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Presse Universitaire de Rennes
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Chaque jour depuis plus de 20 ans, le docteur Vincent Morel accompagne des patients qui vont mourir. Comment ces malades abordent-ils cette phase ultime de leur existence ? Quelles questions posent-t-ils ? Comment les accompagner et les soulager ? Comment leurs expliquer ce que sont réellement les soins palliatifs trop souvent assimilés à l'échec des traitements ? Ces questions se doublent aujourd'hui de celle de l'euthanasie et du suicide assisté. Cette question posée par les patients eux-mêmes fait aussi partie de son quotidien. Et elle mobilise autant les soignants qu'elle anime la société. Au lieu de s'enfermer dans une réponse binaire qui chercherait à soutenir une position militante, l'auteur invite au doute et à la réflexion. À partir de ses rencontres au chevet des malades, il présente les différents arguments qui agitent le débat public. Dans une société en mouvement, il apporte les outils cliniques, historiques, éthiques, conceptuels, juridiques nécessaires à la prise de position que chacun prendra librement.
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Philosopher avec l'histoire de l'art
Audrey Rieber
- Presse Universitaire de Rennes
- Épures
- 8 Mai 2025
- 9791041303380
Que doit Hegel à Winckelmann ? Pourquoi des philosophes aux positions aussi différentes que Benjamin, Maldiney, Deleuze et Damisch se réfèrentils à l'historien de l'art formaliste Alois Riegl et à son concept de tactile ? C'est qu'on peut philosopher avec l'histoire de l'art. Mais que dit de la méthode philosophique cette ouverture à l'histoire de l'art ? Quelles facettes de l'art sont-elles ainsi privilégiées ? Quelle conception du savoir positif et des disciplines non philosophiques est-elle engagée quand Foucault loue l'iconologie d'un Panofsky ? Quel gain théorique y a-t-il à discuter, comme Derrida, le différend entre Heidegger et Schapiro à propos de Van Gogh ? Philosopher avec les savoirs et méthodes de l'histoire de l'art renouvelle la compréhension du beau, du sensible, du symbole ou encore de la création et donne aussi les moyens de traiter à neuf des questions qui semblent sortir du champ traditionnel de l'esthétique telles que l'objectivité ou l'histoire.
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Le petit commerce de l'indépendance : Une sociologie de la librairie au début du XXIe siècle
Sophie Noël
- Presse Universitaire de Rennes
- Le Sens Social
- 6 Février 2025
- 9782753596870
On a pu penser les librairies menacées de disparition par l'efficacité des algorithmes de recommandation et des plateformes de vente en ligne. Leur rôle semble pourtant réaffirmé en ce début de XXIe siècle : valorisées dans les médias, plébiscitées par leur clientèle, soutenues par les pouvoirs publics, portées par de nouveaux profils de libraires, elles bénéficient d'un statut particulier parmi les commerces culturels. Leur réussite tient au fait qu'elles ont misé sur le conseil et la singularité de l'expérience en magasin. Elles ont su mettre en avant une identité « indépendante » qui, malgré le flou qui l'entoure, constitue une ressource précieuse pour se différencier dans le domaine culturel. Les librairies représentent ainsi bien plus que des lieux où acheter et découvrir des livres : leur succès participe de la montée en puissance de modes de consommation alternatifs, plus « authentiques » et incarnés. Le livre s'appuie sur une enquête menée en France, pays de « l'exception culturelle », et en Grande-Bretagne, l'un des marchés du livre les plus dérégulés au monde, et mobilise un vaste matériel empirique (entretiens, observations, corpus médiatique). Il met en valeur des traits communs à l'évolution du commerce du livre des deux côtés de la Manche et permet de comprendre pourquoi les librairies continuent d'incarner un modèle désirable d'accès aux ouvrages à l'heure du « tout numérique ».
