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Pierre-Guillaume De Roux
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Fondateur de l'école de psychologie analytique souvent confondue avec la psychanalyse freudienne, Carl Gustav Jung (1875-1961) a commencé à s'intéresser aux gnostiques dans les années 1910-1915 durant lesquelles il rompit avec Freud (1913) et vécut une « confrontation à l'inconscient » dont il fit le récit dans le fameux Livre Rouge, et qui donna une signification nouvelle à la seconde partie de son existence et de son oeuvre. Considérées comme des hérésies par les premiers auteurs chrétiens, les gnoses dont l'origine est incertaine (Iran, Égypte, Judée, Syrie) proposaient une vision du salut plus proche des Mystères antiques que du christianisme, même si certaines d'entre elles se disaient chrétiennes. Passionné par cette littérature décriée et mal connue, Jung pensa trouver chez les gnostiques les premiers explorateurs de l'inconscient confrontés sans le savoir au monde des archétypes qui leur aurait inspiré leurs visions et leurs mythes. Comme les alchimistes plus tard, les gnostiques ont ainsi accompagné Jung dans l'élaboration de sa psychologie qui emprunte à la gnose l'idée qu'une connaissance révélée et salvatrice puisse restituer une plénitude et un sens à la vie désorientée de l'homme contemporain.
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Hospitalisée dans une clinique psychiatrique de Zürich, Sabina Spielrein devient la patiente de Carl G. Jung. Très vite, leur relation prend un tour amical puis amoureux. Mais l'analyste est marié. Rejetée, la jeune femme se tourne alors vers Freud. Une correspondance à trois s'engage, déterminante pour l'avenir de la psychanalyse.
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Vel'd'hiv' 16 juillet 1942 ; où était la France ?
François Broche
- PIERRE-GUILLAUME DE ROUX
- 18 Janvier 2018
- 9782363712295
La Grande rafle du Vél'd'Hiv' (16 juillet 1942) a entraîné la déportation au camp de concentration d'Auschwitz-Birkenau de plus de 13.000 Juifs, dont plus de 4000 enfants. Elle symbolise tragiquement la participation du régime de Vichy - dit « Etat français » - à la politique de persécution et d'extermination des Juifs d'Europe mise en oeuvre par l'Allemagne nazie. Les faits sont établis de manière incontestable : l'arrestation des Juifs de Paris, exigée par l'Allemagne, ordonnée par le gouvernement de Vichy, a été exécutée par la police française. La responsabilité de ces trois acteurs de la tragédie est engagée. Celle de la France, en revanche, affirmée par Jacques Chirac dans son discours du 16 juillet 1995 et réaffirmée par ses successeurs est beaucoup plus discutable.
L'Etat français représentait-il la France ? La France se trouvait-elle à Vichy ? L'auteur revient sur cette polémique toujours actuelle en historien soucieux de s'en tenir à la simple vérité.
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Un samouraï d'Occident ; le bréviaire des insoumis
Dominique Venner
- Pierre-Guillaume De Roux
- 27 Juin 2013
- 9782363710734
« Sous nos yeux, une page de l'histoire a commencé de tourner. Nous sommes entrés dans une époque qui connaîtra d'intenses bouleversements. Ceux-ci seront demandeurs de nouvelles «représentations», de nouvelles visions du monde et de nouvelles énergies. Leurs prémices suscitent dès maintenant le besoin, pour les Européens, du retour à soi, à l'esprit de leur esprit. Ce « bréviaire » n'a pas d'autre objet que d'accompagner et d'approfondir cette attente.
Intimement conscient de ce que je dois d'essentiel à mes origines, je tiens à dire que je justifie et soutiendrai toujours le droit fondamental de tous les autres humains à posséder leur propre patrie, leur culture, un enracinement qui permet d'être soi, chez soi, et de ne pas être rien.
C'est aussi pourquoi je m'insurge contre ce qui me nie. Je m'insurge contre l'invasion programmée de nos villes et de nos pays, je m'insurge contre la négation de la mémoire française et européenne. Je dois à celle-ci des exemples de tenue, de vaillance et de raffinement venus du plus lointain passé, celui d'Hector et d'Andromaque, d'Ulysse et de Pénélope. Menacé comme tous mes frères européens de périr spirituellement et historiquement, cette mémoire est mon bien le plus précieux. Celui sur lequel s'appuyer pour renaître. »
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Voyage au bout des ruines libérales libertaires
Matthieu Baumier
- Pierre-Guillaume De Roux
- 17 Janvier 2019
- 9782363712783
« Ce qui caractérise le libéral-libertaire, selon Michéa, tient au lien entre ultra- libéralisme, c'est-à-dire recherche illimitée, dogmatique et sectaire du profit, hors de toute forme de règles et de limites (y compris libérales) - un truc, au sens du « truc » du magicien, venu en direct du Far West, quête individualiste en ce qu'elle massacre tout lien social-, mais aussi vision dogmatique, dite « libertaire », de courants politiques s'auto-situant à gauche (ou au centre-gauche/centre-droit) et fondant leurs idées sur des religions telles que celle du multiculturalisme, de l'antifascisme, de l'antiracisme, de la liberté sociétale sans frein et sans limites, ni Limite globale non plus. L'absence absolutisée de la Limite est au coeur d'un monde devenu ruines.
