignage de Diogène Laërce, puis il offre, pour la première fois en français, une traduction des fragments retrouvés de La Nature d'Épicure. Suivent les recueils de témoignages et de fragments relatifs aux disciples de la première génération (Métrodore, Hermarque.), dans une présentation identique à celle du volume que la Pléiade a consacré aux Présocratiques. Des disciples du Jardin qui fleurirent au tournant des IIe-Ier siècles avant notre ère, on donne les quelques textes, de Zénon de Sidon, de Philodème, qui nous sont parvenus, et bien entendu le poème de Lucrèce, ici publié dans une nouvelle traduction. En contrepoint s'impose le témoignage de Cicéron, un des principaux détracteurs de l'épicurisme. Enfin, on s'attache à l'épicurisme des Ier-IIIe siècles, connu surtout à travers des témoignages (Plutarque, Sénèque, Galien). Le volume se clôt sur Diogène d'oenoanda qui voulut donner à lire aux habitants de sa cité les préceptes épicuriens en les gravant sur un mur. Ainsi nous est restituée la philosophie épicurienne, avec laquelle s'est constituée toute une dimension de la modernité.
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Si saisissant de mouvements, si éclatant d'images, si envoûtant de sonorités arabes que soit le Coran, il reste toujours un langage clair. C'est pourquoi, bien qu'il soit intraduisible, on peut en tenter des traductions. Elles disent au moins le sens de l'étonnante prédication de Mahomet (570-632). Depuis des siècles il n'y avait plus de ces grandes révélations qui réveillent l'humanité et après Mahomet il n'y en aura plus. «Dieu seul est Dieu.»
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Oeuvres philosophiques
Denis Diderot
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 18 Novembre 2010
- 9782070116423
« Je me suis moins proposé de t'instruire que de t'exercer. » L'aveu liminaire des Pensées sur l'interprétation de la nature dévoile en partie le projet philosophique de Diderot, en même temps que sa relation au lecteur. Son propos n'est pas d'ordonner le monde, mais d'en refléter le caractère ondoyant, insaisissable. Si le réel, « cet immense océan de matière » où les formes apparaissent et se défont sans cesse, échappe à l'emprise de la raison, alors il faut, pour l'approcher au plus près, inventer une écriture capable de saisir la diversité de l'être. Diderot écarte l'idée même d'un savoir achevé, qui impliquerait l'existence d'un entendement divin. Il récuse tour à tour l'abstraction métaphysique et la philosophie rationnelle, qui méconnaît la sensation. Sa démarche est fondée sur l'observation des faits et l'enchaînement des conjectures. Vouée à l'incertitude, elle n'en poursuit pas moins sa quête interminable : elle « ne sait ni ce qui lui viendra, ni ce qui ne lui viendra pas de son travail ; mais elle travaille sans relâche ». Le sens se dérobe sous « la multitude infinie des phénomènes de la nature ». Comprendre, c'est encore interpréter. Le sujet lui-même se démultiplie - « naître, vivre et penser, c'est changer de forme » -, au point de disparaître - « Je suis transparent », déclare le Philosophe à la Maréchale - sous la superposition des discours : traductions, lettres, essais, dialogues, réfutations... Pas plus que Diderot ne se reconnaît dans son portrait par Van Loo, les oeuvres philosophiques ne font système. Elles tentent inlassablement de capter, dans un jeu de miroirs, une vérité partielle, éclatée. De Pascal à Rousseau en passant par Helvétius, l'auteur se définit en se confrontant ; il multiplie les masques - tour à tour d'Alembert ou Sénèque -, les emprunts, les citations ; touche-à-tout insatiable que la postérité n'a eu de cesse de réduire à telle ou telle de ses figures successives : sceptique, athée, matérialiste... La présente édition, en posant les principaux jalons de l'oeuvre philosophique - les Pensées datent de 1746, l'Essai sur les règnes de Claude et de Néron de 1778 -, immobilise une instabilité de principe, sans interrompre pour autant la circulation du sens. Il appartient au lecteur, comme l'a voulu Diderot, de rétablir les liens entre ces textes épars, afin de les faire vivre et résonner entre eux.
