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La réédition en poche du roman lauréat du prix Strega en Italie, l'équivalent du Goncourt, par l'auteur de Si c'est un homme.
Sur un chantier isolé en basse Volga, deux hommes se lient d'amitié. Le premier, jeune constructeur de charpentes métalliques et bourlingueur jamais à court d'histoires, s'appelle Faussone. Le second, un chimiste, c'est Primo Levi, qui se fait le narrateur de leurs discussions. Tout y passe : le métier, la famille, les amis, les femmes. Avec La Clé à molette, paru en 1978, Primo Levi, que son témoignage et sa réflexion sur Auschwitz avaient placé au tout premier rang des écrivains du XXe siècle, explorait une nouvelle dimension littéraire et, s'interrogeant sur le lien entre le monde des intellectuels et celui des ouvriers, donnait une leçon de vie drôle et désabusée. -
Au lecteur de recueillir, derrière les mots de ces transcriptions, la vérité qui vibre dans les paroles de Levi et qui se manifeste sous le double aspect d'un optimisme inattendu et d'un pessimisme lucide. Marco Belpoliti.
Quand Si c'est un homme paraît, en 1947, il passe inaperçu. Il faudra attendre plus de dix ans avant qu'une nouvelle édition révèle en Primo Levi non seulement un témoin majeur de l'univers concentrationnaire nazi, mais un grand écrivain. Primo Levi, qui disait devoir à Auschwitz sa vocation littéraire, revint sans cesse sur ce qu'il avait écrit dans son chef-d'oeuvre. Il se fit gardien de la mémoire, interlocuteur toujours prêt à éclairer notre vision des camps, du nazisme et de l'antisémitisme, et à alerter contre le retour de ce mal sous la même forme ou sous d'autres. Dans ce recueil d'entretiens diffusés à la radio ou parus dans la presse écrite, il creuse encore - avec son génie de la précision, son ironie et sa hauteur de vue - ces questions qui sont au coeur de son oeuvre. L'occasion de réentendre, cent ans après sa naissance, la voix d'un auteur pour qui la parole était le prolongement de l'écriture. -
Ce témoignage est l'un des premiers sur les camps d'extermination nazis.
« On est volontiers persuadé d'avoir lu beaucoup de choses à propos de l'holocauste, on est convaincu d'en savoir au moins autant. Et, convenons-en avec une sincérité égale au sentiment de la honte, quelquefois, devant l'accumulation, on a envie de crier grâce.
C'est que l'on n'a pas encore entendu Levi analyser la nature complexe de l'état du malheur.
Peu l'ont prouvé aussi bien que Levi, qui a l'air de nous retenir par les basques au bord du menaçant oubli : si la littérature n'est pas écrite pour rappeler les morts aux vivants, elle n'est que futilité. »
Angelo Rinaldi
« Ce volume est aussi important que la Bible. Un Livre fonda une religion humaniste il y a des millénaires. Un autre Livre raconte la fin de l'humanité au XXe siècle. » Frédéric Beigbeder -
« Une certaine curiosité pour les remous, grands et petits, métaphoriques et matériels. » Voilà ce qui lie les contes et réflexions de ce recueil. Primo Levi pose son regard amusé et implacable sur le monde, évoquant son expérience à Auschwitz, ses lectures ou ses pensées sur l'humanité et la science. Mais il laisse surtout libre cours à son imagination : une jeune fille se retrouve dotée d'ailes d'oiseaux, des extraterrestres rendent visite aux terriens et des miroirs étonnants permettent se de voir à travers les yeux des autres.
Lire Primo Levi, c'est apprendre à regarder le monde différemment. Des décennies après sa première publication, Le Fabricant de miroirs résonne encore avec force dans le monde d'aujourd'hui.
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De 1943 à 1945, durant les deux dernières années de la guerre, une poignée d'hommes et de femmes ont traversé l'Europe, depuis la Biélorussie jusqu'à Milan. Pour fuir ? Non, pour se battre. Ces Juifs russes et polonais allaient, au péril de leur vie, dans la solitude infinie des marécages et des glaces, conquérir une dignité nouvelle.
