L'économie sociale et solidaire est-elle une « autre économie » ? Pour répondre à cette question controversée, ce livre propose une réflexion originale sur la démocratie et l'économie.
À travers les histoires américaines et européennes de l'associationnisme, l'auteur retrace d'abord la genèse trop oubliée des pratiques contemporaines, il détaille ensuite les formes de leur regain actuel et il examine les débats théoriques entre les tenants du tiers secteur, de l'économie sociale et de l'économie solidaire.
Renouvelant l'approche du sujet par sa perspective internationale, l'ouvrage constitue une référence pour les étudiants, pour les acteurs du monde associatif, coopératif et mutualiste, comme pour toutes les personnes impliquées dans les initiatives citoyennes.
Malgré leurs appels à l'engagement civique, les gouvernements n'ont pas pris la mesure du renouveau du phénomène associatif. Certains critiquent ses tendances bureaucratiques et la précarité du travail en son sein. D'autres prétendent moderniser les associations en leur imposant une gouvernance d'entreprise. Mais on n'envisage pas qu'elles puissent être force de progrès.
Leur dimension transformatrice renvoie pourtant à un principe démocratique fondamental : l'associationnisme. De grands auteurs comme Dewey, Mauss, Polanyi ou Tocqueville en ont décelé l'importance. Chacun à sa manière, ils ont décrit comment, dès le XIXe siècle, ce principe a été mis en oeuvre, prouvant que la démocratie excède la représentation, que l'économie ne se réduit pas au marché et que la solidarité déborde l'intervention de l'Etat.
L'économie de marché, malgré ses résultats en termes de niveau de vie, ne résout pas les problèmes essentiels posés par l'ampleur des inégalités sociales et des dégâts environnementaux. Comment s'y attaquer sans verser dans l'utopisme ? Les contributions rassemblées dans ce livre proposent une réponse. Synthèse des recherches menées sur plusieurs continents, elles mettent en évidence la multiplicité des pratiques dans lesquelles l'économie est un moyen au service de finalités solidaires. En Europe comme en Amérique, au Sud comme au Nord, ces formes de développement local entrent en résonance avec les réseaux internationaux du commerce équitable. Les enjeux d'une recomposition des rapports entre économie et social concernent tant l'action publique que la justice et l'égalité entre les sexes. L'économie solidaire existe. La reconnaître pleinement et lui fournir les moyens de son développement est aujourd'hui un choix politique qui engage l'avenir de la société.
Et si les pratiques étaient en avance sur les théories ? En effet, sur le terrain il existe de multiples liens entre mouvements sociaux et économie solidaire, or le dialogue entre spécialistes de ces deux domaines reste trop rare. Cette ignorance mutuelle n'est plus tenable. Comme les acteurs les chercheurs en matière d'économie sociale et solidaire ont beaucoup à apprendre de ceux qui se dédient aux mouvements sociaux et réciproquement.
Il s'agit donc d'amorcer une réflexion dans ce sens. Elle est alimentée par de nombreux exemples, d'Amérique du Sud et du Nord, d'Asie et d'Europe (Appel des appels, Attac, commerce équitable, insertion par l'activité économique, mouvements écologiques et féministes...). Trente-deux auteurs de ces divers continents analysent avec précision les acquis et limites de ces réalisations. C'est bien une sociologie globale qui est visée puisque la perspective internationale ne se limite pas à une comparaison de données, elle permet de formuler une conceptualisation originale de ces eux champs comme de leurs rapports.
L'expression de société de service, de plus en plus employée, témoigne d'une transformation structurelle des économies contemporaines. Plaçant le service au coeur de la relation marchande, elle est déjà suspectée d'introduire de nouveaux rapports de domination et d'instiller des formes de servilité dans les échanges. Faut-il s'en défier ? L'auteur nous invite à penser les modes de structuration de la société de service. Dans ce processus en cours, d'autres rapports entre intérêt et solidarité se dessinent. L'observation de l'existant participe alors de la réflexion sur leurs devenirs possibles. Jean-Louis Laville est professeur au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM), titulaire de la chaire Relations de service et codirecteur du LISE : Laboratoire interdisciplinaire pour la sociologie économique (CNRS-CNAM, Paris).