Je reviendrai sur ce point essentiel. On pourrait dire, mais Michéa ne le fait pas, qu'il existe une sorte d'alliance des liberticides. Qui le sont, liberticides, au nom de la « liberté ». C'est pourquoi tout paraît nous échapper, comme ce qui est liquide justement. Car tout est toujours faux dans le vrai tel qu'il apparaît. Quel meilleur symbole de ce que je viens de dire qu'un Emmanuel Macron président de la « république ». Michéa a raison d'écrire qu'il y a une alliance objective entre les partisans du no border et la partie ultra-libérale de l'oligarchie libérale-libertaire.
Entre libéralisme économique absolutisé, prétendue libération des moeurs, libéralisme politique, égalitarisme sociétal. Il n'y a donc, en effet, plus de droite ni de gauche. Mais attention, le fait est en réalité circonscrit : il n'y a plus ni droite ni gauche au sein du libéralisme libéral-libertaire.
C'est de cela dont Macron est le nom. »
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Quel renouveau pour le Gabon ?
Raymond Ndong sima
- Pierre-Guillaume De Roux
- 5 Mars 2015
- 9782363711144
« Il est urgent de proposer un horizon serein afin d'inscrire le Gabon dans une dynamique de croissance saine et forte pour que ce pays devienne une zone de prospérité capable d'entraîner à sa suite l'ensemble de l'Afrique centrale. Reste à définir les modalités d'une telle stratégie » Raymond Ndong Sima.
Avec un sous-sol particulièrement riche, une faune et une flore variées, une importante couverture forestière, le Gabon est un pays favorisé par la nature. Pourtant son économie est en berne, son climat social orageux. D'aucuns incriminent les cicatrices laissées par la manière dont Omar Bongo Ondimba a exercé le pouvoir pendant les quelque quarante années qu'il a passées à la tête de l'État. Mais force est de constater que six ans après sa brutale disparition, la situation, loin de s'améliorer, s'est au contraire dégradée. Et ce en dépit de l'ambitieux projet de société porté par le président de la République élu en 2009 et dont le mandat expirera en 2016. Où donc gisent les raisons profondes de cette morosité ? Raymond Ndong Sima, qui a été Premier ministre de février 2012 à janvier 2014, tâche de répondre à cette question dans cet ouvrage clair et synthétique. Chapitre après chapitre, il met à jour les dysfonctionnements qui, en grippant les rouages institutionnels et économiques de son pays après l'indépendance, ont affecté son développement. Son propos ne se borne pas au diagnostic : observant avec lucidité le contexte intérieur aussi bien que mondial, il énumère des remèdes susceptibles d'endiguer le mal. L'ordonnance est sévère mais en suivre les prescriptions semble bien être d'une nécessité vitale.
Après le virage manqué de 2009, ce sera là tout l'enjeu des prochaines élections présidentielles. Pour que celles-ci soient enfin le point origine de l'émergence gabonaise, il faudra remettre au coeur des choix politiques ces réformes que des appétits excessifs de pouvoir ou de profits ont, depuis trop longtemps, réduites à l'état de voeux pieux.
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D'un objet de scandale, sans emploi, sans vocation précise, Colette aura tiré un personnage d'excentrique, puissant et cohérent dans son excès même. » Le principe : Réhabiliter la Marquise de Morny, personnage de la Belle Époque, qui fi t scandale en p p q y renonçant à son sexe et en affi chant son goût pour les femmes. Sous la plume élégante et attentive de François-Olivier Rousseau, elle acquiert l'héroïsme des éternels conspués. L'honnêteté foncière, le désintéres- sement et une profonde mélancolie triomphent peu à peu du cocktail de vices que la légende noire lui a prêté.
« La Chevalière » errante Sa longue liaison avec Colette lui valut de fi gu- rer dans son livre Le Pur et l'impur sous les traits de « La Chevalière ». En fait, celle qui se faisait aussi appe- ler « Max » ou « Oncle Max » n'avait aucun goût pour la mauvaise publicité qu'attire le scandale. Un réfl exe qu'elle doit sans doute à sa naissance : la fi lle du duc de Morny, frère adultérin et principal conseiller de Napoléon III, a reçu l'éducation d'une dame. Sa mère, Sophie Troubetzkoï, lui, a cependant, ouvert une voie en se construisant un personnage construit de toutes pièces. Si elle accueille avec enthousiasme la rumeur qui en fait la fi lle naturelle du Tsar Nicolas 1 er , elle ne pro- nonce ainsi jamais le nom de la simple ballerine qui lui sert de grand-mère, maternelle : la fameuse Madame Saki. Une contradiction qui a peut-être éveillé le goût pour la bohème de Missy. Mal aimée de cette mère trop jolie qui lui reproche un « nez de tapir », orpheline de père à un âge encore enfantin, Mathilde est aussi un enfant de la débâcle de 1870 qui laissera la France profondément aff aiblie. Les deux autres guerres qu'elle connaîtra ne suffi ront malheureusement pas à assurer l'aff ranchissement dont elle rêve. Mariée au Marquis de Belboeuf dès 1881 pour en divorcer en 1903, Missy rompt pourtant très vite avec les convenances. En 1886 elle emménage, seule, au numéro 1 de la rue Pierre- Charron, dans un immeuble dont les fenêtres donnent sur la place d'Iéna. Elle commence à porter le pantalon et à fumer le cigare. Sensations garanties : « Habituée des terrasses des cafés, elle y aurait parrainé l'invention d'un breuvage panaché, genre mêlé-casse, baptisé en son honneur un « marquise »... Elle aurait inspiré des romans à Catulle Mendès et à Rachilde, et une haine inexpiable à Jean Lorrain. » C'est sa fortune qui lui permet toutes ses excentricités bien qu'au fond Missy soit d'une intelligence moyenne, assez brave, sans éclat.