Derrière eux, ils laissaient les ghettos, le souvenir des anciens pogroms, de familles exterminées par les nazis. Devant les attendait la Palestine. Certes, il leur faudrait lutter encore pour devenir des citoyens à part entière. Mais c'était maintenant ou jamais . Ils l'avaient décidé, ce serait maintenant. Fondé sur des faits authentiques, ce livre, que Primo Levi considérait comme son premier roman, nous entraîne dans les coulisses de l'histoire officielle, à la rencontre de héros anonymes dont la foi souleva des montagnes. -
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Primo Levi compose au début des années quatre-vingt son anthologie personnelle, recueil de textes hétérogènes qu'il structure avec force autour de quatre axes de pensée : sauver le savoir, la grandeur de l'Homme, la souffrance injustifiée, et sauver le rire. Ce livre de lecture passionnant est autant un voyage à travers la condition et la destinée humaines, des origines (Le Livre de Job) à l'infini (les trous noirs) qu'un autoportrait, une mise à nu de l'auteur par lui-même.
"Tandis que l'écriture à la première personne est pour moi, du moins dans mes intentions, un travail lucide, conscient et diurne, je me suis aperçu que le choix de nos propres racines participe au contraire d'une oeuvre nocturne, viscérale et pour le moins inconsciente. [...] Je dois avouer que mes amours les plus profondes et durables sont les moins justifiées : Belli, Porta, Conrad.
Dans d'autres cas, le déchiffrement est plus facile. Entrent en jeu les affinités professionnelles (Bragg, Gattermann, Clarke, Lucrèce, le sinistre auteur méconnu de La Spécification ASTM sur les cafards), le goût commun du voyage et de l'aventure (Homère, Rosny, Marco Polo et autres), une lointaine parenté juive (Job, Mann, Babel et Cholem Aleichm), une parenté plus proche avec Celan et Eliot, l'amitié personnelle qui me lie à Rigoni Stern, D'Arrigo et Langbein, et qui fait que je ressens (présomptueusement) leurs écrits un peu comme s'ils étaient les miens, et que j'ai plaisir à les faire lire à ceux qui ne les ont pas encore lus." Postface de Italo Calvino.
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Réchappé de la barbarie nazie, hanté par l'incommunicabilité de l'expérience des camps, Primo Levi a marqué la littérature d'une empreinte très particulière. Si c'est un homme, paru en 1947, puis La Trêve en 1963, qui comptent parmi ses oeuvres majeures, témoignent avec une effrayante sobriété de cette indicible épreuve.
Le système périodique se singularise du reste de l'oeuvre. Il s'agit ici, à première vue, de l'autobiographie d'un chimiste. Chaque chapitre est placé sous le signe d'un élément - azote, carbone, plomb, nickel... - comme autant de rencontres avec la matière, mère ou ennemie. Mais ces brèves histoires d'un métier, qui fut celui de Primo Levi, et "qui n'est somme toute qu'un cas particulier du métier de vivre", sont aussi les souvenirs d'une génération et les étapes d'une jeunesse : les années d'études turinoises, la guerre, la résistance au fascisme, la déportation, le difficile retour à la vie. Le système périodique fait apparaître ce qui caractérise la démarche de Primo Levi et lui donne toute sa force : derrière une écriture sobre et un jugement moral serein, l'impérieux et obsédant besoin de porter témoignage en faveur de la raison et de la dignité humaines.
"La synthèse quasiment unique de détachement analytique, de compassion humaine et de référence permanente à une hiérarchie absolue de valeurs morales fait de l'oeuvre de Primo Levi un exemple de rigoureuse lucidité." -
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La poésie serait-elle la seule réponse à opposer aux tourments de l'âme humaine ? aux maux de coeur comme à ceux de l'esprit ? c'est ce que nous démontre primo levi dans ces deux nouvelles inédites oú la réalité se teinte légèrement d'irréel.
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Un recueil de nouvelles rédigé par Primo Levi dans les dix dernières années de sa vie, entre 1977 et 1987, dans une édition collector.
À son décès en avril 1987, Primo Levi laissait une douzaine de nouvelles inédites. Certaines sont d'inspiration autobiographique, d'autres se présentent comme des "contes moraux déguisés en récits de science-fiction".
Pour la NRF, nombre d'entre elles insistent sur le sentiment d'étrangeté que ressent l'écrivain dans le monde. Ces textes confirment que Primo Levi ne fut pas seulement un témoin capital : il occupe une place prééminente parmi les créateurs de son temps.