Economie solidaire Jean-Louis LAVILLE Le livre L'économie solidaire peut être définie comme un ensemble d'activités contribuant à démocratiser l'économie à partir d'engagements citoyens. Une multiplicité d'initiatives se référent à cette perspective dans divers champs d'activités (services de proximité, finances, commerce équitable, tourisme, monnaies sociales, circuits courts, énergies renouvelables....).
Cet ouvrage présente de manière claire les principales références de cette réalité à la fois politique et économique. Il en situe également les enjeux dans les mutations contemporaines.
Le directeur de l'ouvrage Jean-Louis Laville est professeur du Conservatoire national des arts et métiers et chercheur au Lise (CNRS-Cnam) et au GIS-IFRIS (CNRS).
"Gilda je t'aime, à bas le travail", "Travailler moins pour travailler tous", "Travailler plus pour gagner plus": la succession des formules emblématiques témoigne du changement d'époque. Voici dix ans encore, on parlait de la disparition progressive du travail. Aujourd'hui, c'est l'éloge d'un travail sans limites qui domine. Mais il conduit au salarié jetable et au plein emploi précaire. Pourtant, le travail contemporain n'est pas que plaintes et souffrances. De multiples expériences réinventent un travail porteur de sens et de solidarité. Loin d'une fausse alternative entre fin du travail et travail sans fin, le défi consiste à articuler les initiatives de la société civile avec des politiques publiques appropriées. Contre l'économisme, Jean-Louis Laville remet le travail au coeur de la question politique. Sans revenir aux compromis du passé, mais en restant attaché aux visées d'émancipation et d'égalité.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Devant l'ampleur de la crise, le risque de régression autoritaire et perceptible.
Ce danger existe mais il peut être combattu comme en témoigne l'essor remarquable en France et ailleurs de l'économie sociale et solidaire qui remet l'économie à sa place, celle de moyens au service de finalités écologiques, sociales et culturelles.
Il s'agit aujourd'hui d'aller plus loin, de fonder un nouveau projet qui redonne espoir. La lutte pour l'égalité qui caractérise historiquement la gauche peut redevenir une source d'énergie collective, à condition de ne plus ignorer mais de soutenir les initiatives citoyennes par une nouvelle approche politique.
Une alliance entre société civile et pouvoirs publics est indispensable contre la démesure du nouveau capitalisme globalisé.
Cet ouvrage explique avec clarté ce qu'est l'économie sociale et solidaire.
Sans cerner les menaces qui la guettent, il examine à quelles conditions elle peut impulser une dynamique démocratique et propose des principes d'action.
Avec la conviction que la question abordée est décisive pour notre avenir commun et qu'il est temps d'en débattre.
Ouvrage de référence et essai sur l'ensemble des formes de production de biens privés et collectifs alternatives à l'entreprise privée et aux organisations publiques (entreprises publiques ou administrations). Ce champ d'étude comprend le « tiers secteur » (associations à but non lucratif), l'économie sociale (entreprises coopératives et mutuelles) et l'économie solidaire (entreprises d'insertion, fonds éthiques, associations d'entraide économique et sociale, etc.). Toutes ces pratiques sont issues du mouvement associatif dont l'auteur retrace ici l'histoire et les formes contemporaines de développement. Le livre conteste l'approche anglo-saxonne qui cantonne cette « autre économie » dans une sphère autonome sans incidence sur le système économique (le marché) et politique (la démocratie représentative). L'opposition entre une économie dominée par une seule logique marchande et une politique régie par les seuls gouvernants élus, est peut-être la source première du conflit de plus en plus ouvert entre la liberté économique et la liberté politique. La voie d'une réconciliation se trouve dans la combinaison d'une économie plurielle (où coexistent des modes de production aux finalités diverses) et d'une démocratie plurielle (qui offre à la citoyenneté un autre espace d'épanouissement que le vote).
