Filtrer
Support
Langues
Fawzia Zouari
18 produits trouvés
-
Il aura fallu le déclenchement de la révolution du Jasmin, en Tunisie, pour que la narratrice se décide à écrire sur sa mère. Elle revient sur ce printemps 2007, quand, au chevet de sa maman malade, elle n'a qu'une envie : percer l'énigme de cette femme rétive aux confidences et à la tendresse. S'engage une enquête qui a tout de la chasse au trésor... où l'on apprend que la vie de Yamna était loin de ce qu'en imaginaient ses enfants.
«Fawzia Zouari nous livre un récit familial extraordinaire, shakespearien dans sa trame, son ampleur et son style, dont on ne sort pas indemne. Le lecteur en est averti, le vertige le saisira dès les premières pages, il ne pourra échapper au désir, plein de risques, de tourner son regard sur lui-même et de s'interroger sur l'histoire de sa propre famille. Il lira le récit de Fawzia Zouari autant qu'il fouillera en lui, et de cette mise en parallèle sourdra un irrépressible malaise».
Boualem Sansal.
-
« Du fil, du sang et des mots. Il n'en faut pas plus pour faire disparaître le corps d'une fille. ».
À la veille de partir à l'internat, Bagassa se plie une dernière fois aux exigences de sa mère. Aucune de ses soeurs aînées n'a fait d'études. Pourquoi suivre ce soudain élan de modernité auquel le pays est en proie ? Dans la Tunisie rurale des années 60, la place d'une femme est à la maison, sous l'autorité de sa mère toute-puissante. Mais le père a insisté. Ce sortilège ancestral, auquel la fillette se soumet, ce sera le dernier. Demain, elle coupera le fil. Demain, elle sera libre. La première à emprunter le chemin de l'émancipation...
Ce livre fait partie de la sélection littérature française du Grand Prix des Lecteurs Pocket 2023. -
« Je ne suis pas Diam' s. Ni par la naissance, ni par le parcours, ni par la conception de l'islam. J'ai vu le jour en Tunisie, dans un petit village où mon père avait le titre de "cheikh" qui lui conférait une autorité religieuse. Ma mère a passé sa vie enfermée derrière les murs de sa maison et je n' ai aperçu sa chevelure que sur son lit de mort. Vers douze ans, mes soeurs aînées ont été interdites d' école et cloîtrées. Je me suis alors promis d'aller jusqu'au bout de mes études et de ne pas me voiler.
Toutes les questions qui me tracassaient enfant, voilà que je les repose aujourd'hui à une jeune femme convertie à l'islam qui croit bien faire alors qu' elle me fait mal. » Tunisienne, musulmane, Fawzia Zouari s' adresse avec vigueur et respect à la chanteuse Diam's, qui incarnait une certaine modernité avant de s' exposer de nouveau au public, mais sous le voile.L' auteur s' engage avec passion en faveur d'un islam des Lumières, intégré dans le pays de la laïcité dont elle défend les valeurs. -
Valentine d'Arabie ; la nièce oubliée de Lamartine
Fawzia Zouari
- Rocher
- 18 Novembre 2020
- 9782268104508
Arrière-petite-nièce de Lamartine, d'un anticonformiste aussi affiché dans ses publications et ses chorégraphies que dans sa vie privée, elle fut l'égérie de l'avant-garde artistique et littéraire de la Belle Époque. La beauté et les provocations de Valentine de Saint-Point, tout comme ses liaisons illustres, lui offrirent l'image d'une scandaleuse à la mode. Elle posa pour Mucha et Rodin, Satie et Ravel mirent en musique ses vers. Apollinaire, Stravinski, Picabia, Chagall, Léger, Sonia et Robert Delaunay fréquentèrent son salon.Mais la Grande Guerre fut pour cette idéaliste effrontée une prise de conscience du matérialisme et de la violence du monde occidental. Convertie à l'islam, elle s'installa au Caire, devint intime de René Guénon et fut l'une des premières voix européennes à dénoncer la colonisation et à militer pour l'indépendance des pays arabes. Dérangeante, combattue de tous les côtés, elle mourra dans la misère et l'anonymat.