Jean-Claude Zylberstein -
c'était un homme à la conscience paisible, chimiste de son état, né dans une famille de juifs assimilés, " nobles, inertes et rares ", établis depuis longtemps dans la région de turin, et qui cultivaient l'amour des livres.
le désastre d'une europe livrée aux puissances du mal l'a déraciné, autant qu'on peut l'être, et a jeté cet " homme normal, doué d'une bonne mémoire ", dans la peste d'auschwitz où il a connu l'expérience la plus anormale qu'un homme puisse connaître. pendant tout le temps de sa déportation, " penser et observer " ont été les principaux facteurs de sa survie. primo levi, qui avait eu des talents d'écriture dans sa jeunesse, décida à son retour de témoigner de ce qu'il avait vécu à auschwitz et de " méditer sur ce qui s'était produit ".
livre après livre, depuis si c'est un homme jusqu'à maintenant ou jamais en passant par la trêve, hanté par la présence sans visage des damnés d'un siècle infernal, l'écrivain a mené sa réflexion jusqu'aux frontières de l'humain, explorant même la " zone grise ", " cet espace qui sépare (pas seulement dans les lager nazis !), les victimes des persécuteurs ". au printemps 1987, cet homme tranquille, qui avait manifesté une si violente volonté de vivre pendant qu'il était à auschwitz, se jette dans la cage d'escalier de son immeuble, à turin.
peu après sa mort, l'écrivain claudio magris avait écrit en guise d'adieu : " nous ne pouvons qu'embrasser primo levi et le remercier pour nous avoir montré, par sa vie, de quoi pouvait être capable un homme, de nous avoir appris à rire même de sa monstruosité et à ne pas en avoir peur. "
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Pourquoi l'enfer des camps ? pourquoi la destruction ? pourquoi l'incapacité de l'homme à assimiler les leçons de l'histoire ? en marge de ses récits sur auschwitz, primo levi n'a cessé de s'interroger sur ce noyau incompréhensible de l'action humaine révélé par la shoah, comme en témoigne ce recueil de textes rédigés entre 1955 et 1987.
Avec l'obstination que, chimiste, il met à se mesurer à la matière pour en connaître la structure, primo levi écrivain montre dans une prose lumineuse que la racine du mal réside dans une asymétrie inséparable de la vie. de même que la science occidentale peut être utilisée à des fins destructives, la rationalité humaine contient le germe qui peut engendrer la violence meurtrière : auschwitz est le renversement absolu de la raison, et pourtant la rationalité l'emporte dans l'organisation des camps.
De là primo levi tire les fils qui mènent au révisionnisme et au terrorisme, dénonce la répétition de l'histoire, s'interroge sur la meilleure façon de transmettre ce que d'aucuns ont abandonné à l'indicible, s'exposant sans trêve au rôle de témoin. des textes d'une passionnante actualité à travers lesquels se dessine une autobiographie à la fois scientifique, littéraire, politique et morale.
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Après "L'Asymétrie et la vie" paru en 2004, un nouveau recueil de textes inédits qui forme le second volet de la passionnante autobiographie de l'auteur de "Si c'est un homme".
Cet ouvrage rassemble une cinquantaine de textes, écrits pour la plupart entre 1973 et la mort de Primo Levi en 1987. Les plus nombreux ont été publiés dans La Stampa, où Primo Levi collaborait régulièrement, ainsi que dans différents quotidiens. Plusieurs préfaces, une postface à la réédition allemande de "Si c'est un homme" et diverses interventions prononcées à l'occasion de conférences ou de discours complètent ce volume.
Cet ensemble de textes fait entendre la voix d'un écrivain aux multiples facettes et à l'esprit perpétuellement en éveil : citoyen engagé, observateur avisé de la société italienne contemporaine, critique littéraire et grand lecteur, scientifique de formation et écrivain de profession... Son réquisitoire contre l'action des Brigades rouges et sa ferme condamnation, son analyse des problèmes posés par la bioéthique, ses articles sur Victor Hugo, Kafka et la science-fiction et ses réflexions sur les liens insoupçonnés mais féconds entre chimie et écriture nous éclairent sur son génie.
Feuillets épars met surtout en évidence la cohérence remarquable de l'itinéraire d'un homme libre et d'un survivant, marqué à jamais par l'expérience concentrationnaire. Avec pédagogie et sans ressentiment, Primo Levi s'efforce inlassablement de témoigner pour éviter que le pire se produise à nouveau.