Elle aura une liaison avec Liane de Pougy, courtisane en vue, tâtera de la sculpture sans conviction, claquera beaucoup d'argent en aventures et ne sera fi nalement acceptée de personne, ni de la bonne société ni des femmes qui suivent son mode de vie. Nathalie Barney lui reproche de chercher à « imiter l'ennemi », l'homme.
« Pour la société d'alors, construite sur le préjugé d'une hiérarchie entre les sexes, il est un délit d'usurpation, la protestation abusive d'une appartenance à une condi- tion supérieure. » Soudain Missy a dépassé les 40 ans.
« Les frasques de ses premières années de célibataire, « les petites débauches » évoquées dans Fantasio, ces soupers savoureux, dont ses rez-de-chaussée succes- sifs étaient le théâtre, où les convives se battaient à coups de roses et s'enlaçaient selon les préférences de sexe, ne sont plus qu'un souvenir incertain dans l'hété- roclite légende du Paris « fi n de siècle ». » Devenue clubman, associée à Alfred Edwards, le directeur du Matin, elle patronne l'éclectique Cercle des arts et de la mode, situé villa d'Eylau, une impasse dans l'avenue Victor-Hugo. C'est là que va se produire la rencontre avec Colette, celle qui l'initiera au mimo- drame, celle qui va la révéler au grand jour. Le scandale du Moulin rouge, en 1906, qui voit Missy monter sur les planches pour la première et la dernière fois, mar- quera à jamais le point de non-retour avec les siens...
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L'islamo-business vivier du terrorisme
Jean-Paul Gourévitch
- PIERRE-GUILLAUME DE ROUX
- 22 Septembre 2016
- 9782363711687
L'islamo-business, concept novateur dans le champ politique, désigne deux réalités mal connues et complémentaires : d'une part le financement de l'islamisme radical par les revenus de l'économie informelle (taxes, confiscations, racket, pillages, trafics, rançons, esclavage sexuel) et le détournement de procédures en vigueur dans le monde musulman (jizya, zokat, sadaqah, hawala), ce qui représente plus de 1000 milliards de dollars par an, d'autre part les méthodes de recrutement des candidats terroristes et leur parcours, qui commence par la fraude et la délinquance, se poursuit par la réhabilitation grâce à l'islam et s'achève par le choix ultime de la posture du héros, voire du martyr.
Jean-Paul Gourévitch dresse un état des lieux de la galaxie islamiste, explicite les mécanismes de l'islamo-business, ses ressources, ses méthodes et celles qu'emploient ses adversaires pour le combattre. Il analyse enfin la validité de plusieurs scénarios pour l'avenir : ceux de l'affrontement, du vivre-ensemble, de la coexistence, de la crise ou du déclin. Dans cette analyse, la France occupe une place particulière-elle est en effet le pays occidental qui abrite le plus grand nombre de musulmans : entre 8 et 9 millions, dont 3,5 millions de pratiquants et plus d'une centaine de milliers d'islamistes radicaux, dont environ 10 000 activistes.
Un ouvrage documenté, pédagogique et impartial.
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Voici un témoignage de premier plan à l'occasion du cinquantième anniversaire des événements de Mai 68.
Etudiant en philosophie à la Sorbonne, l'écrivain Olivier Germain-Thomas a d'abord été séduit par la poésie des slogans. Quand le mouvement est devenu politique, il a vigoureusement pris parti pour de Gaulle contre ses camarades. Après être intervenu dans des amphithéâtres et alors que tout semblait perdu, il a participé à l'organisation de la manifestation du 30 mai qui a mis fin à la brocante.
Le récit ne s'arrête pas là. Concernant le passé, il y aura de Gaulle en Espagne (juin 1970) puis la découverte aux Archives Nationales d'un document sur François Mitterrand et le régime de Vichy.
S'interrogeant ensuite sur le monde d'aujourd'hui, l'auteur prend de la hauteur pour en analyser des lignes de force : l'uniformisation et la question des religions en s'appuyant notamment sur sa bonne connaissance de l'Asie. Il fustige la lâcheté de l'Europe face à la culture américaine. Il revient sur « la mission de la France » en éclairant l'oeuvre de haine entreprise par certains : haine de la France, de la langue française, haine de la nature, du silence, de la spiritualité...
