Au début des années 1970, le jeune Rami décide de fuir la dictature de Saddam Hussein. Réfugié politique en France, c'est un homme taiseux et secret sur son passé.
À la fin de sa vie, alors qu'il est hospitalisé, Rami est soudain atteint d'amnésie. Ses souvenirs semblent s'être arrêtés quelque part entre l'Irak et la France. « Je me souviens de Falloujah », dit-il pourtant à son fils, Euphrate, qui y voit l'occasion de découvrir enfin l'histoire de son père...
Ensuite c'est le néant. Rami a oublié la seconde partie de sa vie : celle de l'exil. Euphrate va alors raconter à son tour ce qu'il en sait, avec l'espoir de percer certains secrets. Une quête qui le plongera dans les tumultes de sa propre odyssée familiale, de Paris à Falloujah.
Un premier roman chavirant de la mémoire retrouvée, un livre inoubliable sur l'identité et la transmission dans lequel père et fils renouent le fil rompu d'un dialogue aussi boule versant que nécessaire.
Finaliste du Goncourt du premier roman 2023 « Il y a des scènes splendides. L'hommage d'un fils à son père, un très bel acte de reconnaissance.» Le Figaro Littéraire « Dans son premier roman poignant, le grand reporter Feurat Alani interroge ses racines irakiennes et la complexité de la filiation. » Livres Hebdo « Une entrée en littérature réussie ! » France Culture « Un très beau roman sur la transmission. » Version Femina « Un roman poétique qui fait découvrir un Irak oublié. » TV5 Monde « Passionnant et très émouvant. » France Inter « Un message d'espoir pour tous ceux qui refusent de choisir entre la terre d'ici et celle de là-bas. » Le Point
Dans un menu enfant, on trouve un burger bien emballé, des frites, une boisson, des sauces, un jouet, le rêve. Et puis, quelques années plus tard, on prépare les commandes au drive, on passe le chiffon sur les tables, on obéit aux manageurs : on travaille au fastfood.
En deux récits alternés, la narratrice d'En salle raconte cet écart. D'un côté, une enfance marquée par la figure d'un père ouvrier. De l'autre, ses vingt ans dans un fastfood, où elle rencontre la répétition des gestes, le corps mis à l'épreuve, le vide, l'aliénation.
Au royaume du hasardje suis le maître du tempstransporte des milliers de coeursdes millions de battementsIl me suffit de cravater quelques commutateurset j'avancerai l'heure de chacun d'entre euxJe ne sonne pas le tocsin, ni ne détiens de pouvoir divinje conduis le train
Elsa a sept ans lorsque sa mère devient pour la première fois propriétaire. Dans le nouvel appartement, il y a une moquette vert menthe à poils ras, une chambre bleue avec des lits superposés, un frigidaire jaune, un palmier dans le crépuscule sur un mur de la salle de bains. La nuit, la mère ne dort pas. Elle fume. Blottie sous sa couette, l'enfant regarde les cloques qui boursoufflent le plafond.
L'Âge de détruire est l'histoire d'une violence qui passe de mère en fille. Un cycle infernal, dont il faudrait s'échapper ; et pour cela avancer jusqu'à atteindre, peut-être, l'âge de détruire.
« Dans la baise, il y a l'art et la manière, les bonnes manières et les mauvais coups. La relation sexuelle, dans ses gouffres charnels, est un langage secret qui dévoile le fond de nos êtres. Sans doute est-ce pour cela que j'aime tant baiser. J'ai en moi cette curiosité insatiable. Les mots, que je crois savoir manipuler un peu, me laissent souvent frustrée, ils ne me donnent pas tout à fait les clés de mon existence. » Des histoires sensuelles, troublantes et poétiques, sur ce qui se joue dans l'incarnation du désir. Des histoires racontées avec audace et effronterie par un choeur de femmes cherchant à comprendre leurs élans sexuels.
À Angers, une jeune Dominicaine apprend le français pour raconter son île, ses beautés et sa misère, le courage de la fuir. Au fond d'une impasse du 19e arrondissement, une vendeuse de parapluies vietnamienne trouble tous les hommes. Sur le banc d'une église, au moment du dernier adieu, un fils tente de cerner un père, éternel absent. Trois exils confiés le coeur gonflé d'espoir, trois destins uniques pour dire le monde entier.