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L'oeuvre intégrale annotée :
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, un groupe d'Italiens, rescapés des camps nazis, entame une marche de plusieurs mois : « accompagnés » par l'Armée rouge, ils cherchent à rejoindre leur terre natale. Héros et traîtres, paysans et voleurs, savants et nomades se retrouvent pêle-mêle dans une réjouissante pagaille : autant d'hommes qui redécouvrent, émerveillés, la vie, le monde, la forêt, les filles, sans oublier l'art du trafic pour subsister...
Largement autobiographique, La Trêve raconte l'histoire vraie du retour de Primo Levi chez lui après l'ouverture des camps.
Nouveaux programmes.
Dossier : Témoigner pour la vie.
Par Muriel Chemouny.
- Biographie de l'auteur, histoire de l'oeuvre.
- Contexte historique.
- Guide de lecture.
- Analyse de l'oeuvre.
Prolongements interdisciplinaires : histoire des arts / histoire.
Exercices écrits et oraux, questions de grammaire, groupement de textes, glossaire. -
A la fin de la Seconde Guerre mondiale, un groupe de prisonniers italiens, rescapés des camps nazis, entame une marche de plusieurs mois pour rejoindre leur terre natale. "Accompagnés" par l'Armée Rouge dans une réjouissante pagaille, se retrouvent pêle-mêle héros et traîtres, paysans et voleurs, savants et nomades : autant d'hommes qui redécouvrent, émerveillés, la vie, le monde, la forêt, les filles, sans oublier l'art du trafic pour subsister... {La Trêve} est le récit picaresque et authentique de leurs tribulations extravagantes sur les routes d'Europe centrale. A travers la confrontation de deux peuples, Primo Levi révèle les merveilleuses ressources d'hommes qui se montrèrent à la hauteur de leur destin.
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«Mon destin et mes choix m'ont tenu à l'écart des rassemblements : trop et trop longtemps chimiste pour me sentir véritablement homme de lettres, trop distrait par le paysage bariolé, tragique ou bizarre pour me sentir chimiste à part entière. Donc, j'ai voyagé en isolé, et j'ai suivi un chemin sinueux, musardant ici et là, et me formant une culture désordonnée, lacunaire, un peu pédante. En contrepartie, je me suis amusé à observer le monde sous un jour inaccoutumé : inversant en quelque sorte les instruments d'investigation, j'ai posé le regard du lettré sur les choses de la technique et sur la littérature celui du technicien. Les essais réunis dans ce volume (tous inédits en français) sont le butin de plus de dix années de ce vagabondage de dilettante et de curieux. Ce sont des "occupations de territoire", des incursions dans les métiers des autres, des braconnages en chasse gardée, des brigandages au pays de la zoologie, de l'astronomie et de la linguistique, toutes sciences qui, faute de les avoir étudiées méthodiquement, exercent sur moi le charme prolongé des amours éternelles non payées de retour, et stimulent mes pulsions de voyeur et de furet.» Primo Levi.
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Histoires naturelles, publié en 1966 sous un pseudonyme, nous invite à nous transporter dans un futur devenu, sous l'accélération frénétique du progrès technologique, le théâtre d'expériences inquiétantes ou utopiques, où l'on voit à l'oeuvre des machines extraordinaires et imprévisibles. Étiqueter science-fiction ces «divertissements» serait cependant insuffisant, car on y trouve mêlés satire et poésie, nostalgie du passé et anticipation de l'avenir, réalité quotidienne et attirance de l'absurde, amour de l'ordre naturel et plaisir pris à sa subversion dans des jeux combinatoires.Les histoires réunies sous le titre de Vice de forme nous paraissent aujourd'hui tout autant dotées de singulières qualités prophétiques. L'auteur les avait situées dans un futur qui semblait encore assez éloigné : plus de vingt ans ont passé, et les imaginations technologiques et les apologues de Primo Levi peuvent être lus comme les chroniques de notre présent d'apprentis sorciers, de moins en moins capables de maîtriser les forces que nous avons déchaînées.
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Ce recueil - qui va de février 1943 à janvier 1987, peu avant la disparition de l'auteur de Si c'est un homme - rassemble toute l'oeuvre poétique de Primo Levi. Non sans une pointe d'ironie, l'auteur, dans un bref avant-propos, s'excuse auprès des lecteurs d'avoir cédé de temps à autre, «à une heure incertaine», à l'obscur désir d'écrire des vers : comme si cette impulsion venue des tréfonds de nous-même, d'une sorte d'enfance de l'âme, précédait puis accompagnait en sourdine notre éveil à la rationalité et à la lucidité adultes ; l'éveil à une réalité non moins implacable qu'inéluctable, où la dignité revêt le visage du stoïcisme et de ses vertus, avec, cependant, en arrière-fond, les paradis perdus de la tendresse humaine. Et l'on se prend à songer au bateau de papier que lâche l'enfant, au couchant, sur la flaque.