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AÌ la source du malheur français, il y a des traitres français qui portent des prénoms français. Cela fait quarante ans et plus qu'ils abusent de la confiance des électeurs, mentent sur les réalités de la société, saccagent la nation fragile. Faudrait-il se résoudre aÌ regarder la France se désintégrer, sans que les vandales soient inquiétés? L'heure des comptes a sonneì pour les maltraitants de la France millénaire. Pourquoi pas devant la justice ? Un projet de société est aÌ repenser. Avis aux bonnes volontés ! Rien n'est plus puissant qu'une idée dont l'heure est venue. Cette idée peut se résumer en un conservatisme national. Ce concept s'élabore aussi bien dans les cuisines de la France profonde que dans les think tanks américains. Une chose est sûre : le peuple en colère, qui a ébranléì le pouvoir macronien, ne se taira pas de sitôt.
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Les Etats-Unis ont donné l'ordre à l'Est européen d'empêcher le passage du gazoduc Southstream, abandonné en décembre 2014. Des appels quotidiens du département d'Etat à l'ambassade de France à Washington ont donné l'ordre à la France de bloquer la livraison des deux navires « Mistral » à la Russie. Les lobbyistes américains ont donné l'ordre à leurs collaborateurs de la Commission et du Parlement européens d'autoriser la culture des plantes OGM sur les terres de l'Union européenne, et l'ont obtenue (sauf décision contraire des Etats, depuis décembre 2014). Le 18 février 2015, le secrétaire d'Etat américain aux Finances, Jacob Lew, a donné l'ordre au ministre grec de l'Economie de trouver un accord avec l'Union européenne et le FMI. Le spectacle que donne l'Europe n'est pas celui d'une Europe libre.
Quand l'Europe se veut indépendante, elle est impuissante ; qu'on se souvienne du projet de « Communauté européenne de Défense », abandonné voici soixante ans, en 1954, parce que Washington ne l'entendait que sous commandement américain ! L'abandon était légitime ; la conséquence a été quarante ans d'inexistence européenne en matière de Défense, la subordination de ce qui subsiste d'armées nationales européennes et d'industries militaires à l'OTAN, et la solitude stratégique de la France chaque fois qu'elle a suivi une autre voie que les Etats-Unis, de l'Irak au Mali et à la Centrafrique. Que les pays européens fondateurs de l'Union, comme l'Allemagne et la France, qui avaient refusé de céder aux mensonges d'Etat anglais et américains pour justifier l'invasion de l'Irak, aient laissé élire à la Présidence de l'Union un complice des intérêts anglo-américains, Jorge Manuel Barroso, au lieu de Guy Verhofstadt, vaut capitulation.
Qu'est-ce que l'Europe aujourd'hui ? Sinon le moyen de l'intérêt national américain. Gouvernance, création de valeur actionnariale, compétitivité et attractivité des territoires. Quatre expressions d'une idéologie, celle de la primauté de l'économie comme moyen de la puissance. Sans oublier le copié-collé d'une « culture » d'importation américaine : toute puissance de la com', adoption du mariage pour tous, bientôt peut-être de la procréation médicalement assistée, dogme de l'indifférenciation des sexes, tiré de la théorie du genre qui fit fureur aux Etats-Unis voici vingt ans ; dévaluation de l'appartenance nationale, et déchéance d'un projet national fédérateur et identifiant, etc.
Faire Europe oui mais à condition de rompre avec l'erreur de l'occidentalisme qui la dresse contre ses voisins et alliés naturels, de la Russie aux pays du sud, ceux sans qui elle ne se fera pas l'Europe ne participera à une renaissance de la civilisation qu'en affirmant la séparation nécessaire entre les cultures et les Nations, qui garantit leur diversité. Le rêve totalitaire d'un gouvernement mondial est la promesse de l'esclavage, et la négation du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. Pour en finir avec cette utopie qui a fait tant de mal, l'Europe doit réaffirmer l'importance politique de frontières internationalement reconnues, de la citoyenneté comme appartenance nationale exclusive de tout marché, et le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats.
Demain peut-être, c'est contre la Chine que l'Union européenne devra faire peser son poids et sa liberté, une Chine dont l'appétit de matières premières et la surchauffe économique peuvent faire la première menace planétaire, une Chine qui rêve de réunir « tout ce qu'il y a sous le ciel » dans un Empire mondial qui se veut respectueux de la diversité ; l'exemple du Tibet et du Sinkiang doit-il nous donner confiance ? C'était hier, et avec raison, contre l'entreprise totalitaire de l'URSS. C'est aussi aujourd'hui contre la montée de l'Islam que l'Union européenne mobilise ses valeurs et la singularité de son histoire, mais à condition de reconnaître que l'appel de l'Islam à travers l'Asie, l'Afrique et l'Europe est d'abord l'appel de la diversité irréductible de l'espèce humaine ! Mais aujourd'hui, c'est d'abord en contribuant à ramener la puissance américaine au niveau compatible avec l'équilibre international, que l'Union européenne peut trouver sa place dans un ordre multipolaire porteur de liberté politique.