Les développements récents du mouvement associatif ont ainsi une portée économique et politique très large et offrent l'opportunité d'une réconciliation entre l'économie de marché et la démocratie. Jean- Louis Laville est professeur au Conservatoire national des arts et métiers, auteur et co-auteur d'une quinzaine d'ouvrages, parmi lesquels :
L'économie solidaire : une perspective internationale (dir.), Hachette, 2007 ; Dictionnaire de l'autre économie (dir.), Gallimard, 2006.
L'association est victime de plusieurs clichés. Amateurisme, corruption, bénévolat comme voleur de travail salarié... Pourtant le monde associatif est partout en pleine expansion. Il représente en France un volume de 800 000 emplois. C'est donc un enjeu d'avenir. Mais s'il est souvent mobilisé, il n'est pas vraiment reconnu.
Le présent essai tente de comprendre ce monde complexe dans la réalité de son expérience quotidienne. Il est né de la rencontre de sociologues explorant les formes contemporaines de coopération et de responsables associatifs en quête d'une maîtrise suffisante des problèmes d'organisation et de gestion pour ne pas s'y laisser enfermer.
Il ressort de cette recherche de fond que les associations ne peuvent être assimilées ni aux entreprises ni à des organisations para-publiques. Elles ne sont pourtant pas marginales. Dans notre société, elles fournissent des éléments pour penser des questions actuelles qui concernent tous les citoyens : comment faire durer un projet ? Comment peuvent s'articuler salariat et engagement volontaire ? Une entreprise dotée d'objectifs sociaux est-elle possible ?
La question de l'avenir du travail a envahi la société.
Les affrontements sur ce sujet révèlent les limites des politiques mises en oeuvre, dans tous les pays développés, pour endiguer l'effritement du salariat. A ce jour, aucune expérience nationale n'a fourni de solution contre le chômage, la montée des inégalités et la pauvreté.
Ce débat est de plus en plus présenté comme un débat pour ou contre la fin du travail. Comme s'il s'agissait de choisir entre une option réaliste, qui ferait de la création d'emplois l'impératif catégorique, et une option utopiste, qui réclamerait un changement des mentalités pour faire face à la disparition progressive du travail.
Le présent essai s'insurge contre une telle alternative et s'attache à définir en quoi le travail constitue aujourd'hui une nouvelle question politique.
Car l'ancien clivage entre l'économique et le social n'est plus approprié aux mutations. Penser le futur du travail suppose donc de comprendre son évolution en cours, afin de décider collectivement quel travail nous voulons et dans quelle société.
Le plus important est de redécouvrir, à côté de la dualité marché-Etat, un troisième pôle : celui de la société civile et de la réciprocité. C'est en s'appuyant sur ce dernier que l'on pourra aborder autrement la question du travail et renouveler la conception de la solidarité. Des expériences ont été faites dans ce sens, leur devenir dépend d'une nouvelle articulation entre pouvoirs publics et société.
L'expression de société de service, de plus en plus employée, témoigne d'une transformation structurelle des économies contemporaines.
Plaçant le service au coeur de la relation marchande, elle est déjà suspectée d'introduire de nouveaux rapports de domination et d'instiller des formes de servilité dans les échanges. Faut-il s'en défier ? Jean-Louis Laville construit un cadre d'analyse pour examiner les formes concrètes que prennent les relations de service dans les entreprises privées, le service public et les associations. Il établit ainsi des distinctions dans cette réalité multiforme.
Par-delà la dimension organisationnelle, la dimension institutionnelle est mobilisée ici pour identifier et caractériser ces différents types de service qui ne sont pas tous équivalents sur le plan des valeurs démocratiques.
Fauteur nous invite à penser les modes de structuration de la société de service. Dans ce processus en cours, d'autres rapports entre intérêt et solidarité se dessinent. L'observation de l'existant participe alors de la réflexion sur leurs devenirs possibles.