Avec le soutien du laboratoire Carism de l'université de Paris-Panthéon-Assas -
Le procès des Templiers
Malcolm Barber
- Presse Universitaire de Rennes
- Histoire
- 30 Avril 2002
- 9782868476791
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Ceux de Manouchian : Une histoire des communistes arméniens en France, 1920-1990
Astrig Atamian
- Presse Universitaire de Rennes
- Histoire
- 29 Mai 2025
- 9791041302895
Ceux de Manouchian : la formule évoque les résistants communistes de l'Affiche rouge qui ont symboliquement suivi leur chef au Panthéon le 21 février 2024. Si le nom de Missak Manouchian renvoie au sacrifice des FTP-MOI et au poème d'Aragon chanté par Ferré, il incarne aussi un mouvement méconnu, celui des « rouges » de la diaspora arménienne. Née au lendemain de la Première Guerre mondiale, formée de rescapés du génocide orchestré dans l'Empire ottoman par le gouvernement jeune-turc, cette diaspora se fracture politiquement dès sa construction. De l'Arménie historique ne subsiste qu'un résidu en Transcaucasie. Or, ce territoire autrefois intégré à l'Empire russe est devenu soviétique après avoir connu une éphémère indépendance entre 1918 et 1920. « Mieux vaut les Russes que les Turcs », se rassurent les uns. « Vive l'Arménie libre et indépendante ! », clament les autres. À cette configuration qui cristallise les divisions dans l'exil, s'ajoute un autre élément : soucieux d'organiser les travailleurs immigrés recrutés en masse dans les industries, le Parti communiste français crée les groupes de langue de la Main-d'oeuvre étrangère (MOE puis MOI pour Main-d'oeuvre immigrée). C'est ainsi que des Arméniens adhèrent au tout jeune PCF au mitan des années 1920. D'autres les rejoignent durant le Front populaire à l'instar de Missak Manouchian. La lutte clandestine contre l'occupant draine une nouvelle vague de militants. Certains font le choix de s'installer en Arménie soviétique une fois la paix revenue. Ceux qui restent en France animent la Commission nationale arménienne du PCF qui disparaît à la chute de l'URSS, tournant la page d'un mouvement à l'intersection des mondes arménien, soviétique et français. De cette histoire qui s'est déroulée en marge de la guerre froide, perdure un lien ténu entre le PCF et la communauté arménienne qui repose sur la mémoire de Manouchian.
Publié avec le soutien de la Fondation Calouste Gulbenkian -
Chevaliers, Moyen Âge et Renaissance : Histoire et imaginaires
Collectif
- Presse Universitaire de Rennes
- Éditions Du Château Des Ducs De Bretagne
- 31 Octobre 2024
- 9782906519930
Derrière l'armure se dévoile au fil des pages de ce livre tout un pan d'une histoire fortement ancrée dans notre patrimoine culturel, architectural, littéraire et cinématographique, une histoire inscrite dans nos imaginaires, celle des chevaliers. Le récit de cette aventure chevaleresque de l'Europe nous est présenté à travers une vingtaine de textes thématiques, courts et didactiques.
Qu'est-ce devenir et être chevalier au Moyen Âge ? Ce statut évolue-t-il au cours de ces mille années d'histoire ? Que devient-il à la Renaissance ? Existe-t-il des femmes revêtant l'armure ? Quels sont les imaginaires ou les représentations d'époque de cet homme à cheval ? Quels rites, cérémonials ou légendes lui sont associés ? Que nous chante la geste médiévale de leurs exploits et de leurs idéals ? Quel rapport entretient-il avec l'Église, quelle place a-t-il dans la société ? Le templier est-il meilleur chevalier que les autres ? Les chevaliers de la Table Ronde se ressemblent-ils tous ? Quelle est la part aujourd'hui entre histoire et fantasmes - les stéréotypes - dans nos connaissances communes sur ce guerrier au heaume et à l'épée ?... L'ensemble des autrices et auteurs nous éclaire sur ces sujets. -
Entre désir et devoir : Dix leçons de philosophie morale
Jérôme Porée
- Presse Universitaire de Rennes
- Essais
- 19 Juin 2025
- 9782753598317
Que nous soyons des êtres moraux, l'histoire du monde permet certes d'en douter. Mais l'homme n'est moral que parce qu'il peut se montrer immoral ; et c'est parce qu'il peut se montrer immoral qu'existent les questions et les problèmes dont traite la philosophie morale. Aussi ces deux visages de notre humanité ne sont-ils jamais séparés dans le présent ouvrage. Ils expliquent la corde tendue en lui entre désir et devoir. Les dix leçons qui le composent manifestent diversement cette tension. Les quatre premières relient les concepts fondamentaux de la morale. Les trois suivantes posent des questions vives : peut-on vouloir le mal ? peut-on réparer toutes les injustices ? peut-on donner sans retour ? Les trois dernières s'attachent à des problèmes plus généraux, tels ceux du fondement de la morale ou des limites de l'action. Toutes cependant reviennent à la même interrogation : qu'est-ce que l'homme ? Car il est le seul être qui s'inquiète de la manière dont il doit conduire sa vie pour honorer l'espèce à laquelle il appartient - bien qu'il puisse aussi étouffer dans sa personne cette inquiétude même.