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L'idiot ; les carnets de l'idiot ; humiliés et offensés
Fedor Dostoïevski
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 31 Mars 1953
- 9782070101764
Humiliés et Offensés fut achevé en revue en 1861. L'Idiot commence en 1868. On mesurera quels progrès, dans l'espace de ces sept années, Dostoievski a accomplis. Rien ne rapproche en apparence ces deux romans ; mais le premier porte déjà en germe tout ce qui fera l apuissance et l'originalité de Dostoïevski. Quant à L'Idiot, c'est selon Pierre Pascal (à qui l'on doit l'introduction de ce volume) «une solution provisoire de Dostoïevski au problème de l'homme bon. D'autres solutions sont en germe, qui se développeront plus tard». Notamment dans Les Frères Karamazov. La pensée de Dostoïevski n'est jamais restée immobile. À l'époque d'Humiliés et Offensés, elle est frappée par l'impuissance des vertus naturelles, des beaux sentiments, des utopies sociales en face du mal. Dans L'Idiot, le romancier revient à l'utopie, mais une utopie chrétienne : le salut ne peut être que dans un Christ présent parmi nous. Le chemin parcouru est immense. En même temps le roman-feuilleton-mélodrame est devenu un roman-tragédie-mystère.
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Crime et châtiment
Fedor Dostoïevski
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 1 Décembre 1950
- 9782070101740
Crime et châtiment est le premier des cinq grands chefs-d'oeuvre qui rendront Dostoïevski immortel. Il ne l'écrivit qu'en 1865, mais il en avait eu la première idée douze ans plus tôt, alors qu'il était au bagne. Il songeait alors à un roman dans lequel un de ces êtres
forts, dont l'existence l'étonnait, qui ignorent les bornes du bien et du mal, écrirait sa confession. On sait que Dostoïevski, condamné à mort, fut grâcié et fit quatre ans de bagne. Cette terrible expérience, si elle eut une influence sur toute son oeuvre, n'est jamais aussi manifeste que dans les textes qu'on a réunis dans ce volume. On y trouvera, en effet, outre Crime et châtiment : le Journal de Raskolnikov, Les Carnets de Crime et châtiment et Souvenirs de la Maison des Morts, ouvrage que Tolstoï qualifiait de «plus beau livre de toute la littérature nouvelle, Pouchkine inclus». -
Les démons ; carnets des démons ; les pauvres gens
Fedor Dostoïevski
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 25 Avril 1955
- 9782070101771
Les Démons de Dostoïevski, dont certaines éditions françaises ont pour titre Les Possédés, est, selon Pierre Pascal, «le roman le plus dostoïevskien de Dostoïevski, au sens inquiétant du terme». Dans l'introduction qu'il a consacrée aux Démons, Pierre Pascal dit encore : «Ce livre s'insère profondément dans la pensée de son auteur. Il reflète l'épouvante de Dostoïevski devant l'avenir de la Russie. Il est plein comme toujours d'actualité et d'autobiographie. Nous pouvons d'autant mieux nous en rendre compte que nous en connaissons parfaitement la genèse grâce aux matériaux conservés dans les Carnets.» On trouvera ces volumineux Carnets à la suite du roman. Le présent volume enfin se clôt par un roman épistolaire de Dostoïevski : Les Pauvres Gens.
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Les Rougon-Macquart, histoire naturelle et sociale d'une famille sous le Second Empire Tome 1
Emile Zola
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 1 Juin 1960
- 9782070105892
«Les Rougon-Macquart, roman, se dresse contre la société bourgeoise dont son auteur attaquait déjà les bases esthétiques
dans ses campagnes contre le salon officiel, protégé par l'Impératrice, contre le régime que, journaliste, il fouette de plus en plus ouvertement dans la Tribune. Le 31 juillet 1869, il célèbre à sa manière le centenaire de Napoléon I?? en remarquant que ce sont les morts qu'il faudrait convoquer à cette belle fête, la fête d'un peuple d'égorgés. Dès le premier roman, La Fortune des Rougon, où l'on voit les ridicules sordides des partisans de Napoléon III, en Provence, lors du coup d'État, dès le second, La Curée, où les arrivistes se transforment en parvenus, Zola attaque un régime de boue, de lâcheté, de terreur qui ne s'avoue pas. Les cortèges de Plassans, menés par la petite Miette enveloppée dans les plis du drapeau rouge, jetant la terreur sur leur passage parmi les notables, ne sont que le prologue aux apocalyptiques cortèges de Germinal, encore dans les limbes. Le jeune écrivain a taillé, en bûcheron, son contrefeu. Il sait où il va. L'avenir l'appelle, le romantisme le pousse. Il veut être prométhéen. L'hérédité, l'homme physiologique, le roman expérimental, l'ombre de Balzac, la découverte de la condition ouvrière, l'amour de la République, la haine de l'Empire, le naturalisme transcendant le réalisme, il domine ces masses mouvantes, en puissant forgeron à lorgnon. Il brasse un monde.» Armand Lanoux. -
