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Fata Morgana
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Sept rêveries sur les voisins littéraires de l'écrivain. Sous cette plume lumineuse, Claudel, figure antipathique, devient le «petit Paul», être simple, proche de la nature, guidé par une écriture brute et poétique. Ramuz tisse des instants de grâce où l'amour et la douleur se jouent d'eux-mêmes. Beckett écrit pour les coeurs isolés qui, comme lui, sont las des ambitions littéraires et des grandes déclarations. Ponge écoute l'objet, la pierre, l'abricot et leur accorde la même noblesse que les plus grands chefs-d'oeuvre. On croise aussi Apollinaire et Kafka qui font de la poésie cette essence subtile, impersonnelle, heurtant chacun dans sa vérité silencieuse. Le verbe de Christian Bobin, les poètes, les écrivains, ces quelques notes : que de choses inutiles, loin des attentes et des triomphes mondains, donc forcément essentiels.
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«Je n'ai jamais écrit qu'ainsi : porté par plus léger que moi, dans les bras de la vie passante, de l'étincelante rumeur de vivre». Avec cette longue lettre-poème adressée à Nella Bielski, écrite pour bien plus qu'elle, Bobin s'approche plus près encore de cette limite qu'il s'est fixée : «Aucun livre ne devrait être plus pesant qu'une lumière». Et ce petit livre, léger et éclatant, qui convertit «le trop en peu, l'excès en manque», appelle à savourer la simplicité de la langue. Celle qui afflue de l'acte contemplatif et que les éléments murmurent, comme de bons conseils, aux oreilles du poète.
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Ce sont treize lettres adressées au Vous derrière lequel se dérobe la bien-aimée. L'auteur y embrasse la solitude qui ne se défaît jamais de la condition amoureuse. Une écriture cousue d'or et qui sonne comme une évidence, distinguable de toutes les autres par sa pureté. Au fil de ce monologue, l'âme - entre délivrance et tourment - se voit prodiguer quelques belles étoiles, «rayons de miel fauve» qui ne manquent pas de résonner jusqu'au coeur. C'est, depuis les années 80, ce verbe inimitable qui a permis à Christian Bobin d'acquérir la ferveur de plusieurs générations de lecteurs. Publié pour la première fois en 1987, ce titre était indisponible depuis cinq années. Cette nouvelle édition comble ce vide.
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Au lieu de répondre à la question que lui avait posée un directeur de revue à propos des choses qui donnent un sens à sa vie, le poète a eu envie de s'évader ailleurs et d'écrire ce petit livre qu'il termine ainsi : Bien sûr, je ne réponds plus vraiment : je chante.
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Ce livre est le dernier que nous avions publié de Christian Bobin en 2011 : presque immédiatement épuisé il manquait depuis bientôt une décennie. Sa poésie garde la fraîcheur des premiers volumes mais porte cette fois sur un peintre inconnu, ou «le peintre inconnu» pourrait-on dire, comme tant d'autres, gardien de musée, se cachant pour dessiner des portraits solitaires.
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Lisant, non pas pour savoir, non pas pour apprendre, pour accumuler, pour entasser, pour acquérir.
Non, rien de tout cela. Lisant bien plutôt pour oublier, pour se déprendre, pour perdre, pour se perdre.
Redevenant seul, infiniment seul.
«Vous seriez loin de votre vie... Un jour, dans cette absence égale, vous recevriez ces lettres, trois lettres. L'apparence serait celle d'un livre. L'auteur ce serait vous, c'est-à-dire un autre. Un passant. Une oeuvre lointaine. Personne.» Cette écriture, cristalline et frémissante, celle du premier récit d'un poète de trente ans, a quelque chose de farouche et de fragile, qui bouleverse comme une musique.
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L'homme du désastre, c'est Antonin Artaud, à qui est adressée cette longue lettre que Christian Bobin écrit avec cette trompeuse douceur qu'on lui connaît et d'où découle une méditation sur l'enfance, l'innocence, la précarité de l'existence.
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