Publié avec le soutien de l'université de Rennes -
Les chemins de la peste : le rat, la puce et l'homme
Frédérique Audoin-Rouzeau
- Presse Universitaire de Rennes
- Histoire
- 27 Novembre 2002
- 9782868477552
La peste, ce fléau majeur de l'histoire des hommes qui ravagea l'Orient et l'Occident du XIVe au XVIIIe siècle, est pour beaucoup une maladie historique, dépassée, dont l'énigme de la propagation semble depuis longtemps résolue.
Il n'en est rien. La dernière pandémie s'étendit au mondé entier entre 1894 et 1945, dévasta l'Inde, atteignit des terres nouvelles, débarqua dans tous les ports d'Europe - déterminant à Paris la fameuse Peste des Chiffonniers de 1920. Depuis, la maladie fait chaque année des victimes. L'absence de vaccin réellement efficace, l'apparition d'une souche résistante et l'impossibilité d'éradiquer le bacille font considérer ce mal comme une menace non négligeable.
Dans la lutte séculaire que l'homme mène contre la peste, la connaissance précise des modes de sa dispersion forment un élément-clé, permettant la mise en place de mesures préventives essentielles. Ainsi l'identification des puces responsables de l'épidémisation, qui fait depuis longtemps l'objet d'une sérieuse controverse, constitue-t-elle un enjeu de première importance. En faisant appel aux données de la médecine comme de l'histoire, de l'entomologie comme de l'archéologie, l'ouvrage de Frédérique Audouin-Rouzeau propose une possible issue à ce débat centenaire... -
Post-vérité : la crédibilité du discours scientifique à l'heure des « faits alternatifs »
Charles Mercier, Jean-Philippe Warren, Régis Malet, Collectif
- Presse Universitaire de Rennes
- Essais
- 5 Juin 2025
- 9782753598126
Post-vérité ? Popularisé en 2016, année marquée par le Brexit et la première élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis, le mot désigne une configuration politique et médiatique dans laquelle la crédibilité d'un discours repose moins sur son adéquation aux faits que sur sa correspondance avec les croyances et les pulsions émotives d'une partie de la population. Différentes hypothèses circulent pour expliquer ce phénomène : développement des flux d'informations numériques circulant sans la régulation d'intermédiaires, succès des théories relativistes dans le champ intellectuel, fragmentation de la polis en communautés plus ou moins étanches... Quels que soient les facteurs en jeu, il est clair que la recherche scientifique, qui ambitionne de produire des énoncés adossés à des données et à un protocole, se trouve affaiblie par la montée du post factualisme. Des chercheurs de disciplines variées unissent ici leurs forces pour diagnostiquer les origines du problème, sans faire l'impasse sur les responsabilités de la communauté académique. Ils proposent une lecture globale et inédite d'un des plus grands défis de notre époque et réfléchissent à des solutions pour restaurer la crédibilité du discours scientifique dans le débat public et politique.
Publié avec le soutien de l'Association francophone d'éducation comparée, du CRIDAQ de l'université du Québec et du laboratoire LACES de l'université de Bordeaux -
Les discriminations scolaires : Une mise en perspective des connaissances
Fabrice Dhume-Sonzogni
- Presse Universitaire de Rennes
- Didact Sociologie
- 3 Avril 2025
- 9782753597365
Le sujet des discriminations s'est petit à petit fait une place dans le débat public et scientifique en France, depuis les années 2000. Toutefois, il demeure en partie en déshérence et est objet de divers malentendus, particulièrement dans le système scolaire. À partir d'une solide synthèse actualisée des connaissances en sciences humaines et sociales, cet ouvrage entend contribuer à installer la problématique et à donner largement accès aux travaux de recherche concernant le système scolaire en France, afin de pouvoir mieux en comprendre les enjeux. L'ouvrage fournit des clés de compréhension de la singularité de l'approche antidiscriminatoire, et aussi des problèmes de réception de cette question dans le champ académique et dans l'institution scolaire. Il documente de façon rigoureuse et claire ce que nous savons des processus de discrimination dans l'école : leur ampleur, les lieux, les formes et les principaux mécanismes qui y contribuent. Il aborde également leurs effets sur les personnes et les groupes qui les subissent, et parfois aussi y opposent des résistances. De façon inédite, et afin de décloisonner la réflexion, sont traitées simultanément des discriminations liées aux divers grands rapports sociaux : classisme, sexisme, racisme, validisme, LGBTQIphobie, notamment dans la mesure de connaissances inégalement développées. Cet ouvrage s'adresse ainsi à toutes celles et à tous ceux que la question concerne et préoccupe en invitant à adopter sur cette question une approche à la fois globale et spécifique, intersectionnelle et multidisciplinaire.
