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Paula Jacques
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«Nous empruntons une rue coupée par la 5e Avenue et nous longeons Central Park. Une immensité verte presque noire, à l'ombre lourde de grands arbres dont les cimes se colorent de pourpre et d'or brun.» À l'automne 1989, Éva débarque à New York pour interviewer la grande Toni Morrison alors que des émeutes raciales ont enflammé la ville. Ce voyage est aussi l'occasion de renouer avec un oncle maternel qui a intégré une communauté juive ultraorthodoxe de Brooklyn. Tandis qu'elle navigue entre Ocean Parkway et Manhattan, la jeune femme rencontre Barry, un séduisant écrivain - hélas marié - dont elle tombe passionnément amoureuse. Entre tradition et émancipation, l'intrépide Éva s'engage dans une série de péripéties qui feront battre son coeur au rythme effréné de la ville...
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«Je m'appelle Eliza Burlington. Je suis née esclave de Sir Thomas burlington dont la plantation se trouvait à six miles environ de Suffolk, dans l'État de Virginie. Je lui ai appartenu pendant une douzaine d'années au même titre qu'un chien, une mule ou un meuble de maison.»Le jour où la poupée de son enfance ressurgit dans sa vie, c'est tout le passé de Lizzie qui remonte à la surface, d'un seul coup. La Grande Maison des propriétaires où sa mère cuisinait, Laura May, sa cruelle petite maîtresse, le charme de Luther, le jeune rebelle, et puis ce nouveau régisseur, casseur de nègres. On disait qu'à cinq cents kilomètres de là, l'esclavage était aboli...
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Plutôt la fin du monde qu'une écorchure à mon doigt
Paula Jacques
- Folio
- Folio
- 25 Février 2021
- 9782072854576
Louison Desmarais, une jeune femme sensuelle, dotée d'un fort appétit de vie, se rend à Marseille afin d'embarquer pour Alger où l'attend son fiancé du moment ; mais nous sommes en juin 1940 et aucun bateau ne peut quitter la ville assaillie de réfugiés fuyant le nazisme. Désemparée, Louison fait la rencontre providentielle de Tonton, le parrain de la mafia corse. Sous sa protection, elle trouve à se loger et à jouir des avantages du marché noir... C'est la guerre ! Et alors ? Les grandes causes, les grands sentiments sont pour elle autant de mots creux. Or Tonton, patriote et résistant de la première heure, va lui présenter un jeune Juif exalté d'idéalisme. La voici prise de passion pour ce garçon fait de l'étoffe des héros. La voici mère, contre son gré, d'une petite fille, bravant la guerre et déjouant toutes les épreuves du sort. La voici enfin poursuivant sa quête du bonheur, triompher là où tant d'autres ont péri. Roman d'une femme sans principe ni morale, roman d'une ville martyrisée sous l'occupation, Paula Jacques signe l'un de ses livres les plus captivants et délicieusement irrévérencieux.
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Blue pearl
Paula Jacques, Antoine Ronzon
- Gallimard Jeunesse
- Grand Format Litterature ; Serie Romans Junior
- 6 Février 2020
- 9782075127875
1860. Lizzie vit avec sa mère, esclave dans une plantation de coton au sud de la Virginie. Cuisinière des propriétaires, la situation d'Abigail leur assure une vie plus enviable que celle des esclaves des champs. Pour les 10 ans de sa fille, Abigail lui fabrique une superbe poupée noire en tissus. Mais Laura-May, la fille des maîtres, folle de jalousie, se jette dessus et lui arrache un bras. La menace d'une guerre entre le nord et le sud des États-Unis plane...