Les mille et une nuits Tome 1
Anonyme
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 13 Mai 2005
- 9782070114030
Un roi, trompé par son épouse, décide de tuer chaque matin la compagne, toujours renouvelée, de sa nuit. Le royaume est en émoi. Une jeune fille, Shahrâzâd, tente le tout pour le tout. Elle raconte au roi de passionnantes histoires, et elle s'arrange pour que l'apparition de l'aube ne coïncide jamais avec la fin d'un récit. Ainsi, la curiosité du roi est tenue en haleine. Au bout de mille et une nuits, Shahrâzâd se voit reconnaître comme épouse légitime, mère et reine.Sur la naissance du recueil plane le plus épais mystère. Le premier témoignage connu date du X? siècle de notre ère. Une chose est sûre:pour les Arabes, le livre est étranger. L'Inde a eu sa part dans l'affaire, et l'Iran semble avoir joué le rôle décisif. Le recueil est anonyme:les Nuits sont une oeuvre de compilation. Leur histoire est donc celle d'une acclimatation assez réussie pour que ces contes puissent figurer dans la panoplie culturelle de l'honnête homme.Au début du XVIII? siècle, Antoine Galland découvre le conte de Sindbâd de la Mer. Il apprend qu'il appartient à un ensemble plus vaste et finit par recevoir de Syrie un manuscrit qu'il va traduire à partir de 1704. C'est le texte fondateur de la carrière universelle des Nuits. Le succès est immédiat, considérable, constant. Trois cent et un ans après Galland, Jamel Eddine Bencheikh et André Miquel proposent une traduction nouvelle, intégrale, appelée à faire date. Elle compte trois volumes.
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Les mille et une nuits Tome 2
Anonyme
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 12 Octobre 2006
- 9782070114405
Un roi, trompé par son épouse, décide de tuer chaque matin la compagne, toujours renouvelée, de sa nuit. Le royaume est en émoi. Une jeune fille, Shahrâzâd, tente le tout pour le tout. Elle raconte au roi de passionnantes histoires, et elle s'arrange pour que l'apparition de l'aube ne coïncide jamais avec la fin d'un récit. Ainsi, la curiosité du roi est tenue en haleine. Au bout de mille et une nuits, Shahrâzâd se voit reconnaître comme épouse légitime, mère et reine.Sur la naissance du recueil plane le plus épais mystère. Le premier témoignage connu date du X? siècle de notre ère. Une chose est sûre : pour les Arabes, le livre est étranger. L'Inde a eu sa part dans l'affaire, et l'Iran semble avoir joué le rôle décisif. Le recueil est anonyme : les Nuits sont une oeuvre de compilation. Leur histoire est donc celle d'une acclimatation assez réussie pour que ces contes puissent figurer dans la panoplie culturelle de l'honnête homme.Au début du XVIII? siècle, Antoine Galland découvre le conte de Sindbâd de la Mer. Il apprend qu'il appartient à un ensemble plus vaste et finit par recevoir de Syrie un manuscrit qu'il va traduire à partir de 1704. C'est le texte fondateur de la carrière universelle des Nuits. Le succès est immédiat, considérable, constant. Trois cent et un ans après Galland, Jamel Eddine Bencheikh et André Miquel proposent une traduction nouvelle, intégrale, appelée à faire date. Elle compte trois volumes.
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Les mille et une nuits Tome 3 ; nuits 719 à 1001
Anonyme
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 12 Octobre 2006
- 9782070118526
Un roi, trompé par son épouse, décide de tuer chaque matin la compagne, toujours renouvelée, de sa nuit. Le royaume est en émoi. Une jeune fille, Shahrâzâd, tente le tout pour le tout. Elle raconte au roi de passionnantes histoires, et elle s'arrange pour que l'apparition de l'aube ne coïncide jamais avec la fin d'un récit. Ainsi, la curiosité du roi est tenue en haleine. Au bout de mille et une nuits, Shahrâzâd se voit reconnaître comme épouse légitime, mère et reine.Sur la naissance du recueil plane le plus épais mystère. Le premier témoignage connu date du X? siècle de notre ère. Une chose est sûre : pour les Arabes, le livre est étranger. L'Inde a eu sa part dans l'affaire, et l'Iran semble avoir joué le rôle décisif. Le recueil est anonyme : les Nuits sont une oeuvre de compilation. Leur histoire est donc celle d'une acclimatation assez réussie pour que ces contes puissent figurer dans la panoplie culturelle de l'honnête homme.Au début du XVIII? siècle, Antoine Galland découvre le conte de Sindbâd de la Mer. Il apprend qu'il appartient à un ensemble plus vaste et finit par recevoir de Syrie un manuscrit qu'il va traduire à partir de 1704. C'est le texte fondateur de la carrière universelle des Nuits. Le succès est immédiat, considérable, constant. Trois cent et un ans après Galland, Jamel Eddine Bencheikh et André Miquel proposent une traduction nouvelle, intégrale, appelée à faire date. Elle compte trois volumes.