Sa vie passionnante, sa pensée avant-gardiste et son parcours à la Lawrence d'Arabie méritent d'être redécouverts.
Fawzia Zouari est une romancière et journaliste franco-tunisienne. Prenant parti pour les droits des femmes, chevalier des Arts et des Lettres, elle a déjà publié, entre autres, La deuxième épouse, Ce voile qui déchire la France, et Le corps de ma mère (Prix des cinq continents). -
-
Le voile islamique histoire et actualité - Du Coran à l'affaire du foulard
Fawzia Zouari
- Favre
- 2 Mai 2002
- 9782828906832
Grand format 76.00 DTIndisponible
-
« De son côté, la langue française m'a reçue sans condition, sans l'accord des siens. [...] Elle ne m'a pas donné de consignes pour conserver son legs du passé. Elle a poussé ses effets et m'a fait de la place. Elle a rangé dans un coin ce qui lui appartient en propre pour que je puisse y poser mes propres affaires, et m'a filé ses réserves de mots. J'ai compris qu'il ne s'agissait pas forcément pour moi de mettre ma petite pierre dans sa demeure, mais qu'elle m'encourageait à aménager à ma façon ma demeure en elle.
Et souvent, elle me rassure : Je ne prétends pas te rendre libre, je fais en sorte que tu puisses, à partir de ta demeure en la mienne, voir le monde comme un être libre.
Il me reste à lui poser la question : Puis-je dire ma mère dans la langue d'une autre mère ? » -
Réfléchir à la formule d'un féminisme méditerranéen, c'est dépasser le modèle des débats vains autour de "cette inégalites des sexes qui n'en finit nulle part de finir", disait J. Berque. Pour l'auteur, l"approche méditerranéenne" consisterait à trouver au féminisme une tonalité plus authentique, plus savoureuse, plus chargée de sens. Si les femmes de la Méditerranée ont un rôle à jouer, c'est, entre autres, de renouer le dialogue entre les communautés et les cultures, de redonner à cette région des raisons d'espérer.
-
A Paris, en 2003, Sekoura, accorte septuagénaire, assassine à coups de casserole son gendre Abdelkamel, député algérien installé en France. Motif : elle a découvert qu'il vivait avec une autre femme, alors que sa propre fille - et épouse du député - Halima est tuée par un dément à Nanterre en plein Conseil municipal. L'enquête confirmera l'itinéraire d'un polygame qui menait une triple vie. Inspiré de ce fait divers, La deuxième épouse raconte à sa façon le drame de la polygamie, avec trois protagonistes principales : Halima, première épouse, la cinquantaine, élevée en Algérie, plus surprise que scandalisée par la trahison de son mari ; Rosa, deuxième épouse, magistrate et fille de harki, qui fait une tentative de suicide en apprenant l'existence d'un autre foyer ; Lila, pimpante beurette, qui n'a qu'une envie, échapper à sa cité en épousant cet homme. Trois femmes, trois génération d'Algériennes, trois profils différents. Il y a aussi la mère de Rosa, qui, au bout de quarante ans de France, se refuse à prononcer un mot de français. Enfin, il y a Farida, romancière et sociologue, que le destin de Rosa va émouvoir et engager dans la vraie vie. Cette femme passera désormais ses journées au chevet de la deuxième épouse, plongée dans le coma, qu'elle veut absolument sauver. À travers les récits des concubines, se dégage la situation complexe des femmes issues de l'immigration et vivant en France, chacune a son passé, ses ambitions, sa façon de vivre l'exil ou l'intégration. Mais, au-delà de cette page sociologique, ce roman est d'abord un livre de la parole féminine dans le sens où il vise à exorciser la société des femmes, leurs peurs, leurs manies, leurs fantasmes. Il aurait pu s'intituler Le Livre des femmes, tant il restitue l'épreuve, presque commune, universelle en tout cas, de l'infidélité masculine. Tour à tour, qu'elles soient maîtresse ou mère, ces femmes se retrouvent au rang de seconde. D'où une « architecture » en volumes, en spirales et en échos, où les destins se croisent et se répondent. Et si toutes les femmes ne faisaient qu'écrire le même livre sur le même thème, la trahison des hommes ?