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Saint Louis après Jacques Le Goff : Nouveaux regards sur le roi et son gouvernement
Collectif, Marie Dejoux
- Presse Universitaire de Rennes
- Histoire
- 17 Avril 2025
- 9782753596764
En 1996 paraissait l'impressionnant Saint Louis de Jacques Le Goff : un tournant pour les études sur le monarque capétien et pour le genre de la biographie historique lui-même. Mais que se passa-t-il ensuite ? Quoi de neuf sur Saint Louis après Le Goff ? En rassemblant des chercheurs d'horizons variés, ayant, depuis, offert une contribution décisive à l'histoire du règne, cet ouvrage entend offrir un instantané de la recherche scientifique récente sur Louis IX et sur son gouvernement. Mais il souhaite aussi mesurer l'impact de la célèbre biographie. Est-ce parce que cette somme de mille pages les a durablement découragés de se lancer à nouveau dans l'écriture d'une biographie du roi saint, que plusieurs historiens se sont consacrés à celle de membres de son entourage ? Est-ce parce que Le Goff avait si savamment déconstruit les vies hagiographiques de saint Louis et les sources narratives du règne que ses successeurs privilégièrent les arides documents laissés par son administration ? Est-ce parce qu'il avait tant souhaité redonner vie à l'individu Saint Louis que le chef de file de la Nouvelle Histoire en a oublié le culte dédié au saint après sa mort ? Un quart de siècle après la traversée en solitaire de la vie du monarque par Jacques Le Goff, ce livre est à la fois un bilan historiographique et un nouveau Saint Louis, polyphonique et collectif.
Publié avec le soutien de l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, du Laboratoire de Médiévistique occidentale de Paris et de l'Institut universitaire de France -
La Résistance pionnière en France au prisme des archives de la répression : Été 1940-été 1941
Gaël Eismann, Fabrice Grenard, Collectif
- Presse Universitaire de Rennes
- Histoire
- 10 Juillet 2025
- 9782753599147
La phase initiale de la Résistance en France, souvent réduite à une forme de préhistoire du phénomène, reste peu étudiée par les historiens comparée à la période ultérieure, celle qui voit se mettre en place à partir de 1942 un processus de structuration et d'unification. Cette Résistance pionnière continue également de donner lieu à de nombreuses idées reçues comme le fait que les premiers résistants étaient très peu nombreux, souvent des marginaux, très isolés, décalés du reste de la société , qui acceptait passivement l'occupation.
L'ouverture de l'ensemble des archives de la période depuis un décret de décembre 2015 permet de rouvrir ces questions à nouveaux frais. Cet ouvrage propose d'étudier les débuts de la Résistance en France au prisme des archives dites de « la répression », à savoir les rapports de police ou de gendarmerie, les synthèses des renseignements généraux, les enquêtes judiciaires pour ce qui concerne le régime de Vichy, mais aussi les archives de la répression allemande. Si ces fonds d'archives doivent être utilisés avec certaines précautions du fait de leur nature particulière, ils n'en apparaissent pas moins incontournables pour qui veut étudier de façon scientifique les débuts de la Résistance. Ils permettent de combler le manque de sources produits par les Résistants eux-mêmes pour cette période. L'usage de ces archives permet de repérer des traces précises des premières formes de résistance qui se sont développées au cours de la première année de l'Occupation (été 1940-début 1941), d'examiner comme l'Occupant et le régime de Vichy les a appréhendées et de les replacer dans leur contexte en fonction des différents territoires concernés, dès lors que la France se trouve divisée en différentes zones au lendemain de sa défaite face à l'Allemagne.
Publié avec le soutien de l'UFR Humanités et sciences sociales et de l'unité de recherche 7455 HisTeMé (Histoire-Territoires-Mémoires) de l'université de Caen-Normandie et de la Fondation de la Résistance -
L'Europe et le totalitarisme : Bernard Bruneteau, un parcours en histoire des représentations politiques
François Hourmant, Collectif
- Presse Universitaire de Rennes
- Histoire
- 3 Juillet 2025
- 9791041304523
Avec la montée des populismes, la revitalisation des nationalismes et les tensions géopolitiques entre l'Europe et la Russie sur fond de guerre en Ukraine, l'oeuvre intellectuelle et scientifique de Bernard Bruneteau prend un relief singulier. Centré sur les deux thématiques majeures qui furent au coeur de son travail - l'Europe et le totalitarisme -, l'ouvrage propose une fertile confrontation entre le regard de l'historien, marqué par une nécessaire contextualisation, et celui du politiste, toujours tenté par la théorisation et la construction de modèles interprétatifs. Mise au point historiographique autour du concept discuté de totalitarisme et son caractère opératoire au cas de l'Italie, le livre plonge aussi dans les enjeux associés à la construction européenne et à la notion d'Empire. Il propose également des lectures originales qui font travailler ces notions qu'il s'agisse des liens entre le rugby et le nationalisme, le voyage des intellectuels dans l'Albanie stalinienne, la dimension orwellienne de la série The Prisoner ou encore le spectre d'Ayn Rand dans la série Mad Men, sans oublier les imaginaires associés à la Bretagne. Le livre en l'honneur de Bernard Bruneteau témoigne de l'importance des représentations politiques. Ces dernières ont en effet favorisé la création des identités collectives, alimenté les grands récits idéologiques en cimentant sur le plan rationnel et émotionnel les engagements, eux-mêmes adossés à une symbolique profuse, à des discours mais aussi à des scénographies et des liturgies politiques.