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Gilda Stambouli habite rue Bergère, dans le neuvième arrondissement de Paris, quartier des apatrides, à la fin des années cinquante.Gilda a trente-six ans, c'est une beauté brune et guerrière, d'autant plus fatale qu'elle ne l'ignore pas. Veuve d'un avocat cairote, elle a été chassée d'Éypte comme tous les juifs d'alors - et de toujours...Paula Jacques explore le champ du roman picaresque, mêlant à l'épopée haute en couleur des aventures de Gilda les données objectives d'une histoire du Proche-Orient. À la langue passionnée de son héroïne, répond la sécheresse méthodique de documents officiels. Au détour d'un courrier des administrations française ou israélienne, voici que l'émotion déborde. Mère malgré elle, mère malgré tout dans une errance faite de luttes, de frustrations et d'humiliations, Gilda Stambouli se plaint pour nous tous. Malheureuse, excessive et perdue, l'héroïne s'impose dans toute son ambiguïté, sa sensuelle lumière autant que ses pans de noirceur.
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«Dada Zanouba dit souvent qu'elle n'a pas été mise au monde uniquement pour servir de domestique aux roumis. Quand j'affirme le contraire, juste pour la taquiner un peu, elle pique un de ces accès de colère dont aucun des trois Louria ne sort indemne... Zanouba voue une aversion profonde aux puissants de la terre. Son aversion égale la haine qu'elle éprouve pour l'ennemi suprême : le mari. Elle trouve les maris aussi méprisants envers leurs femmes que la plupart des patrons l'ont été à son égard. Quant à savoir si elle parle en connaissance de cause...»Dans ce roman à deux voix - Maria Louria, douze ans, et Zanouba sa bonne musulmane -, Paula Jacques nous conte une initiation aux jeux de l'amour, de la guerre, du chagrin. L'histoire se passe au Caire en 1956 durant la guerre de Suez qui a mis un point final à la présence des Juifs en Égypte.Avec force et humour, Paula Jacques campe un magnifique portrait de Zanouba la rebelle, la femme du peuple.
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Le Caire, 1957. Salomon, bourgeois prospère, refuse de se rendre à une convocation des Moukhabarat, les services de renseignements égyptiens. Une nuit, un officier de police se présente chez les Cohen avec un mandat d'amener ; en réalité, il a un compte personnel à régler avec cette famille où, naguère, sa mère servit de domestique. Rachel-Rose, la fille aînée, lui ouvre la porte. Elle est en nuisette, comme nue sous les regards de l'officier arabe. Conscient du trouble qu'il a semé chez la jeune fille, l'officier Fouad Barkouk va jouer de son ardente naïveté pour punir les anciens patrons de sa mère. En séduisant l'adolescente, en la faisant tomber sous sa dépendance sexuelle et affective, Fouad croit assouvir sa vengeance...
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Hiver 1959. En débarquant à Haïfa, deux adolescents, orphelins expulsés d'Égypte, ne savent rien du sort qui les attend. L'aînée, Lola, rêveuse, estime que les livres sont plus importants que la vie. Solly, graine de voyou, entend bien se tailler une place au soleil. Fuyant le misérable campement où s'entassent les nouveaux arrivants, ils trouvent refuge dans une grande maison appartenant à deux femmes, l'une exubérante, l'autre presque mutique, rescapées du camp de Ravensbrück. Des liens se tissent. Mais le fragile bonheur de cette famille reconstituée vacille lorsque des rumeurs courent sur le passé des survivantes:de quels terribles mensonges auront-elles à s'expliquer? Quel est le prix à payer pour survivre aux camps de la mort? Et est-ce que l'amour peut l'emporter sur les forces obscures du passé? Et dans le jeune État où s'affrontent les communautés sépharade et ashkénaze, comment s'adapter?