Et qu'est-ce que la France ? Comment rétablir son rapport au monde ? Sa place dans le concert des nations, sa pleine légitimité au regard de l'Histoire ?
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Les incandescentes ; Simone Weil, Cristina Campo et Maria Zambrano
Elisabeth Bart
- Pierre-Guillaume De Roux
- 23 Mai 2019
- 9782363712875
Lire Simone Weil (1909-1943), Cristina Campo (1923-1977), Mar?a Zambrano (1904-1991), ces « flammes libres », c'est d'abord écouter leur voix, longtemps recouverte par l'obscurantisme de notre époque, celui qui refuse toute lumière autre que celle d'une raison sèche, désincarnée. Leurs oeuvres sont devant nous. Il a fallu du temps pour reconnaître le génie de Simone Weil et de Mar?a Zambrano, dont une oeuvre magistrale, L'Homme et le divin, publiée en 1955 au Mexique, fut refusée par Gallimard malgré le soutien d'Albert Camus, bien avant qu'elle reçoive le prix Cervantès à Madrid en 1988 pour l'ensemble de son oeuvre. Quant à Cristina Campo, on commence seulement à la lire en France, elle qui a si peu publié de son vivant et dont la plupart des écrits, enfouis dans des malles, ont disparu, dispersés par ses héritiers après sa mort en 1977. Ces trois voix ont brûlé, dans les ténèbres du XX e siècle - cette longue nuit de guerres, de totalitarismes, de barbarie où nous errons encore -, de leur désir de vérité et de cette volonté qui consiste à aimer inconditionnellement. Trois femmes, trois voix qui s'entrelacent sans le savoir en une seule flamme dans la nuit où le Verbe se fait silence, dans trois langues vivantes et soeurs, le français, l'italien, l'espagnol. Si différentes dans leur absolue singularité , elles se ressemblent, toutes trois de la lignée d' Antigone, éminente figure du sacrifice, de l'offrande sans concession, de l'amour sans conditions, du « moi » consumé pour accéder à l'être, sans lesquels il n'est pas de révolte authentique. Dans le temps de vie qui leur fut imparti, brève et fulgurante trajectoire de Simone Weil, morte à trente-quatre ans, longue vie de Mar?a Zambrano du début à la fin du siècle, parcours orienté dès la naissance par la maladie, pour Cristina Campo qui ne connut pas la vieillesse, elles ont eu cette capacité si rare de transformer leur vie en destin.
Toutes trois ont connu l'extrême souffrance, à travers l'épreuve de la maladie, pour Simone Weil et Cristina Campo, ou celle de l'exil pour Mar?a Zambrano, à travers les ruptures, les deuils, aussi. Toutes trois ont vécu dans le monde et hors du monde, hors des modes, hors de l'air du temps. Une parenté les li , de celles que Nietzsche nomme « amitiés stellaires » qui n'ont de lieu que dans l'espace de la pensée, de l'intelligence et de la vérité, perceptible dans leurs thèmes qui se font écho - une écholalie, comme l' écrit André Hirt à propos de Baudelaire, Wagner et Nietzsche - parenté dont Cristina Campo serait la jointure poétique, elle qui découvre La Pesanteur et la Grâce en 1950, oeuvre de Simone Weil qu'elle contribue à importer en Italie, et qui « reconnaît aussitôt dans la philosophe française une soeur. Plus intense, plus brûlante. » On Chacune se reconnaît chacune en l'autre dans une triangulation dont l'enjeu n'est autre que cette mystérieuse activité, « écrire », comme pratique rationnelle du logos et simultanément, expérience mystique.
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La dignité humaine ; heurs et malheurs d'un concept malmené
Collectif
- Pierre-Guillaume De Roux
- 25 Février 2020
- 9782363713247
La dignité humaine, ou de la personne humaine, constitue un des éléments les plus typiques, dans le monde contemporain, de ce que John Rawls a nommé un « overlapping consensus », un consensus par recoupement, une valeur raisonnablement partagée sur laquelle est censée pouvoir s'édifier la collaboration sociale. Cette notion a connu une grande fortune après la fin de la Seconde Guerre mondiale, par opposition, et en réponse, aux crimes massifs commis au cours du conflit, puis, sans cesser d'être invoquée, elle s'est trouvée entraînée dans divers affrontements idéologiques au point de perdre beaucoup de sa signification consensuelle.
La notion de dignité a une histoire philosophique et théologique propre, et traverse aussi bien la période prémoderne que l'ensemble de la modernité, aujourd'hui parvenue en sa phase tardive. Cette dernière, aussi nommée postmoderne, se caractérise notamment par le caractère instable des concepts, leur relativité et leur aptitude à changer fréquemment de contenu, mais en même temps elle permet souvent de révéler, tant dans la théorie que dans l'utilisation pratique qui en est faite, le sens profond que la modernité entendait leur donner à l'origine.