Publié avec le soutien de l'université d'Angers -
Lire Différence et Répétition de Gilles Deleuze
Stéphane Lleres
- Presse Universitaire de Rennes
- Didact Philosophie
- 2 Janvier 2025
- 9791041300556
Différence et Répétition apparaît comme un effort pour se dégager de l'hégélianisme prégnant dans la vie intellectuelle française des années soixante, et par là, accomplir un véritable renversement du platonisme. Pour ce faire, là où l'hégélianisme ne conçoit de différence que conceptuelle, il s'agit de penser la différence en elle-même, échappant à la médiation du concept, et telle qu'elle apparaît dans la répétition appréhendée pour elle-même, distincte de toute généralité. Mais une telle entreprise demande le renversement de ce que Deleuze repère comme une image de la pensée, qui en fixe les coordonnées comme mouvement ascendant vers le vrai. Une telle entreprise, si elle veut éviter le double écueil du dogmatisme et du psychologisme ne peut être que transcendantale, mais d'un genre nouveau, dégagé de l'image de la pensée dont le kantisme était encore tributaire. C'est donc un effort puissant de renouvellement de la philosophie elle-même qui se fait jour dans Différence et Répétition, et que cet ouvrage se propose d'expliciter, animé par l'espoir qu'« un jour, peut-être, le siècle sera deleuzien. ».
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Les Mongols et le monde : L'autre visage de l'empire de Gengis Khan
Collectif
- Presse Universitaire de Rennes
- Editions Du Chateau Des Ducs De Bretagne
- 2 Novembre 2023
- 9782906519817
ncontestablement, les Mongols ont changé le monde !
Au-delà de l'image sanguinaire que l'on prête à ces cavaliers de la steppe ou bien de celle du nomade paisible d'Asie centrale aujourd'hui, la réalité est tout autre, plus complexe. Ces deux écueils doivent être dépassés. Dans ce livre, une histoire captivante nous est dévoilée, l'épopée de Gengis Khan et de ses descendants qui ont fondé aux XIIIe et XIVe siècles un gigantesque empire eurasien. À son apogée, il recouvre 22 % du globe, de la Corée à la Pologne, de la Russie à la Perse. Jamais une telle entreprise n'avait eu lieu, ni sous Alexandre le Grand ni sous la Rome antique. -
Les passeurs de révolte : Étudiants et intellectuels étrangers et postcoloniaux en France dans les années 1968
Guillaume Tronchet, Collectif, Françoise Blum
- Presse Universitaire de Rennes
- Histoire
- 13 Mars 2025
- 9782753598348
Les passeurs de révolte dont il est question dans ce livre sont les étudiants et intellectuels étrangers et postcoloniaux en France dans les années 1968. Ces étudiants et intellectuels constituent des voix singulières et déploient des discours et des répertoires d'action qui leur sont propres dans les contestations des années 1968. Certes, leur grammaire protestataire peut se fondre dans celle de l'ensemble des révoltés (tractage, affichage, pétitions, manifestations, occupations de locaux, etc.) mais certaines revendications leur sont spécifiques. C'est le cas des discours profitant de la tribune offerte par les mobilisations pour informer, alerter et mobiliser autour des luttes sociales et politiques des pays dont ces étudiants sont originaires (Maroc, Tunisie, Argentine, etc.). C'est aussi le cas des discours revendiquant un statut égal à celui des étudiants nationaux, que l'on retrouve au coeur des demandes de la Tricontinentale. Ce livre s'inscrit dans une historiographie des années 1968, profondément renouvelée depuis une dizaine d'années à l'aune de la question globale. L'histoire des mobilisations sociales et politiques des années 1968 invite en effet désormais à interroger concrètement « les lieux et les moments de «passage», les «passeurs» et bien sûr «ce qui passe», textes idées, modèles, répertoires d'action » (Boris Gobille). C'est de cela qu'il est question ici : du rôle et de la place des étudiants et intellectuels étrangers dans les processus d'internationalisation des révoltes.