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L'histoire commence en avril 1948 au Vieux Quartier Juif du Caire où se confondent les édifices branlants avec la poussière des rues, l'odeur des gens et celle des ordures. Là oeuvrent des personnages naïfs et beaux parleurs : aigrefins, escrocs à la bienfaisance, filles de peu de moralité, dont le commerce se trouve menacé par la visite soudaine de Deborah Lewin, la fille du mécène américain. C'est que l'argent du papa, une somme considérable, a été investi dans un orphelinat de jeunes filles qui n'a jamais dépassé la première pierre. Le collège de faussai res s'affole. L'un d'eux, un officier de police à une étoile, épris d'une artiste de variétés, «la plus belle fille du monde», imagine le stratagème salvateur. Pour le temps que durera la visite de Deborah Lewin, la pension de demoiselles qui reçoivent sera transformée en Orphelinat de Jeunes Filles. Intrigues et quiproquos, amours et drames de jalousie, lucres et querelles domestiques se succèdent ! Chacun s'efforçant de parer au plus pressé, personne ne soupçonne le tragique dénouement de toute l'affaire. Pendant ce temps, avancent la proclamation de l'État d'Israël et la guerre qui veut le détruire. Dans un style baroque où le comique côtoie l'émotion, Paula Jacques raconte, au travers de personnages en proie à la frénésie des petites passions humaines, la tragédie de la fin de la Communauté juive d'Égypte.
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En septembre 1976, à l'Hospice de Vieillards du Caire, s'éteint celle qui fut la «juive au nombril arabe», l'ancienne danseuse du ventre Carlotta Sonsino. À l'idée qu'elle soit privée de sépulture, ses quatres soeurs installées à Paris se lamentent, s'empoignent, finalement raclent les fonds de tiroir : la jeune Camélia partira pour Le Caire afin de s'occuper des funérailles de tante Carlotta. Elle avait quitté la ville en 1958 avec sa famille, alors qu'elle avait neuf ans. Et son roman commence, truculent et tragique, dans une Égypte secouée par les émeutes, où Camélia fait d'étonnantes rencontres, est assaillie par ses souvenirs, entraînée dans des aventures catastrophiques et burlesques...
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«Tout ce qu'il y avait en lui de faible, de mauvais, appelait une catastrophe universelle, un déluge, un tremblement de terre qui engloutirait, dans une blessure semblable à la sienne, les hommes, leurs nourritures, leurs oeuvres. Il se voyait couché sur son lit de mort, vêtu de l'habit noir et du châle blanc et bleu. La marche au cimetierre de Bassatines se faisait dans les pleurs et les gémissements d'une foule repentante. C'était finalement très agréable d'assister à ses propres funérailles. Un regret, un seul à la réflexion : il ne fallait pas compter qu'Adora fleurît de larmes son cercueil. Au contraire, elle irait plus heureuse d'avoir enterré son vieux mari. À l'idée qu'elle lui survivrait - et dans quelle allégresse ! - il s'exhumait de sa tombe. Fort comme la mort est l'amour, cruelle comme la tombe est la jalousie.»
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Le Caire, 1952-1957. Derniers jours tranquilles de la communauté juive. Voici la parade d'une compagnie de tempéraments, hommes et femmes, hâbleurs et innocents, devant les hoquets de l'Histoire. Tant il est vrai qu'une époque trouble enfante des personnages irresponsables et attachants. En réponse au chaos général, une petite fille solitaire porte à sa famille le coup de grâce. Mona rencontre Edmond le rescapé d'Auschwitz, le vieux loup aux griffes usées par le temps, qui initie l'enfant à la puissance de la femme, aux jeux de la courtisane, au destin du peuple de la Diaspora.
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Samia la rebelle
Paula Jacques, Bruno Pilorget
- Bayard Jeunesse
- Les Romans De Je Bouquine
- 14 Mars 2000
- 9782227723719
Samia ne sait ni lire ni écrire. Elle travaille avec son père, un pauvre pêcheur des bords du Nil, un pauvre pêcheur des bords du Nil, en Egypte. Un jour, il lui annonce son intention de la marier à un vieil oncle. Samia est révoltée et refuse ce destin qui lui est imposé. Le lendemain, Samia quitte le bateau familial. Devant elle, la ville s'étend, prête à l'accueillir ou à l'engloutir ?