L'économie n'est pas forcément contre la société, et la politique peut retrouver une capacité d'intervention pour améliorer les conditions de vie sur les territoires. C'est du moins l'espoir que redonnent les politiques examinées dans ce livre dont l'ambition est de fournir un outil de référence rendant compte de l'histoire - en train de s'écrire - du mouvement de l'économie solidaire et de ses rapports évolutifs à l'action publique. Le livre rassemble des chercheurs et des hommes politiques en France et au Brésil.
Est-ce qu'être de gauche signifie encore quelque chose ?
Tel est le questionnement auquel veut répondre ce livre en croisant des contributions d'auteurs majeurs dont certains n'étaient jusqu'alors pas traduits en français. Le volume s'organise principalement autour d'un dialogue inédit entre Europe et Amérique du Sud et est complété par des ouvertures venues d'autres continents afi n de contribuer à une meilleure connaissance mutuelle de pratiques et théories plurielles.
Chacun des chapitres synthétise et rend accessible une pensée originale.
C'est donc un rassemblement de points de vue critiques prenant acte des enseignements du XXe siècle, des nouvelles politiques et de leurs conceptualisations.
Le débat ne peut plus être mené au Nord dans l'ignorance du Sud. La gauche traditionnelle est dépassée, place aux gauches du XXIe siècle.
Sur fond de haines, de violences, d'inégalités sociales et de dérèglements écologiques, la démocratie paraît menacée.
Face à ce risque, la théorie critique (de l'école de Francfort à Bourdieu) reste indispensable pour alerter sur l'ampleur des aliénations et des dominations. Mais elle ne suffit plus. D'autres approches sont à mobiliser.
Bruno Frère et Jean-Louis Laville les identifient et soulignent notamment l'apport des pragmatismes et des épistémologies du Sud. Croisant ces analyses, ils concentrent leur attention sur des combats de plus en plus présents (zapatisme, zones à défendre, mobilisation pour le climat, défense des libertés associatives, écoféminisme...) et des résistances encore trop souvent invisibles (circuits courts, communs, économie solidaire...).
Les auteurs montrent ainsi que, par-delà les dangers, la démocratie se réinvente déjà, y compris en tissant de nouveaux liens entre humains et non humains, entre acteurs et chercheurs.
Parce qu'il conjugue une synthèse originale des travaux les plus marquants du XXe siècle avec l'examen d'expériences foisonnantes, cet ouvrage formule les bases d'une nouvelle théorie critique et d'une conception renouvelée de l'émancipation. En ce sens, il est force de propositions pour celles et ceux qui ne se satisfont ni de l'immobilisme ni du catastrophisme.
Cet essai aborde les mutations théoriques qu'implique le passage d'une intervention sociale sur les publics à une intervention sociale avec les publics. Il propose aux professionnels ou aux futurs travailleurs sociaux un outillage réflexif pour mieux appréhender cette possible révolution du travail social.
La science classique et ses fondements épistémologiques sont l'un des socles sur lesquels s'est bâti le travail social contemporain. Ce socle est peu étudié dans les formations spécialisées. Ignoré, souvent occulté, il fonctionne comme un a priori non questionné. Ainsi, il véhicule des principes, des dogmes, des présupposés qui structurent à notre insu la pensée et la pratique. La participation des usagers, la prise en compte des savoirs expérientiels exigent pour être effectives un changement de paradigme. Intervenir avec les publics n'est pas du même ordre qu'intervenir sur les publics. Or, si la science classique nous a appris à agir sur le monde, elle semble démunie lorsqu'il s'agit d'agir avec. Voilà pourquoi une réflexion épistémologique s'impose.
L'économie sociale et solidaire est encore mal connue du grand public. Après L'économie solidaire en pratiques (Madeleine Hersent et Arturo Palma Torres, Eres 2014) qui réunissait des monographies d'acteurs engagés présentant les points forts et les points faibles de leurs démarches, cet ouvrage organise une pensée centrée sur l'économie citoyenne et ses capacités à introduire un changement d'imaginaire dans le comportement des producteurs et des consommateurs. Les contributeurs mettent en lumière les évolutions qui ont scandé leur expérience et les transformations sociétales induites vers une transition écologique et une coproduction des politiques publiques grâce aux initiatives citoyennes. Le Mouvement pour l'économie solidaire (MES) a été un acteur de la première heure pour impulser une économie qui veille à l'équilibre entre démocratie économique, justice sociale et vigilance écologique.