Avec le soutien de l'ANR GlobalYouth, ANR-17-CE28-0005-01, de l'Institut d'histoire moderne et contemporaine et de l'École normale supérieure -
Histoire populaire de la Bretagne
Alain Croix, Thierry Guidet, Gwénaël Guillaume, Didier Guyvarc'h
- Presse Universitaire de Rennes
- 10 Octobre 2019
- 9782753578388
Une histoire du peuple de Bretagne, de la Préhistoire à nos jours.
Les histoires de Bretagne ne manquent pas... Mais celle-ci adopte un point de vue inédit : celui des paysans, des ouvriers, des marins, celui des hommes et des femmes sans histoire, sans papiers. Elle porte attention aux plus humbles, pas seulement aux puissants; s'intéresse à la vie concrète et aux rêves qui s'y enracinent, pas seulement aux couronnements et aux batailles ; risque d'autres chronologies; ruine quelques évidences...
La crise économique de l'âge du fer, l'arrivée des Bretons en Armorique, la condition paysanne pendant la féodalité, la révolte des Bonnets rouges, la traite négrière, la Révolution et la Chouannerie, le développement du chemin de fer, l'émigration bretonne, la Grande Guerre, la Résistance, la crise du modèle agricole breton, Notre-Dame-des-Landes... Autant de moments de notre histoire examinés d'un oeil neuf.
Émergent ainsi de nouvelles figures, émouvantes ou pittoresques, jusque-là noyées dans l'anonymat des siècles. Et de nouveaux sujets : manger à sa faim, lutter pour sa dignité, découvrir de nouveaux horizons, accéder au savoir, devenir citoyen...
Pas de jargon, un rythme de lecture facile : cette histoire a été rédigée avec le souci de s'adresser au plus grand nombre tout en obéissant à la rigueur du métier d'historien.
Ce livre a été rédigé par trois historiens et un journaliste : Alain Croix, Thierry Guidet, Gwenaël Guillaume et Didier Guyvarc'h.
Ils sont les auteurs de nombreux autres ouvrages dont, chez le même éditeur, l'Histoire populaire de Nantes.
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Algériens au travail, une histoire (post)coloniale : Enquête sur les travailleurs immigrés de l'industrie automobile dans la France des « Trente Glorieuses »
Laure Pitti
- Presse Universitaire de Rennes
- Histoire
- 27 Mars 2025
- 9782753596849
À travers le cas des travailleurs immigrés venus d'Algérie, il s'agit ici de retracer l'histoire, à ce jour peu documentée, de la condition (post)coloniale en terrain usinier dans la France des « Trente Glorieuses ».
S'appuyant sur une enquête menée sur l'emblématique usine Renault de Billancourt, ce livre montre comment ces migrants coloniaux en viennent alors à incarner la figure du travailleur immigré et de l'ouvrier subalterne, destiné à le rester. Il révèle comment le recours à une main-d'oeuvre coloniale est la condition nécessaire à une expansion industrielle à moindre coût dans les entreprises nationalisées. Par la mise en regard des politiques de main-d'oeuvre et des carrières de ces subalternes, l'enquête éclaire les logiques imbriquées de l'exploitation capitaliste et de la domination raciale et dévoile leurs effets sur les trajectoires de cette fraction du groupe ouvrier.
À partir de ce cas exemplaire, l'ouvrage constitue une contribution originale à une sociohistoire du capitalisme industriel d'État, au prisme des subalternes et des résistances que ces derniers lui opposent. En étudiant comment ces subalternes politisent leur condition, depuis les mobilisations anticoloniales des années 1950 et la guerre d'indépendance algérienne, jusqu'aux grèves d'OS des années 1968, il met au jour une généalogie de la condition de subalterne et des mobilisations antidiscriminatoires dans la société française d'aujourd'hui. -
Sortir des guerres de Religion : Henri IV, les nobles et la cour
Fanny Giraudier
- Presse Universitaire de Rennes
- Histoire
- 23 Janvier 2025
- 9782753596634
Le début du règne d'Henri IV est marqué par une politique de pacification religieuse qui passe par des conquêtes militaires, des négociations, des traités de paix et un édit garantissant la liberté de culte dans le royaume, dont les ressorts sont déjà bien connus. Dans ce contexte particulier, le rétablissement de la cour reste un impensé de l'action politique du premier Bourbon. La formation de cette société curiale après des années de guerres et de contestation de la légitimité d'Henri IV n'est pourtant pas évidente et mérite une attention particulière. Le roi n'en est pas le seul ordonnateur car il doit composer avec une noblesse qui réintègre progressivement cet espace de pouvoir, non sans quelques prétentions. Les relations entre le souverain et la noblesse sont donc au coeur de cet ouvrage : qu'il s'agisse du premier entourage du roi lors de son accession au trône, de la composition des domesticités royales ou de la troupe de fidèles qui partagent les plaisirs de la cour. Celle-ci devient un instrument aux mains du souverain qui orchestre son quotidien et impose sa propre conception du cérémonial, mais elle est également le lieu où se forment les conflits et où se fomentent parfois des complots qui traduisent les fragilités de l'édifice monarchique et les contestations dont le pouvoir bourbonien peut faire l'objet.