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Anna Karénine ; résurrection
Léon Tolstoï
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 1 Novembre 1951
- 9782070105649
Anna Karénine et Résurrection sont accompagnés ici d'une partie importante de ce que l'on pourrait appeler leurs dossiers de préparation : pour Anna Karénine, les plans successifs envisagés par Tolstoï, des scènes entières qui n'ont pas été utilisées, des personnages différents ou les mêmes personnages vus tout autrement, une histoire aussi de l'élaboration du roman ; pour Résurrection, le premier brouillon achevé de l'oeuvre et quelques documents qui donneront une idée du travail accompli par Tolstoï avec la rédaction définitive. Entre Anna Karénine et Résurrection se place la période moralisante et théologique de Tolstoï. La préface de Pierre Pascal qui ouvre ce volume en explique le sens et le développement.
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Les Rougon-Macquart, histoire naturelle et sociale d'une famille sous le Second Empire Tome 2
Emile Zola
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 23 Octobre 1961
- 9782070105908
«Dans l'esprit d'Émile Zola, Les Rougon-Macquart constituaient un tout, un unique et grand ouvrage composé de vingt romans qui en étaient, en quelque sorte, les chapitres successifs. Par un phénomène d'usure courant, les oeuvres ainsi composées ont tendance à se défaire, à revenir aux éléments constitutifs. Les Rougon-Macquart n'ont pas totalement échappé à cette érosion, dont l'agent le plus efficace a été la publication multiple des romans isolés, L'Assommoir, Nana, La Curée, etc., romans en quelque sorte autonomes, au détriment des romans de liaison ou d'infrastructure, tels que La Conquête de Plassans ou Son Excellence Eugène Rougon. Paradoxalement, le prodigieux succès de certains des romans a fini par nuire à l'ensemble. Il n'en demeure pas moins que l'ouvrage constitue un tout, que son dessin demeure parfaitement lisible, qu'il ressemble assez à ces monuments romains que le temps a attaqués sans réussir à les défigurer. Venant après des éditions fragmentaires trop nombreuses, nous avons voulu rendre à cette publication la structure conforme aux desseins de l'auteur. Voilà pourquoi aussi, respectant cette unité organique, le travail d'analyse portant sur chacun des romans (que l'on trouvera à la suite du texte, en fin de chaque volume, avant les notes et variantes) a été complété par une étude synthétique, la préface d'ensemble,
que le lecteur trouvera en tête du premier volume. Le caractère d'unité des Rougon-Macquart, gigantesque roman du Second Empire, est ainsi volontairement souligné par les présentateurs.» Armand Lanoux. -
Les Rougon-Macquart ; histoire naturelle et sociale d'une famille sous le Second Empire Tome 3
Emile Zola
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 16 Septembre 1964
- 9782070105915
Le troisième volume des Rougon-Macquart comprend : Pot-Bouille, Au Bonheur des Dames, La Joie de vivre et Germinal. Le premier de ces quatre romans est une manière de comédie rosse, un âpre règlement de comptes de Zola avec la morale des bienséances, qu'on a cessé d'opposer depuis dix ans aux audaces de son oeuvre antérieure. Au Bonheur des Dames décrit le monde fiévreux et bariolé des grands magasins qui ont surgi dans le Paris reconstruit à neuf du préfet Haussmann. La Joie de vivre, au titre ambigu, prend les teintes sombres de la souffrance. Ce roman de l'angoisse est l'oeuvre la plus intime de Zola après La Confession de Claude. Depuis sa publication, en 1885, la critique n'a plus jamais cessé de placer Germinal au tout premier rang de la littérature universelle.