-
-
-
-
-
tunisie, 1986.
lorsqu'elle apprend la mort de sa mère, rym décide de revenir dans son village après quinze ans d'absence. mais les habitants n'ont pas oublié qu'elle a fui, quand elle avait à peine dix-huit ans, avec un coopérant français. n'a-t-elle pas trahi les siens en épousant un chrétien ? ne s'est-elle pas retournée contre eux, provoquant ainsi la maladie de sa mère ? animée par la ferme intention de se réintégrer, rym, avec sa petite lila, " la fille du rouli ", ne cesse pourtant de provoquer le scandale.
dans cette vallée retirée, ses aventures éclipsent auprès des habitants dallas, leur feuilleton favori. divisé par sa venue, le village est aussi profondément secoué par des luttes intestines liées aux élections qui se préparent. et à la venue annoncée du président. des équipes de la capitale arrivent pour nettoyer le bourg de ses détritus et de ses hôtes indésirables. mais le clou du spectacle préparé avec ferveur par les villageois ne sera pas celui qu'ils attendaient...
ainsi se dessine une chronique pleine d'humour et de sensibilité, dans une tunisie qui n'est ni le pays des origines ni le pays d'accueil attendu. cet exil à rebours permet à la romancière de mener en finesse un travail de mémoire, de suspendre au cours du temps les oripeaux des croyances ancestrales comme ceux de la modernité.
-
Douze musulmans parlent de Jésus
Fawzia Zouari, Collectif
- Desclee De Brouwer
- 1 Février 2017
- 9782220085098
Depuis la première guerre du Golfe jusqu'à l'émergence de l'État islamique, les malentendus entre l'islam et l'Occident n'ont cessé d'ériger des barrières entre chrétiens et musulmans. L'intégrisme et les menaces brandies par les djihadistes contre les « Croisés » ont fini par accréditer l'idée que les musulmans sont les ennemis héréditaires des chrétiens.Comment lutter contre ces préjugés ? Comment revendiquer l'héritage commun dans une actualité centrée sur le « choc des cultures » ?C'est ainsi que l'idée de ce livre s'est imposée : faire entendre une parole sur le Christ portée par des musulmans. Douze, comme les apôtres. Des écrivains de traditions, de langues et de pays divers, pratiquants ou non, croyants ou agnostiques. Chacun y évoque « son » Christ, celui qu'il a découvert, imaginé ou aimé, celui de ses souvenirs, de ses interrogations, de ses espoirs...Une façon originale de refonder la force du lien entre les deux communautés à travers la figure universelle de Jésus.Textes recueillis par Fawzia Zouari, romancière, essayiste et journaliste tunisienne.
-
J'avais tant de choses à dire encore... entretiens avec Fawzia Zouari
Malek Chebel, Fawzia Zouari
- Desclee De Brouwer
- 15 Mars 2017
- 9782220086125
Lorsque, en mai 2016, Malek Chebel joint Jean-Louis Gouraud, il se sait déjà malade et craint ne plus en avoir pour longtemps. Il confie alors à son ami éditeur et journaliste qu'il lui reste tant de choses à écrire encore, mais que la force lui manque. Il faut alors l'aider à trouver un moyen pour y parvenir, dénicher une sorte de script dans la tradition arabe, une personne qui puisse consigner ses mots et ses idées comme un ultime testament. C'est ainsi que Fawzia Zouari rencontre Malek durant les dernières semaines de sa vie pour réaliser ce travail.
Cet ouvrage est le fruit de ces rencontres.
Lors de la dernière rencontre Fawzia Zouari avait demandé à Malek Chebel : - « De quoi voulez-vous qu'on parle ? » réponse : - « Du vent ». Et il envoya trois textes intitulés « le Vent », « La Ville », « Les hommes ».Ce livre est clos avec ces textes. Comme un dernier souffle fort et intense, une voix intime qui révèle, derrière l'historien, islamologue et psychanalyste, l'écrivain et poète que fut aussi Malek Chebel.
-
-