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«C'est arrivé et tout cela peut arriver de nouveau : c'est le noyau de ce que nous avons à dire.» Primo Levi (1919-1987) n'examine pas son expérience des camps nazis comme un accident de l'histoire, mais comme un événement exemplaire qui permet de comprendre jusqu'où peut aller l'homme dans le rôle du bourreau ou dans celui de la victime. Quelles sont les structures d'un système autoritaire et quelles sont les techniques pour anéantir la personnalité d'un individu ? Quel rapport sera créé entre les oppresseurs et les opprimés ? Comment se crée et se construit un monstre ? Est-il possible de comprendre de l'intérieur la logique de la machine de l'extermination ? Est-il possible de se révolter contre elle ? Primo Levi ne se borne pas à décrire les aspects des camps qui restaient obscurs jusqu'aujourd'hui, mais dresse un bilan pour lutter contre l'accoutumance à la dégradation de l'humain.
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La zone grise : Entretien avec Anna Bravo et Federico Cereja
Primo Levi
- Rivages
- Rivages Poche ; Petite Bibliotheque
- 22 Janvier 2025
- 9782743664893
En 1983, Primo Levi s'entretient avec deux historiens et revient sur son expérience des camps. Il se penche notamment sur la zone grise, cette bande aux contours mal définis "qui sépare et relie à la fois les deux camps des maîtres et des esclaves" et dont la classe hybride des prisonniers fonctionnaires est "l'ossature et l'élément le plus inquiétant". Il s'agit de témoigner de cas précis pour comprendre et de comprendre pour mieux juger. Primo Levi le fait avec son style net et précis dont l'équivoque est à jamais bannie.
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Ainsi fut Auschwitz : témoignages 1945-1986
Primo Levi
- Pocket Documents Et Essais
- 10 Juin 2021
- 9782266314145
Les vérités les plus précises - et les plus terribles, tant elles sont précises - sur la machine d'extermination. Quarante ans de témoignages, en grande partie inédits, d'une importance historique essentielle.
Des recherches entamées très tôt par Primo Levi sur le destin de ses compagnons à la déposition pour le procès Eichmann, en passant par la " lettre à la fille d'un fasciste qui demande la vérité " et les articles parus dans des quotidiens et des revues spécialisées, Ainsi fut Auschwitz est une mosaïque de souvenirs et de réflexions critiques d'une valeur historique et morale inestimable.
Les grands textes de Primo LEVI sont chez Pocket -
La zone grise : Entretien avec Anna Bravo et Federica Cereja
Primo Levi
- Payot
- Manuels
- 8 Janvier 2014
- 9782228910255
Pour administrer les camps, les nazis employaient le moins de personnel allemand possible, pour compromettre les prisonniers qui accomplissaient ces fonctions en en retirant quelques menus privilèges. La "zone grise" de Primo Levi renvoie aux conditions de vie concrètes des détenus et à la domination totalitaire telle qu'elle se réalisait dans les camps, et est devenue un concept général pour décrire les logiques de pouvoir parmi les dominés.
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Moi qui vous parle
Primo Levi, Giovanni Tesio
- Pocket Documents Et Essais
- 16 Mars 2017
- 9782266277525
De Primo Levi, chacun connaît l'inoubliable récit qu'il écrivit à son retour d'Auschwitz. Des souvenirs du lager, il sera peu question ici, mais bien plutôt du jeune garçon qu'il était en y entrant. D'une enfance timide et bourgeoise, à Turin, de la chimie qui fut sa première passion (et son autre métier), des livres, de l'amitié, d'un parcours scolaire soumis aux lois fascistes, des premiers émois amoureux, de la montagne et du goût du risque - témoignage rare, précis et pudique de celui qui devint, malgré l'horreur et à travers elle, un homme .
Cette conversation en forme de confession que Primo Levi entama avec Giovanni Tesio dans les semaines qui précédèrent sa disparition devait constituer le matériau de sa biographie autorisée. Une discussion à jamais interrompue.
Postface de Giovanni Tesio pour l'édition française INÉDIT