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Au mois d'août 1876, le Palais des festivals de Bayreuth est inauguré. C'est la première fois que L'Anneau du Nibelung de Wagner est donné dans son intégralité. Nietzsche est présent. Le mois précédent paraissait la quatrième de ses Considérations inactuelles, consacrée au compositeur. Soudain, au beau milieu des cérémonies officielles, Nietzsche est victime d'un réveil brutal : «Où étais-je donc ? Je ne reconnaissais rien, c'est à peine si je reconnaissais Wagner lui-même», écrira-t-il. Lheure est venue pour lui de s'affranchir de la figure tutélaire de Wagner. Mais la période qui s'ouvre alors est celle d'une plus vaste libération. Nietzsche s'éloigne aussi de la discipline dans laquelle il s'était illustré jusqu'ici : la philologie. Désormais il écrira en philosophe - et en «fugitif errant» plutôt qu'en professeur. Car, en arrière-fond, il y a le spectre de la maladie, qui progresse inexorablement. Elle l'oblige, en 1878, à renoncer aux cours qu'il donne au lycée, puis l'année suivante à démissionner de l'université de Bâle. Les ouvrages rassemblés dans le présent volume, et publiés dans des traductions révisées, couvrent les années 1878-1882. Il s'agit moins d'une période intermédiaire, comme on l'a dit parfois, que d'une période décisive au cours de laquelle Nietzsche énonce les fondements de sa philosophie. Humain, trop humain (1878) est, à ses yeux, le «monument commémoratif de la crise» de 1876. Suivent immédiatement deux livres Opinions et sentences mêlées (1879) et Le Voyageur et son ombre (1880), qu'il réunira en 1886 pour former le second tome d'Humain, trop humain. En 1880 et 1881, séjournant à Venise, à Marienbad, ou encore à Gênes, il rédige Aurore (1881). Ce texte est l'un des plus méconnus de Nietzsche. Méconnaissance parfaitement injustifiée, car «c'est par ce livre, dira-t-il, que s'ouvre [sa] campagne contre la morale.» Enfin, il publie l'année suivante Le Gai Savoir (1882), dont une édition augmentée paraîtra cinq ans plus tard. Ce livre est pour lui «la victoire sur l'hiver», l'ouvrage de la santé (provisoirement) recouvrée. Humain, trop humain marque un tournant dans le style de Nietzsche. Abandonnant le désir d'être «persuasif», il opte en effet pour une forme à laquelle il se tiendra : celle de l'aphorisme. La nécessité de proposer une oeuvre construite à partir de fragments découle pour lui de sa conception du langage selon laquelle «chaque mot est un préjugé». Mais, avec Humain, trop humain, Nietzsche ne se contente pas d'explorer un nouveau type d'écriture, il donne à sa pensée une orientation nouvelle : travailler à l'élaboration d'une «philosophie historienne». Aurore et Le Gai Savoir exploreront cette voie, procédant, en conséquence, à une profonde critique des valeurs. Cest dans ces deux derniers ouvrages, enfin, qu'émergent deux éléments capitaux de la philosophie nietzschéenne : la volonté de puissance, cette notion qui a prêté à de nombreux malentendus, et l'éternel retour.
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Marx (1818-1883) n'a cessé depuis un siècle d'être au co-eur des luttes idéologiques du monde contemporain. Génie multiforme, il est à la fois le philosophe qui renverse la philosophie idéaliste de Hegel (La Sainte Famille, 1845), l'historien des révolutions (Les Luttes de classes en France, 1850), le pamphlétaire qui donne au prolétariat une doctrine, l'économiste du Capital et l'un des fondateurs de l'Internationale. Mais sous sa dispersion apparente, son o-euvre n'a jamais qu'un seul but, la quête des contradictions de la société capitaliste et des moyens de leur résolution.
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Oeuvres complètes Tome 2
Jacques Prévert
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 3 Mai 1996
- 9782070115129
Éditer Prévert dans la Pléiade, c'est installer son oeuvre dans la vérité en permettant à celle-ci de laisser entrevoir combien elle est faite d'une culture qui se cache. Car il n'est pas vrai que Prévert se contentait de griffonner en toute hâte sur les tables des bistrots ; les versions successives que cette édition procure le prouveront à l'évidence. Il n'est pas vrai non plus que Prévert dédaignait la littérature : cette édition s'efforce d'élucider les réminiscences et de repérer minutieusement les nombreuses références à des écrivains comme Hugo, Zola, Blake, Melville, Proust, et à beaucoup d'autres. On verra aussi combien les poèmes de Prévert sont structurés et quelle peine l'auteur se donnait pour cacher sous le sens apparent l'autre sens, énigmatique qui, la plupart du temps - dans la chute -, ouvre des failles. Si se servir de mots simples était nécessaire au poète pour être compris de tous, on mesurera à travers cette édition combien subtilement Prévert détourne le lieu commun, qu'il utilise, pour faire rendre gorge à la vérité première - et cruelle - de celui-ci. Aussi - plus que beaucoup d'autres - il a su déranger l'ordre établi en dérangeant l'ordre des mots.