En coédition avec le Centre de recherche du château de Versailles. -
Parlement(s) n.41 : Villages en politique : Pouvoirs et sociétés rurales en France (1634-années 1970) : Spécial concours - commentaires de documents
Anne de Mathan, Edouard Lynch, Collectif, Laurent Bourquin
- Presse Universitaire de Rennes
- Parlement(S)
- 8 Mai 2025
- 9791041303373
Parmi les nombreuses métamorphoses que les campagnes françaises ont connues depuis le XVIIe siècle, la politisation est l'une des plus spectaculaires. Ce numéro spécial en prend la mesure. La plupart des pouvoirs sont appréhendés ici : celui de l'État, des seigneurs de l'Ancien Régime, des Églises, des notables et des élus des régimes autoritaires et démocratiques issus de la Révolution, des communautés rurales elles-mêmes et des nombreux acteurs, institutionnels ou informels, qui participent à la « mise en politique » des campagnes. Ce recueil rassemble une vingtaine de sources - textes et images - commentées par des historiennes et historiens spécialistes de ces questions. Comment s'organisent et évoluent, sur la longue durée et à différentes échelles, les multiples modes de domination du sol et des hommes ? Quelles sont les craintes et les attentes des villageois, leurs colères et leurs formes d'adhésion ? Comment agissent-ils, comment s'informent-ils dans des sociétés rurales qui s'alphabétisent, se médiatisent et s'intègrent au sein de l'État nation ? Telles sont les questions auxquelles ces études de cas proposent de répondre. Ce numéro s'inscrit dans le cadre des programmes d'agrégation 2025-2026 en histoire moderne et en histoire contemporaine. Ces documents et leurs commentaires seront aussi très utiles aux collègues de l'enseignement secondaire, qui pourront s'en inspirer dans le cadre de leurs cours.
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« Varreurs, flibustiers, mariniers... » : Les marins des Petites Antilles françaises dans les premiers temps de la colonisation, 1650-1713
Nicolas Ribeiro
- Presse Universitaire de Rennes
- Histoire
- 22 Mai 2025
- 9782753598270
En 1625, des marins français font la conquête de l'île de Saint-Christophe. Vingt-cinq ans plus tard, ces colons sont installés dans neuf îles des Petites Antilles. Une fois le temps des conquêtes achevé, il faut administrer, défendre et assurer la subsistance de tous les résidents de ces colonies. Or, dans cet espace insulaire, tout passe nécessairement par l'usage de la navigation. Grâce à l'étude d'une forte documentation, le livre cherche à reconstituer ce que fut la place des marins au sein de la société coloniale des Petites Antilles françaises. Il observe comment se pratiquait la navigation aux Antilles, quels usages étaient faits de la mer et comment les membres de cette société se comportaient face à cet élément nouveau dont ils dépendaient. Il tente de comprendre l'attitude des acteurs de la société coloniale face à l'élément maritime qui les entourait, et leur perception de ceux qui en faisaient un usage quotidien. Il étudie la façon dont les hommes de la mer se sont organisés pour pouvoir développer leurs activités et trouver une place au sein de la société coloniale en construction.