D'autre part, comme pour d'autres notions ayant une dimension politique et juridique, la dignité en général, et la dignité humaine en particulier ont dans le monde occidental - berceau initial et espace principal de leur emploi - un double lien avec la philosophie d'inspiration gréco-latine et avec la théologie chrétienne. Ce lien a connu les vicissitudes liées au développement de la pensée moderne et à sa rupture avec l'intelligence chrétienne du monde, au point de voir formuler une équivocité conceptuelle entre dignité chrétienne et dignité moderne, les mêmes mots ne désignant pas les mêmes réalités ; puis, surtout depuis le concile Vatican II, il a semblé que les deux parties dans ce long et tumultueux débat en venaient à parler la même langue, cueillant ainsi les fruits des efforts de certains intellectuels catholiques, au premier rang desquels Jacques Maritain et John Courtney Murray.
Toutefois, et comme on l'a dit plus haut, l'évolution même de la modernité semble bien avoir rendu caducs ces tentatives de conciliation, fournissant ainsi non seulement l'occasion, mais aussi entraînant la nécessité de revenir aux sources originelles pour éviter de sombrer dans la confusion des langues.
L'ouvrage qui suit résulte d'un travail collectif, mené à l'initiative de Bernard Dumont, directeur de la revue Catholica, avec le concours de Miguel Ayuso, professeur de droit constitutionnel à l'Université pontificale Comillas de Madrid, et de Danilo Castellano, professeur émérite de philosophie du droit à l'Université d'Udine. La diversité d'origine de ceux qui y ont participé sera certainement reçue comme significative d'une même perception du besoin de clarification qui vient d'être évoqué. Chacun a creusé un sillon déjà parcouru dans ses propres travaux.
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Le bréviaire de l'agnostique ; aphorismes
Maxence Caron
- Pierre-Guillaume De Roux
- 20 Juin 2013
- 9782363710642
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"Je l'ai rencontré pour la première fois un soir d'automne de 1948 ou d'hiver de 1949, au sortir d'un meeting dont il avait été la vedette, au Quartier latin.
Je collais des affiches gaullistes avec quelques camarades, étudiants comme moi.
Malraux s'est approché de nous, et s'est amicalement affligé de notre inexpérience. Il s'est proposé de nous enseigner ce qu'il baptisait "la technique du coup de pinceau en croix", technique en fait assez rudimentaire, mais qui, nous dit-il avec autorité, garantissait la rapidité d'application et l'adhérence du placard.
"Il faut, soulignait-il, du professionnalisme, même dans l'affichage, et il entreprit de prêcher d'exemple en brandissant le pinceau dangereusement. Il portait un très élégant manteau, qui contrastait avec la modestie de nos tenues. Craignant de le voir se couvrir de colle, je lui repris respectueusement le pinceau des mains, en balbutiant des remerciements. Il me demanda mon nom, qui parut le frapper, alors que mon homonyme de Saint-Céré n'avait pas encore accédé à la notoriété.
Ce n'est que quelques décennies plus tard que je sus qu'il avait habité, lors de la Résistance, un château ainsi nommé. Il nous prodigua quelques encouragements virils et cordiaux, nous félicita de notre zèle pour la bonne cause, assura qu'il aurait plaisir à nous revoir et monta dans sa voiture, enveloppé de son beau manteau et de notre admiration. J'avais vingt ans. Il était pour nous l'image même du héros." Robert Poujade retrace un vibrant portrait de Malraux à travers l'aventure de son oeuvre sur le thème du "contemporain capital" et de l'éternel précurseur.
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Adios éloge du monde d'avant
Thomas Morales
- Pierre-Guillaume De Roux
- 22 Septembre 2016
- 9782363711663
"Notre béguin pour les voitures fantasques, les actrices racées, les plats en gelée, l'odeur saturée des chais, les romans amers des Hussards, les films d'Audiard, le profil d'une lycéenne aperçue dans un jardin public, toutes ces choses dérisoires et essentielles qui rendaient la vie si piquante disparaîtraient. Qui se souviendrait après nous des Alfa Giulia enchantant la Riviera, du charme vénéneux de Porfirio Rubirosa, des comédies mélancoliques de Philippe de B., des larges lunettes de Monica V., des seins conquérants de Sophia L.
Ou du sourire mauresque de Claudia C. ? Notre alphabet du coeur. Nous savourions ces derniers instants et protégions jalousement les images fugaces de nos glorieuses années comme le plus précieux des trésors. Nous ignorions tous les profanateurs de notre nostalgie qui nous encerclaient, nous enserraient." Thomas Morales ne se contente pas de nous livrer, clefs en main, le panthéon d'une très longue jeunesse, la malle aux trésors éblouissante d'où jailliraient soudain non-stop tous les livres, toutes les B.D., les émissions de télé et les films culte qui ont marqué notre imaginaire depuis les fifties jusqu'aux eighties.