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Certes, Kayro avait peur d'être à son tour arrêté, dépossédé, chassé de son pays natal. Mais il n'avait rien abandonné de ses rêves, égoïstes et magnifiques, qui faisaient son tourment et, un jour possiblement, feraient sa gloire. Pouvait-il vivre sous un ciel étranger ? Pouvait-il créer dans une culture différente de la sienne ? Il ne le pouvait pas. Il aimait trop son pays, plus peut-être que ceux qui lui déniaient le droit d'y vivre. Il ne partirait pas. Il était d'une résistance peu ordinaire. Il trouverait le moyen de rester. Cette conviction se changeait en certitude. Il s'y accrochait comme à une ancre qui le maintiendrait en place, pendant longtemps... le temps qu'il faudrait pour faire au cinéma égyptien ce que les pyramides étaient aux siècles. Tout commence dans les studios de la Kayro Films, lorsque le producteur et réalisateur juif égyptien Kayro Jacobi s'alarme d'un article dénonçant l'omnipotence et la décadence des cinéastes " étrangers " dont les films pervertissent le véritable visage de l'Egypte. Nasser vient d'arriver au pouvoir. Les studios produisent toujours leurs flopées de comédies musicales et de mélodrames lascifs, libres un temps encore de toute censure puritaine. Le cinéma égyptien est alors le phare du cinéma oriental, sa Mecque, son Hollywood, et Kayro en est l'enfant chéri. Il est, à trente-cinq ans, le roi du cinéma populaire de son pays, reconnu par ses pairs, courtisé par les étoiles du grand écran, follement aimé des femmes et cible toute désignée de la presse xénophobe. Attaqué et humilié, Kayro le magnifique entre en résistance. Dans ce roman jubilatoire où culmine son art de la tragi-comédie, Paula Jacques ressuscite les riches heures du cinéma égyptien et poursuit son exploration de la comédie des passions humaines.
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Samia, à treize ans, ne sait ni lire ni écrire.
Elle travaille avec son père, un pauvre pêcheur des bords du nil. lorsqu'il lui annonce son intention de la marier à un vieil oncle, samia est révoltée. dès le lendemain, elle quitte le bateau familial pour s'enfuir vers le caire. de l'autre côté du fleuve, une vie nouvelle et incertaine l'attend.
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Gilda stambouli souffre et se plaint...
Paula Jacques
- Mercure De France
- 1 Juillet 1999
- 9782715221079
Gilda Stambouli habite l'hôtel des Folies, rue Bergère.
Nous sommes dans le neuvième arrondissement de Paris, quartier des apatrides, en cette fin des années cinquante. Gilda a trente-six ans, c'est une beauté brune et guerrière, d'autant plus fatale qu'elle ne l'ignore pas. Veuve d'un avocat cairote, elle a été chassée d'Egypte comme tous les juifs d'alors - et de toujours. Passée par un camp d'hébergement à Jérusalem, Gilda a laissé sa fille aînée, Juliette, aux bons soins d'un kibboutz de Galilée.
Puis elle a gagné la France avec son cadet, Robert, dit Robie. Le combat commence alors. Gilda cherche un emploi : Gilda vend ses bijoux. Gilda est amoureuse d'un homme marié. Gilda veut récupérer sa fille. Mais c'est beaucoup d'argent pour la faire venir à Paris : l'Agence juive de Jérusalem exige d'être remboursée des frais d'éducation de Juliette... Que veut Gilda ? Qu'a-t-elle jamais voulu ? Pour qui, vraiment, se bat-elle ? Dans cette oeuvre ambitieuse, Paula Jacques explore le champ du roman picaresque, mêlant à l'épopée haute en couleur des aventures de Gilda les données objectives d'une histoire du Proche-Orient.
A la langue passionnée de son héroïne, répond la sécheresse méthodique de documents officiels. Au détour d'un courrier des administrations française ou israélienne, voici que l'émotion déborde. Mère malgré elle, mère malgré tout dans une errance faite de luttes, de frustrations et d'humiliations, Gilda Stambouli se plaint pour nous tous. On rit, on pleure avec elle. Malheureuse, excessive et perdue, l'héroïne s'impose dans toute son ambiguïté, sa sensuelle lumière autant que ses pans de noirceur.
Tel un monstre désirable qui aurait à répondre de l'humanité entière, Gilda n'en finit pas de nous fasciner et rejoint ainsi la lignée dés grandes héroïnes de la littérature.