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Robert Grossmann
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Il y a quarante ans, le 23 novembre 1976, disparaissait André Malraux, écrivain, philosophe de l'art, combattant dans les brigades internationales contre Franco, résistant à la tête de la Brigade Alsace Lorraine, ministre de la culture' « le plus noble aventurier de ce siècle » comme l'avait appelé le père Bockel. Redécouvrir Malraux est d'autant plus exaltant pour nous que les liens réels et forts qui l'unissent à l'Alsace ne constituent pas le moindre paradoxe de ce personnage hors normes. Il s'agit aussi de son aspect le moins connu.
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L'incroyable parcours politique de Robert Grossmann, président de la Communauté urbaine de Strasbourg, qui fonde dès 1965 l'Union des jeunes pour le progrès (UJP), premier mouvement des jeunes gaullistes, est celui d'un précurseur auquel l'Histoire donna raison. Quel observateur politique aurait alors imaginé que le gaullisme allait devenir l'emblème de toute une jeunesse de France en triomphant même des ravages de Mai 68 ? Le message qui flotte sur les bannières ralliées au héros du 18-juin lors de la contre-manifestation monstre du 30 mai 1968 parle de lui-même : «la révolution avec de Gaulle.» Car c'est bien de la dimension visionnaire du gaullisme que Robert Grossmann s'empare dès le début des années 1960 en saluant les innombrables avancées qu'il a déjà apportées à l'échelle nationale mais aussi mondiale. Un rayonnement dont la flamme ne doit pas s'éteindre, quoi qu'il arrive. Or de Gaulle s'efface déjà, désavoué par la victoire du non au référendum de 1969. Aux jeunes d'assurer la relève et de cultiver l'esprit de rupture pour une société moderne. Ateliers, dîners-débats et meetings festifs : Robert Grossmann impose une nouvelle manière de communiquer en politique qui s'appuie sur de véritables laboratoires du futur. Résultat, beaucoup des grandes figures politiques françaises d'aujourd'hui, de droite ou de gauche, ont fait leurs classes à l'UJP et dans son sillage : Nicolas Sarkozy... en tête. L'Appel du gaullisme retrace aussi cinquante ans d'une histoire politique passionnante, de l'ère gaullienne à la rupture sarkozyste. Robert Grossmann est président de la Communauté urbaine de Strasbourg et maire délégué de 2001 h 2008. Il siège au conseil municipal de sa ville sans discontinuer depuis 1965, tour à tour vice-président de la CUS, adjoint au maire de Strasbourg ou leader de l'opposition, Robert Grossmann fut aussi vice-président du Conseil général puis vice-président du Conseil régional, chargé de la culture. Gaulliste fervent, il aime à se définir comme un militant de Lt culture nourri des leçons d'André Malraux.
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Excédé par les réactions stupides qui qualifient une fois de plus les Alsaciens après que Delphine, « notre » miss France, se fut exprimée en alsacien, Robert Grossmann, encouragé par de nombreux compatriotes, a décidé de pousser un vigoureux coup de gueule pour fustiger une alsacianophobie que l'on croyait d'un autre temps.
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Je les destine à ceux qui sont curieux de politique, d'histoire, de culture, à ceux qui m'ont toujours suivi aussi bien qu'à tous les autres. Qu'ils jettent un oeil dans cette lorgnette. En lisant, en choisissant, en insistant un peu, le petit bout est susceptible de s'élargir. J'y livre quelques impressions sur la politique et j'interpelle l'UMP : est-elle capable de renouer avec ses fondamentaux ? J'exprime mon ambition de porter un regard moderne sur le gaullisme.
J'évoque la place que devrait occuper la culture au coeur de la cité. On y retrouvera aussi de la littérature, La comtesse de Pourtalès, Le choix de Malraux, La République contre les communautarismes, une célèbre Lettre ouverte, mes passions pour Strasbourg, pour l'Alsace et pour ma langue maternelle, l'alsacien. Par ces textes je passe aux aveux : j'ai toujours aimé débattre et, pourquoi ne pas le dire clairement, je ne déteste pas la polémique.
Le choc des idées, le courage de les exprimer sont nécessaires et salutaires à la démocratie. J'ai donc tenté de partager mes convictions en refusant les discours convenus, en évitant la langue de bois, en défiant la pensée unique et ses vigiles.
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" Si nous allons dans le vif du sujet j'aimerais formuler une question qui, de prime abord peut sembler incongrue tant on ne la pose jamais, tant ses termes semblent évidents : comment les deux notions " Culture " et " Alsace " peuvent-elles être assemblées pour générer du sens ? " Initiateur, tant à la Région Alsace que dans la Communauté Urbaine de Strasbourg, de grands projets culturels (du FRAC Alsace à la Médiathèque Malraux), Robert Grossmann a été notamment le premier à introduire l'art contemporain dans l'espace public alsacien.
Lors des dernières élections régionales, alors qu'il ne figurait sur aucune liste, il a interpellé tous les candidats sur la place qu'ils comptaient donner à la culture. Aujourd'hui, un an après, qu'en est-il vraiment ? Avec la passion et le franc-parler qui le caractérisent, Robert Grossmann dénonce ici le manque d'ambition des politiques culturelles et appelle à plus de culture pour la société alsacienne de demain.