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Littérature
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Quand on enterre les morts dans des fosses communes / ou des coins de jardins si on a le temps, / pourquoi écrire encore ? / Pour conjurer la peur, / veiller à rester droit, / supposer l'aube à naître, / tenir une parole / qui n'abdique jamais / et garder intact le seul désir d'aimer.
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J'ai choisi un beau jour d'être résolument du côté de la joie. Ce n'est pas que j'ignore combien le poids des choses encombre mon esprit de méandres et de boues. C'est d'avoir trop souffert que je fais toute ma joie. La corne rauque de la vie, mes oreilles en bourdonnent, et c'est sans le moindre répit qu'elle vient me rappeler que rien jamais n'échappe à sa triste musique. Mais je crois qu'il faut être pour toujours en avant. En avant de soi-même, toujours à regarder ce que demain sera. Une autre existence nous attend là-bas, dans le proche lointain qu'est le jour qui viendra. La joie de vivre est un ciel étoilé, une promesse, un murmure, le désir d'un désir pas encore rencontré...
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Élisée Poème grave des vers sur le banc public où il passe ses journées, devant la gare de Bordeaux. Les poches de son manteau sont pleines de petits morceaux de nappes en papier où il écrit les mots d'Arthur Rimbaud, de Robert Desnos, de Jules Supervielle, pour les offrir à ceux qu'il rencontre. Aucun des autres personnages ne restera indifférent à cet homme bienveillant que la tragédie de la vie n'a pas épargné. Ginette, la serveuse du café de la gare, et même Nicolas le policier seront changés par le charme de cet homme amoureux des mots et des poètes. La pièce est une sotie, une tendre comédie où la critique sociale se fait légère mais précise. De nombreuses problématiques du monde contemporain sont abordées : les difficultés de l'enseignement dans les banlieues, la violence faite aux femmes, la place envahissante des portables, l'homophobie, le couple, la solitude. Mais la poésie est un enchantement et le manteau d'Élisée est magique...
Pièce en trois tableaux, dans un décor unique, avec des parties chantées et 7 personnages.
Environ 90 minutes.
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Suivant une longue tradition littéraire et philosophique qui va de Michel de Montaigne à Jorge Luis Borges en passant par Jean-Jacques Rousseau et Frédéric Nietzsche, ce petit livre est un éloge de la marche, de la rêverie et de la poésie. Marche, rêverie et poésie, en effet, ne vont pas l'une sans l'autre dans ces sept promenades en prose toutes conclues par un poème. Elles conduiront le lecteur dans Bordeaux et ses environs, au Château de la Brède dont Montesquieu vivait, à Malagar chez Mauriac ou au village de l'Herbe au Cap Ferret. Elles l'emporteront tout autant dans les pages des livres que la marche rappelle à la mémoire de l'auteur, tant lire est aussi pour lui une merveilleuse promenade. C'est aussi l'histoire passionnante des rues de Bordeaux que ces déambulations racontent comme un roman, tout autant qu'elles suscitent des pensées à bâtons rompus qui conduisent le poète à réenchanter le monde. Marcher est un exercice jubilatoire et un poète est un promeneur qui reste toujours à l'écoute du monde et de la vie. Joël Mansa est poète, Les leçons de l'ombre, De toutes les solitudes, La beauté, sitôt menacée, romancier, Entre les morts et les vivants, auteur de théâtre, Le manteau d'Élisée. Auteur d'un carnet d'écriture chez Gallimard, De Lune à l'autre, et d'une anthologie de la poésie féminine chez Hatier, Je vis, je meurs et autres poèmes, il vit à Bordeaux, source d'inspiration de ce nouveau livre.
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Imaginez une maison de repos à Royan où séjournent des malades auparavant internés en psychiatrie. Imaginez deux de ces malades, diagnostiqués bipolaires, que tout oppose a priori, qui se retrouvent forcés à cohabiter dans le même espace de vie. Et voilà que le psychiatre qui dirige l'unité de soins veut qu'ils soient les sujets d'une expérimentation qu'il compte mener à bien. Ajoutez une aide-soignante à la personnalité des plus réjouissantes, les histoires compliquées des uns et des autres, et vous aurez le sujet de cette pièce qui s'inscrit dans la grande tradition de la comédie. Être maniaco-dépressif est un malheur dont on peut bien essayer de rire un peu tant cette maladie est douloureuse, et la comédie aborde bien d'autres sujets qui concernent notre vie actuelle : le problème du très grand âge, les difficultés insurmontables de l'école et des services de santé, la violence que certains adultes font subir aux enfants ou les absurdités ubuesques de l'administration. Autant de thèmes qui font de cette pièce un texte à lire, à dire et à jouer sans modération.
Pièce en trois actes dans un décor unique. 4 personnages. Environ 90 minutes.
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Pourquoi une ancienne réfugiée d'Éthiopie, Izraïla, arrivée enfant dans un camp de Khartoum, assiste-t-elle au procès de l'âme damnée d'Al Mokhtar, l'insaisissable tyran du Soudan ?
Nous sommes dans une Afrique de l'Est imaginaire, au milieu du XXIe siècle, alors qu'une guerre de l'eau oppose les pays qui se disputent le Nil et renforce les pouvoirs militaro-religieux. Sur les toits des immeubles s'entassent les plus pauvres de Khartoum, dans des villages de toile et de tôle, tel celui où Izraïla a vécu : La terrasses des égarés. Elle raconte son histoire comme un conteur une fable, le destin de tout un peuple et le nôtre, nous qui vivons dans un monde où tout semble un éternel recommencement.
Ce roman est aussi un hymne à l'amour, dans les folies d'une dictature où sont entraînés les personnages. La poésie y tient une place essentielle comme une voix qui rappelle que, tant qu'il y aura des artistes, la vie ne sera pas perdue.
Quelle parole est légitime quand la guerre ravage tout et justi??e tout, surtout le pire ? Aucune. Sauf pour témoigner. Et je veux témoigner.