Ce sont neuf femmes d'aujourd'hui. Les hommes qu'elles rencontrent les regardent comme les femmes d'une autre époque regardaient les hommes : avec effarement devant leur liberté d'aimer. Il y a celle qui voulait qu'on écrive sur elle, celle qui avait la passion de rompre, celle qui flatulait, celle qu'on devait attacher pour qu'elle s'attache, celle qui perdit les deux mains de son amour, celle qui apprit l'anglais avec son doigt, celle qui aimait avec son cÅ?ur mais pas avec ses pieds, celle qui était au balcon ou qui n'y était pas, et enfin « celle qui se pendit à mon cou ». Ces femmes exigent, prennent, lâchent et jettent avec la certitude de faire bien, c'est-à-dire comme leur désir commande. La tragédie ou la farce amoureuse, comme on voudra l'appeler, continue avec la même intensité, la même fougue, où la souffrance et la mort semblent exclues. D'où cette valse dans la fête du langage à l'humour parfois noir parfois rouge dans laquelle nous entraîne l'auteur au sommet de son art.
De quoi parle Partout les autres ?
D'amours inaccomplies.
De folie destructrice.
De lieux chéris.
De violences qui laissent de marbre.
De cleptomanie, d'un rat philosophe et de noyaux de cerises.
Ici, l'humanité accepte sa complexité et son imperfection.
Elle se montre comme on se regarde dans la glace, comme on s'écoute dans le noir. Sans manières ni faux-semblants.
David Thomas est l'auteur de plusieurs romans et recueils d'instantanés,parmi lesquels La Patience des buffles sous la pluie, Un silence de clairière, Le poids du monde est amour. Son dernier recueil, Seul entouré de chiens qui mordent (L'Olivier, 2021), a reçu le prix de la Nouvelle de l'Académie française.
Il a connu les flamboyances du rock psychédélique, le succès littéraire avec un best-seller mondial, puis les polémiques les plus virulentes. Qu'il prenne pour nom Dashiell Hedayat, Paul Smaïl, Eve Saint-Roch ou Jack-Alain Léger, qu'il porte lunettes et cuir noirs ou veste de tweed, il s'est toujours démarqué par sa puissance créatrice, son originalité et un sens du style hors du commun. Sa vie méritait d'être racontée puisqu'elle a tout d'un grand roman.
Pour cette biographie, Jean Azarel a rencontré la famille, les amis, les éditeurs de cet écrivain d'exception dont l'oeuvre inclassable, visionnaire, rassemble près de quarante romans et essais parmi lesquels Monsignore, Maestranza ou Vivre me tue. Au fil des pages et des témoignages se dessine le portrait de l'artiste en homme singulier, dont la perpétuelle quête d'identité contamine une oeuvre sans équivalent connu. Ne parvenant plus à écrire, Jack-Alain Léger se suicide le 17 juillet 2013 en sautant par la fenêtre de son appartement.
Ce livre lui offre aujourd'hui sa juste place dans la littérature française : au-dessus du lot.
La Vie mode d'emploi est un livre extraordinaire, d'une importance capitale non seulement dans la création de l'auteur, mais dans notre littérature, par son ampleur, son organisation, la richesse de ses informations, la cocasserie de ses inventions, par l'ironie qui le travaille de bout en bout sans en chasser la tendresse, par sa forme d'art enfin : un réalisme baroque qui confine au burlesque.
Jacqueline Piatier, Le Monde.L'ironie, très douce, imperceptible, fantomatique, moirée, faite d'un détachement extrême, d'une méticulosité et d'une patience qui deviennent de l'amour... En résumé, c'est un prodigieux livre-brocante, qu'on visite sans se presser, à la fois livre fourre-tout, livre promenade.
Jacques-Pierre Amette, Le Point.Et cela donne des romans exotiques, extravagants, des crimes parfaits, des fables érudites, des catalogues, des affaires de moeurs, de sombres histoires de magie noire, des confidences de coureurs cyclistes... Jeux de miroirs et tables gigognes, entrez dans cet immeuble et vous ferez le tour du monde. Un vertige majuscule. Quand on en sort, on est léger comme une montgolfière.
Catherine David, Le Nouvel Observateur.