En artiste-né, c'est carrément le frisson qu'il nous donne. Quand il fait crépiter en rafales le portrait d'un monstre sacré et, crevant l'habituel décor de carton-pâte où il végète, ouvre à notre mémoire tout un horizon inattendu où les moindres gestes résonnent tout à coup si juste qu'on les croirait proches à nous toucher. Voyez ce que Thomas Morales fait de l'accent d'Arletty, des cavales de Jean-Paul Belmondo, du sexe chez Tinto Brass ou de cette satisfaction qui fait subitement ressembler l'académicien Maurice Druon à un homme de la Renaissance.
En subtil metteur en scène qui ne néglige ni les coups de génie ni les petits riens de l'existence, Thomas Morales remet toujours tout en place et fait tourner le monde, "notre" monde !
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Alep, la guerre et la diplomatie
Maria Khodynskaya-golenishcheva
- Pierre-Guillaume De Roux
- 27 Octobre 2017
- 9782363712196
Regards de Moscou sur la crise syrienne ! Ce livre expose très précisément la « lecture russe » de la crise syrienne. On y comprend les raisons et les motivations des engagements militaires et diplomatiques de Moscou dans la guerre civilo-globale de Syrie. Globale, car elle fait interagir quatre dynamiques de conflictualité : 1) Washington contre Moscou ; 2) Riyad contre Téhéran ; 3) Ankara contre les Kurdes ; 4) enfin, les jihadistes « globaux » (Al-Qaïda) contre les jihadistes « locaux » (Organisation Etat islamique - Dae'ch).
La bataille d'Alep (été 2016 - décembre 2016) et ses conséquences cristallisent le point culminant de ce grand jeu de conflits régionaux et internationaux. La bataille pour la reconquête de cette ville (la deuxième du pays, mais en réalité la capitale économique) par les autorités syriennes s'est effectuée dans la cadre d'un accord russo-turc. Plusieurs tentatives et consultations russo-américaines afin de résoudre le « problème d'Alep » avaient échoué. L'auteur met en lumière les blocages du « groupe restreint » des États engagés - Russie, États- Unis, Iran, Qatar, Arabie Saoudite, Turquie -, montrant ainsi les enjeux et les dynamiques d'un nouvel ordre proche et moyen-oriental en train d'émerger.
L'auteur instruit une critique raisonnée et argumentée des initiatives de l'ONU pour « sauver » Alep. Sous prétexte de défendre les « droits de l'homme » et pour des considérations « humanitaires », les Nations unies ont cherché à endiguer les opérations antiterroristes menées par l'armée syrienne et les forces progouvernementales avec le soutien de l'armée russe. Pourquoi et comment l'ONU a-t-elle ainsi cherché à sauver les rebelles qui occupaient la partie orientale de la ville ? Quel furent alors les objectifs et l'agenda en creux, sinon caché de l'ONU ?
Enfin, place à la diplomatie ! La libération d'Alep est examinée aussi du point de vue des mécanismes de coopération internationale entre les acteurs régionaux et internationaux. C'est la partie prospective de l'ouvrage, indiquant - dans le domaine de la résolution des conflits - les perspectives susceptibles de ramener paix et stabilité dans cette région stratégique.
A l'issue de ce processus, le système actuel des relations internationales ne sera plus le même. Le Yalta régional qui résulte - d'ores et déjà - de la bataille d'Alep et de ses conséquences géopolitiques inaugure un nouvel ordre international, de nouvelles donnes rebattant les cartes, non seulement aux Proche et Moyen-Orient, mais aussi en Méditerranée, en Asie centrale et en Afrique !
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Dans cette étude consacrée à la pensée philosophique de Charles Maurras et de ses émules, l'auteur situe l'âge d'or du maurrassisme entre 1899, date de la création de la revue de l'Action française, et 1908, date du lancement du journal. Partant des textes et s'y tenant toujours, Jacques Paugam montre comment en neuf ans, le mouvement va élaborer sa doctrine, établir ses choix et construire une véritable philosophie de l'Etat qui, dans beaucoup de ses aspects, rend un son très actuel. Maurras était-il mal compris ? L'essentiel de sa pensée a-t-il été déformé par les luttes partisanes et les passions politiques ? Jacques Paugam, dans cette brillante exégèse qu'il situe volontairement au-delà des vaines polémiques, réintroduit Maurras dans le passé et le présent de la France et nous permet de mieux distinguer l'apport spécifique de l'Action française à la pensée d'hommes aussi différents que Bernanos, Montherlant, Malraux et le Général de Gaulle.
Ce livre majeur est réédité à l'occasion du 150 ème anniversaire de la naissance de Charles Maurras le 20 avril 1868.
A son introduction existante, signée Jean-Jacques Chevalier, membre de l'Institut, s'ajoute une préface inédite de Michel De Jaeghere, directeur du Figaro Histoire, essayiste et historien.
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« La famille est plébiscitée par les Français.
Je vous écris à vous, responsables politiques, pour vous rappeler pourquoi vous devez mettre la famille au coeur de votre action. Parce que c'est une attente très vive des Français. Si vous placez avec les médias, le chômage et la compétitivité au premier plan des préoccupations des Français, ces derniers demandent d'abord que notre société se reforme, qu'elle renoue ses solidarités.