Publié avec le soutien de Nantes Université -
Citoyennes ou rebelles : Des Bretonnes dans la Révolution française
Solenn Mabo
- Presse Universitaire de Rennes
- Histoire
- 10 Avril 2025
- 9782753597419
Loin des projecteurs de la capitale, loin des foyers révolutionnaires les plus actifs, massivement paysannes, les Bretonnes mobilisées dans la Révolution française laissent peu de traces dans les archives. Citoyenne, rebelle, ni l'une ni l'autre ou les deux à la fois, elles interviennent pourtant sur tous les fronts. Qui sont les rebelles ? Question d'échelle et de regard, aux yeux des révolutionnaires, ce sont les « fanatiques » vent debout contre les réformes religieuses et les « chouannes » en rupture de ban avec la République. Parce qu'elles contestent le nouvel ordre, ce sont elles les plus visibles. Elles le sont d'autant plus qu'elles correspondent aux stéréotypes renvoyant les femmes du côté de l'aveuglement ou de l'obscurantisme, justifiant qu'elles soient tenues à l'écart des affaires politiques. Mais, dans une région comme la Bretagne, les insoumises peuvent être les citoyennes qui osent les mots et les gestes de la Révolution. Révolutionnaires, le sont-elles alors comme les hommes de leurs milieux ? À l'image d'autres Françaises, cherchent-elles aussi à s'extraire de leur position subordonnée ? Que dire encore de toutes les autres, qui traversent les événements à pas discrets ou en dehors des sentiers politiques les plus balisés ? Chacune expérimente un temps de crise où s'invente la citoyenneté, tandis que les horizons de la fidélité et les rapports à l'autorité se recomposent, au sein de la famille, de la paroisse, de la vie politique et de la société. Leurs mobilisations ouvrent ainsi une pluralité d'entrées dans le phénomène révolutionnaire, que les protagonistes déclinent à travers leurs options, leurs attitudes et leurs pratiques. Tout à la fois décloisonnée et arrimée au terrain breton, cette histoire explore, par le bas et par le genre, ce que signifie « faire la Révolution ou la Contre- Révolution » en dehors des arènes les plus visibles. À travers les expériences des Bretonnes se dessine un récit de la Révolution française tissé de marges et de possibles, qui bousculent à leur manière les lignes du politique.
Publié avec le soutien de la Commission de la recherche et de l'UR Tempora de l'université Rennes 2 -
L'anticommunisme en France et en Europe : 1917-1991
Collectif, Olivier Dard, Noëlline Castagnez, Maxime Launay, Jean Vigreux
- Presse Universitaire de Rennes
- Histoire
- 19 Juin 2025
- 9782753598522
Contrairement à l'histoire du communisme, l'anticommunisme est un parent pauvre de l'historiographie. Enrichi de nouvelles approches et de nouveaux fonds d'archives, ce livre a pour ambition de caractériser cet objet polymorphe et polysémique qui n'a cessé d'évoluer au fil des mutations politiques, géopolitiques, sociales et culturelles de l'Europe du XXe siècle. Centré sur l'histoire du communisme soviétique de 1917 à 1991, il s'articule autour de plusieurs séquences clés : l'entre-deux-guerres, la guerre froide, mais aussi les premiers temps de la chute du communisme. Attentif à l'histoire des idées et des représentations, il s'intéresse également aux pratiques de groupements et aux appareils étatiques. Enfin, il analyse la sociologie des anticommunistes, qu'ils soient conservateurs, nationalistes, libéraux, radicaux, démocrates-chrétiens, socialistes, libertaires ou encore gauchistes, auxquels il faut ajouter les dissidents et les transfuges. Outre le terrain français, la matrice européenne, voire transatlantique, s'observe non seulement par les cas allemand, espagnol et italien, mais également par la mise en évidence du caractère transnational des réseaux anticommunistes. Il s'agit au fond de mesurer l'importance, la variété et la persistance de l'anticommunisme tout au long du XXe siècle en Europe, questionnant en retour la force comme la permanence de la menace communiste.
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Militer en minorité ? Le « secteur juif » du Parti communiste français après la Libération
Zoé Grumberg
- Presse Universitaire de Rennes
- Histoire
- 12 Juin 2025
- 9791041300051
Que sont devenus les résistantes et résistants étrangers de la Main-d'oeuvre immigrée (MOI) du Parti communiste français (PCF) après la guerre ? Comment leur engagement s'est-il poursuivi et dans quel cadre ? C'est à ces questions que répond ce livre, à travers le cas des Juifs communistes yiddishophones, des immigrés originaires d'Europe orientale et arrivés en France dans les années 1920-1930. L'ouvrage interroge la recomposition des relations entre les immigrés, les minorités et le PCF dans le contexte patriotique de la sortie de guerre. Il étudie aussi le rôle des Juifs communistes dans la reconstruction de la vie juive après la Shoah et leur place dans un monde juif bouleversé et remodelé par les années de guerre. En articulant les échelles collective et individuelle, il questionne enfin les identités complexes des Juifs communistes et leur capacité à concilier des allégeances et appartenances - à la France, au monde juif et au PCF - qui entrent parfois en contradiction, en particulier dans le contexte de la guerre froide. À travers un groupe spécifique et une époque particulière, il aspire ainsi à participer de manière nuancée à des réflexions très actuelles, et souvent caricaturales, sur la place des minorités et des immigrés en France et sur leur rapport au politique.