Filtrer
pierre nouvel
-
Carte achéologique de la Gaule : 86/1. La Vienne
Michel Provost, Romain Storaï, Isabelle Bertrand, Pierre Nouvel
- Maison Des Sciences De L'Homme
- 2 Mai 2022
- 9782877546751
La Vienne restait depuis 2018 le dernier département français à ne pas avoir été couvert par laCarte archéologique de la Gaule ni par aucune autre publication récente du même ordre qui enauraitprésenté dans le détail l'étonnante richesse archéologique.
Les Pictons entrent dans l'histoire lorsqu'à la fin de la Guerre des Gaules l'andécave Dumnacus attaque leurcapitale (un site défensif que la CAG n'hésite plus à localiser à Poitiers même, grâce aux cartes du mobilierreporté sur le SIG) pour les punir d'avoir collaboré à la conquête de l'Ouest Armoricain par César en luifournissant la flotte pour abattre la puissance vénète ! Si l'on sait par Hirtius que ce projet a échoué, lesPictons ont largement été remerciés par César Auguste qui a agrandi leur territoire d'un tiers (en leur donnantles terres des petits peuples de la Basse Loire et du littoral, c'est-à-dire tout le sud de l'actuelle Loire-Atlantique et au moins toute la Vendée qui sont devenues des « colonies pictonnes ») -
Carte achéologique de la Gaule : 86/2 La Vienne
Michel Provost, Pierre Nouvel, Isabelle Bertrand, Romain Storaï
- Academie Inscriptions Et Belles Lettres
- 2 Mai 2022
- 9782877546768
La Vienne restait depuis 2018 le dernier département français à ne pas avoir été couvert par la Carte archéologique de la Gaule ni par aucune autre publication récente du même ordre qui en aurait présenté dans le détail l'étonnante richesse archéologique.
Avec la parution des CAG 86/1 et 2, il est enfin mis un terme à une « carence » qui remontait à presque 120 ans. C'est en effet en 1862 que parut, à la suite du congrès de Bordeaux réuni en septembre 1861 à la demande de l'empereur Napoléon III, la seule étude approfondie portant jusqu'à aujourd'hui sur la Vienne (Alphonse Le Touzé de Longuemar, Mémoire sur les voies anciennes, les limites territoriales et les monuments qui peuvent être rapportés à l'époque gauloise dans le haut Poitou » dans Mémoires de la Société des Antiquaires de l'Ouest, 1 re série, 27, pl. I, p. 45-185). On rappellera que, par la suite, de nombreuses « tentatives de Pré-inventaire » avaient été lancées à partir de la fin du XIX e siècle, y compris avec le père Camille de La Croix, mais qu'elles étaient toutes restées inabouties face à l'ampleur de la tâche à accomplir.Parmi les sites les plus remarquables que la CAG de la Vienne donne à découvrir à la faveurd'analyses de fond en renouvelant considérablement l'approche, on citera, pêle-mêle : Jaunay-Marigny, son sanctuaire végétal de 7 ha et son mausolée, l'oppidum de Béruges, le vicus duGué de Sceaux ou bien encore celui de Chauvigny, sans oublier les deux agglomérations-sanctuaires de Sanxay et des Tours-Mirandes. -
Carte achéologique de la Gaule : 86/3. Poitiers
Michel Provost, David Brunie, Pierre Nouvel, Christian Vignaud, Frédéric Gerber, Jean Hiernard
- Academie Inscriptions Et Belles Lettres
- 2 Mai 2022
- 9782877546867
L'originalité de ce volume vient du fait que chaque site de la commune a reçu un numéro qui a été reporté sur un SIG de 11 pages (réalisé pour l'occasion par le professeur Pierre Nouvel de l'Université de Bourgogne-Franche-Comté qui a utilisé ce SIG pour une magistrale synthèse).L'« amitié » du peuple romain explique en partie le rapide développement de Limonum sur le plateau au bord de la voie de Bordeaux à Tours : après la mise en place d'un plan orthogonal (qui pourrait être augustéenavant d'être modifié plus tard), on construit alors le long d'une double rue nord-sud, longue de près de1200 m, une série de monuments publics. Si on a du mal à y identifier encore un sanctuaire impérial, un arc detriomphe, on connaît mieux les rues avec des portiques commerçants, on soupçonne le forum. Cette longue perspective monumentale se termine aux deux extrémités de la ville par deux édifices dominant le Clain : aunord, les grands thermes de Saint-Germain et au sud le plus grand amphithéâtre de l'Aquitaine construit sans doute à la fin du I er siècle. La ville est alors abondamment approvisionnée en eau par trois aqueducs qui arrivent par le sud. Cette « débauche architecturale » est due à l'évergétisme des grandes familles indigènes romanisées, à partir des richesses foncières accumulées sur le territoire picton. Dans les deux CAG Vienne (86-1/2) on a déjà souligné leur rôle « moteur » pour les grands sanctuaires ruraux.Dès lors, le plateau de Lemonum, au Haut Empire, apparaît partagé en deux : à l'ouest de la perspective monumentale (nord-sud), l'habitat et l'artisanat du I er siècle ont laissé, eux aussi, la place à des bâtimentspublics (thermes, sanctuaires...). À l'est de cet axe, tout « le coude » fait par le Clain est occupé par un ensemble d'habitations et d'ateliers d'artisans que les fouilles archéologiques des quarante dernières annéesont permis de découvrir.À partir du Bas-Empire, c'est cette moitié Est (celle de l'habitat) qui est entourée d'un rempart alors que l'autre (avec ses monuments) sera abandonnée. C'est dans cette moitié Est, protégée par les remparts, que se développera le christianisme, notamment avec le baptistère Saint-Jean.