Le monde associatif est aujourd'hui à la croisée des chemins. Issu de recherches participatives entre acteurs associatifs et chercheurs, cet ouvrage envisage deux scénarios contrastés. L'un met en avant les limitations qui entravent l'action associative, les risques qui peuvent l'affaiblir.
Le second, au contraire, envisage les dynamiques internes existantes ou à mettre en oeuvre pour affirmer le potentiel transformateur des associations.
Comment comprendre le discrédit qui touche les élites politiques dans de nombreux pays du monde et la difficulté des peuples à trouver une issue à cette crise ? Est-il possible de sortir de cette impasse en donnant un nouveau souffle à la démocratie ? Comment trouver des formes viables à cette aspiration qui se fait jour en Algérie, au Soudan, à Hong-Kong, en France... ?
Les représentations politiques traditionnelles sont entrées dans une crise de longue durée due à deux facteurs essentiels. D'une part, trente années de néolibéralisme ont fait croire que la loi du marché suffirait à réguler la société suscitant la montée des inégalités et des nationalismes. D'autre part, les gauches enfermées dans une conception qui fait des partis les détenteurs des solutions ne parviennent pas à se penser comme des outils au service du développement de la démocratie.
À l'injonction de s'adapter aux technologies nouvelles que dissimule la réduction de l'individu humain en un robot exécutant les normes au service des puissances économique et financières, impossible à identifier, les élites répondent par des tribunes d'experts. Les algorithmes associés à la génétique sont appelés à remplacer le retour sur soi et l'analyse des sociétés semble sans objet. Le savant averti, a remplacé l'homme qui pense en se préoccupant des autres sans le souci de soi. Face à ces constats, les intellectuels ne peuvent plus se contenter d'un rôle d'observateur, il leur faut repenser leur rôle au service du développement de la démocratie.
On compte en France près de 700 000 associations, dont près d´un Français sur deux est membre (46%). Les institutions sans but lucratif au service des ménages employaient 900 000 personnes en 2008, soit 3 % de l´emploi total. Elles ont produit et distribué gratuitement ou presque des services pour un coût de 40 milliards d´euros, la moitié de ces services relevant d´activités d´enseignement et d´activités récréatives, sportives et culturelles, l´autre moitié de l´aide aux personnes handicapées et en difficulté. Mais plus généralement, la vie associative est au coeur de la vie civique et les associations constituent une des composantes essentielles de la société civile. Cet ouvrage analyse en détail les fonctionnements institutionnels des associations, leur rôle économique et politique, ainsi que les évolutions sociales qu´elles provoquent. Appuyé sur de nombreuses études de cas, il brosse un tableau assez fidèle et très vivant de la dynamique associative en France. Ce livre correspond à une réédition profondément remaniée et actualisée de l´ouvrage Sociologie de l´association, Renaud Sainsaulieu et Jean-Louis Laville, DDB, 2004.
Face à la conception technocratique et entrepreneuriale portée par les pouvoirs publics, une approche alternative de l'innovation sociale, plus populaire et moins visible, à travers l'exploration d'initiatives citoyennes.
Prenant comme point de départ le constat d'une appropriation institutionnelle de l'innovation sociale, orientée vers la compétitivité et l'efficacité marchande des expériences de l'économie sociale et solidaire, l'ouvrage vise à la fois à apporter un regard critique sur cette conception de l'innovation sociale et à remettre en lumière des expérimentations citoyennes peu prises en compte par les pouvoirs publics. Il montre ainsi la nécessité d'un tournant épistémologique valorisant les dynamiques de coproduction des savoirs et des politiques entre acteurs, chercheurs et institutions.