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Romans et récits Tome 1 et 2
Romain Gary
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 16 Mai 2019
- 9782072842245
La réalité n'est jamais aussi belle que le rêve d'une mère. Gary a connu d'éclatants succès, mais il a vu son oeuvre se heurter à des réticences. La popularité de l'écrivain et sa reconnaissance n'ont pas marché du même pas. Ce n'est pas exceptionnel, et cela s'explique. Les obstacles à une consécration rapide étaient multiples. Le style de l'homme a pu en être un. La manière du romancier en fut un autre. Gary a été un extraordinaire raconteur d'histoires et un inventeur de personnages en un temps, l'«ère du soupçon», où ces notions, l'histoire, le personnage, étaient réputées périmées. Or pour lui, le récit - l'histoire - n'est pas la part honteuse du roman. Mais c'est se tromper lourdement que de voir en lui, sous ce prétexte, un écrivain conventionnel. La mise en abyme dans Éducation européenne, la polyphonie des Racines du ciel, la voix narrative fantastique dans La Danse de Gengis Cohn, la dimension autofictionnelle de La Promesse de l'aube et de Chien Blanc, la temporalité dans Les Enchanteurs ou l'inventivité verbale et les dispositifs narratifs d'Émile Ajar ne sont pas précisément des signes de soumission au roman hérité du XIX? siècle. Encore faut-il, pour s'en aviser, ne pas passer à côté d'une prose qui mélange les genres, avoue ce qu'elle doit à la poésie et s'autorise toutes les libertés, à commencer par un humour qui a pu déconcerter autant qu'il séduit, parce qu'il va de l'ironie la plus fine au grotesque le plus assumé. Cet humour n'est pas un ornement : il est fondamental. D'une part, il conjure la tentation de l'idéalisme ; de l'autre, il permet de «désamorcer le réel au moment même où il va vous tomber dessus». Le réel, voilà l'ennemi. Gary l'appelait «la Puissance». Il a plusieurs visages : guerre, bêtise, vieillissement, solitude... Gary est sensible au tragique de l'Histoire et au malheur des hommes. Ça l'agace : «J'ai tout le temps mal chez les autres.» L'humour est donc une défense. L'imaginaire,
un refuge. «Nourris de ce siècle, jusqu'à la rage», les livres de Gary ne sont pas des romans historiques. Ancrés dans l'imaginaire autant que dans l'Histoire, ils relèvent de la «mystique» littéraire de l'aventure qu'ont illustrée, avant lui, Kessel, Cendrars, Saint-Exupéry, et Malraux
bien sûr. Cette conception de l'aventure n'est pas de celles qui produisent une littérature populaire de grande diffusion : elle engage une réflexion sur la condition humaine. L'aventure et l'imaginaire luttent aussi contre une forme particulière de réalité, l'identité. Chez Gary, le je est une clôture, un piège. Ce qu'il y a de permanent dans son identité l'exaspère. Il lui faut s'évader, courir le monde, muer comme un python, se «séparer un peu de [s]oi-même», changer d'identité et vivre d'une vie pseudonyme, au risque de s'y brûler. «L'aventure Ajar» -
«Puisant la matière de son oeuvre dans l'observation de soi nourrie par l'inquiétude morale et la soif de perfection, Léon Tolstoï (1828-1910) fait du roman réaliste, construit à partir de l'évocation plastique de l'instant concret, une épreuve de vérité soumise au critère esthétique de l' authenticité. Le sujet épique de La Guerre et la Paix étend ce critère aux mécanismes de l'Histoire, celui, tragique, d'Anna Karénine aux valeurs de la société et de la civilisation contemporaines dont il devient, après la crise existentielle de 1880-1881, le dénonciateur impitoyable au nom d'un christianisme ramené à l'exigence de l'amour du prochain et du perfectionnement individuel.» Michel Aucouturier.