Il est mort jeune, à quarante-cinq ans, mais il laisse une oeuvre considérable, labyrinthique, construite comme autant d'expériences d'écriture. Une vie anéantie à peine commencée - père tué en 1940, mère disparue à Auschwitz. Pas de souvenirs d'enfance. De cette amnésie, Georges Perec fera le ressort de sa création littéraire : il ne cesse de chercher à retisser des liens et des repères par les lettres, le jeu, l'invention narrative. Son oeuvre trace des chemins obliques pour lire le monde et son histoire. La vie de cet homme qui s'est reconstruit grâce à sa passion des mots s'entrevoit essentiellement à l'ombre et à la lumière de ses livres.C'est en les lisant que Claude Burgelin s'efforce de retrouver la trame d'une vie et les secrets d'un imaginaire qui continue à fasciner par son charme indicible et ce qu'il conserve d'énigmatique. Il accompagne une enfance cassée avant d'être recréée par les ressources de l'intelligence. Esquisse le portrait d'un jeune homme déterminé à affronter l'existence en écrivant. Dessine un Perec partagé entre le travail de bureau et l'artisanat de l'écriture, expérimentateur de l'art d'écrire et de dire, paysan de Paris à la recherche de «l'infra-ordinaire», présent-absent de sa judéité qu'il revisite à Ellis Island, homme d'amitiés et de grands rires. Il vivra entouré d'une seule vraie parenté, tôt retrouvée auprès de certains auteurs, la famille de cet enfant de la littérature, qui a su devenir, par un infatigable labeur, un écrivain singulièrement heureux.
« Viva Frida n'est ni une biographie, ni un essai, ni un roman, mais tout cela à la fois. La première image qui me vient à l'esprit est celle d'une suite de « tableaux vivants ». Chaque chapitre de mon livre met en scène cette femme artiste éprise de liberté, surprise dans l'intimité de sa vie. On choisit avec elle ses vêtements, ses bijoux, on assiste à ses séances de photographie. On la suit dans les rues de Coyoacan. On l'accompagne à New York, à Paris.
On est présent quand elle rencontre Diego Rivera, Trotski, Tina Modotti, quand elle fustige Breton et les surréalistes. On souffre et on rit à ses côtés. On l'entend jurer, chanter, inventer des mots. Elle nous parle de sa peinture, de ses doutes, nous entraîne dans son immense joie de vivre. Sur le ton de la confidence, elle nous dit ce que représentent pour elle la révolution mexicaine, le sang, l'hôpital, la religion, la mort, nous ouvrant toutes grandes les portes de la « beauté terrible » de son univers.
Au terme de ce livre-voyage, aucun des aspects de la vie de Frida et de sa peinture n'aura été ignoré. C'est le coeur même de ce livre : Frida Kahlo ne peint que ce qu'elle vit. » Gérard de Cortanze « Je vous recommande de lire cette bio qui n'a rien de classique ! C'est très vivant ! » CNEWS « L'écrivain Gérard de Cortanze est un amoureux fou de Frida Kahlo et pour lui le style de Frida ce n'est pas qu'un look. » France Inter « Le beau portrait d'une femme délicatement plurielle, follement inspirante. » Le Quotidien du Luxembourg
C'est l'histoire d'une orpheline indigente devenue courtisane, d'une actrice en vue qui abandonne sa carrière pour se consacrer au plus célèbre écrivain de son temps, Victor Hugo, et connaît avec lui, pendant un demi-siècle, une passion faite de gloire et de deuils, de confiance et de trahisons, d'amertume et d'exaltation, d'exil et de voyages.C'est l'histoire d'un couple illégitime qui invente l'amour libre.C'est l'histoire du romantisme, du siècle des révolutions et de la marche vers la République, vécue, faite et observée par une femme.Âme soeur, collaboratrice, première lectrice, copiste, soutien moral, éternel recours, Juliette Drouet fut, par son humour et son esprit, une des rares à tenir à «l'homme-siècle» un discours de vérité. Parce qu'elle sut se faire aimer d'un des plus grands génies de son temps, transformer sa servitude volontaire en liberté, sensibiliser Hugo à la cause des femmes et lire à livre ouvert dans son époque chahutée, elle fut, à sa manière naïve et inspirée, ardente et sage, la compagne du siècle.Cette biographie, qui revient aux sources premières, adopte une démarche historienne, loin des légendes et des clichés. Elle plonge au coeur de la vie d'une femme d'exception en entrant dans ses pensées. Elle raconte aussi la vie d'un couple et d'une double famille dont les «idées larges», comme disait Mme Hugo, faisaient scandale, à Paris comme en exil. Ce livre aura atteint son but si, en le refermant, on considère aussi l'auteur des Misérables comme l'homme qui eut l'intelligence, la chance et le bonheur d'aimer cette femme.Et qui le savait.