Je vous écris à vous, familles de France, pour vous dire qu'il n'y a pas de fatalité à la situation que nous vivons. Que nous pouvons agir. Avec ou sans les responsables politiques. C'est à nous de le décider, pas à eux. Que vous êtes la solution, l'espoir de notre pays qui doute, fatigué, blessé. Que vos engagements sont magnifiques ! Que fonder une famille, qu'élever des enfants, qu'aimer restent parmi les plus belles aventures qui nous ait donné de vivre. Et à tous, sans condition d'origine, de revenu ou de croyance. » Cet essai dynamisant met en avant une réalité mal perçue : sur 66 millions de Français, 17 millions vivent en famille, 73% des couples sont mariés, 75% des enfants vivent avec leurs deux parents. Aujourd'hui les Français n'ont jamais autant été en couple de toute leur histoire !
« Je vous écris à vous, responsables politiques, pour vous dire que le candidat à l'élection présidentielle de 2017 qui mettra la famille au coeur de son programme gagnera. Parce que la famille est le meilleur acteur, soutien et relai des changements que vous annoncez vouloir mettre en oeuvre. Parce que la famille est le coeur de la société française, bien plus que le citoyen rendu au rang d'un individu solitaire.
Aussi, je propose une évolution des esprits, un nouvel engagement de toutes les parties prenantes. Non pas un pacte que chaque partie peut rompre, mais une nouvelle philosophie de l'action en faveur des hommes et des femmes, et de leurs enfants.
En effet, j'affirme que la famille est la première solution aux défis de notre société. Défis scolaire et culturel (éducation), économique (travail), social (cohésion) et politique (liberté). Elle est le « noyau de la civilisation ».
Elle est le meilleur investissement à court, moyen et long terme. » Ludovine de La Rochère propose donc de mettre en oeuvre une nouvelle politique familiale adaptée aux nouveaux besoins des Français. Elle interpelle les responsables politiques sur leur absence de vision à propos de la famille. Elle pousse les familles à se mobiliser. Pour ça, elle propose un manifeste pour la famille et les enfants mettant en avant tous les avantages de celle-ci : un lieu de gratuité, de transmission, de création de valeur pour la société, d'éducation à la liberté, un rempart contre la violence.
Elle s'appuie sur un puissant réseau de sympathisants présents dans toute la France, et qui ont défilé par millions depuis l'hiver 2012 contre la loi Taubira, et la défense de la famille.
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Le communisme est à l'ordre du jour
David Alliot
- PIERRE-GUILLAUME DE ROUX
- 31 Janvier 2013
- 9782363710505
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Mourir pour la France, faire la guerre, tomber au champ d'honneur... Les jeunes générations y songent-elles encore ? L'auteur nous invite à explorer le gouffre d'incompréhension qui sépare le soldat de la société civile actuelle à travers un arrière-plan philosophique et historique et en s'attachant à cerner l'essence de la guerre.
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Faut-il se libérer du libéralisme ?
Christophe Geffroy, Falk Van gaver
- PIERRE-GUILLAUME DE ROUX
- 7 Janvier 2016
- 9782363711472
Le libéralisme est paré par les uns de toutes les vertus, par les autres de tous les vices. Y a-t-il un ou des libéralismes ? Les diff érents libéralismes partagent-ils un fond commun ? Y aurait-il un « bon » et un « mauvais » libéralisme, un « bon » libéralisme (économique, politique, social...) d'un « mauvais » libéralisme (moral, éthique, « sociétal »...) ? Peut-on séparer le libéralisme en économie du libéralisme dans les moeurs ? Un libéralisme de droite, conservateur, d'un libéralisme de gauche, révolutionnaire ? N'y a-t-il pas au fond, malgré les diff érences, une profonde unité de l'anthro- pologie libérale ? À cela s'ajoute une autre question de plus en plus souvent posée : la crise fi nancière de 2008 a révélé la fragilité du système libéral et fait prendre conscience des dégâts qu'il peut cau- ser, dès lors le libéralisme est-il vraiment pertinent, pire n'est-il pas largement responsable de nos maux ? Autrement dit, faut-il se libérer du libéralisme ?
Pour répondre à cette question, Falk van Gaver, l'essayiste, et Christophe Geff roy, directeur de La Nef, ont interrogé une bonne vingtaine de personnalités, intellectuels, universitaires, écono- mistes, philosophes, juristes, journalistes, responsables politiques : Pierre Manent, Jacques Sapir, Chantal Delsol, Jean-Claude Guillebaud, Alain de Benoist, François Huguenin, Pascal Salin, Jean-Paul Brighelli, Charles Beigbeder, Patrice de Plunkett, etc.
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Ce que nous sommes est un ouvrage collectif, une sorte de manifeste de l'Institut Iliade.
Treize auteurs répondent à la question: qu'est-ce qui unit les Européens dans un destin commun ? Qu'est-ce que la culture ou l'identité européenne ?
Ce que nous sommes , c'est ce que nous déciderons de continuer à être, dans la fidélité à nos héritages et l'enthousiasme d'un avenir toujours possible. Ces treize auteurs apportent dans des textes, à la fois courts et riches, des réponses originales aux questions existentielles que se posent chaque Européen.