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Architecte millionnaire partie de rien, Céline Wachowski a sa série sur Netflix et des contrats dans le monde entier. Égérie de la modernité, elle est convaincue d'apporter de la beauté au monde.
Mais voilà, son projet le plus ambitieux est stoppé net par une polémique : accusée de favoriser la gentrification, elle voit condamnées sa stratégie et ses méthodes de travail. En quelques jours, elle est renvoyée de sa propre entreprise, et amorce une traversée du désert qui l'amène à une méditation sur la culpabilité.
Quand l'élite perd pied, quel récit conçoit-elle pour justifier ses privilèges et asseoir sa place dans un monde dont elle a elle-même établi les règles ?
« Il faut rester attentifs aux rayons noirs qui parviennent du fond des âges et continuent d'obscurcir notre monde trop blanc, trop clair, Céline sait défendre la nécessité de l'opacité, c'est un réflexe naturel, presque vital chez elle. » -
C'est le dernier Noël avant la bascule vers le monde des grands, le dernier Noël où croire à toutes les magies. Le dernier continent avant l'entrée au secondaire, coup de grâce et catastrophe qui abolira toutes les merveilles.
Zoey retrouve pour les fêtes sa cousine Émie-Anne pour partager une quête, en même temps qu'une mission : sauver Skid, héros de jeu vidéo. Criant leur haine des repas de famille, les deux cousins vont se chercher des alliés dans un monde où le doute affleure à chaque pas.
Séparation des parents, solitude, corps en mutation, acceptation de sa différence... toutes les expériences cruciales du passage à l'adolescence sont ici vécues comme des défis à franchir.
" Dans un détour, sans qu'elle s'y attende, risque de la saisir à la gorge la plus terrible catastrophes. La mort de l'enfance." -
Chemin des brigands logent dix familles, la plupart issues du Maghreb, dans un lotissement ouvrier bâti à côté d'une usine de textile. En marge du village, de ses bars, de son église, de sa ferme et de son lama, voici leur histoire. On s'attache à Bassou, fils chéri de Lalla, qui grandit sans trouver sa place au bourg ni chez ses cousins de banlieue, ainsi qu'au clan des filles, Olfa et Jihane en tête, dans leurs velléités d'émancipation des moeurs familiales et d'intégration à la grande ville. Ce roman vrai d'un micro quartier populaire, de la dimension du mythe, se lit comme une enquête, avec tous les éléments de l'harmonie comme de la discorde, sans que ses habitants, confrontés au miroir social, ne sachent jamais s'ils sont des brigands ou des perdants. Un hymne à la joie, musical et charnel.
« Quand leurs enfants partirent du village, Hassan leur prescrivit de ne pas oublier leurs origines mais, avec le temps et la façon de leur père de si bien composer, ils ne surent pas s'il parlait de l'Algérie ou du Lotissement. »
Dalya Daoud a été onze ans rédactrice en chef de Rue89Lyon qu'elle a créé en 2012. Avant cela, elle a été journaliste politique et culture. Mais aussi, durant ses études, vendeuse de lingerie, serveuse dans un restaurant gastronomique, ouvrière dans une usine de cataphorèse puis dans une autre de production de dialyseurs. Challah la danse est son premier roman. -
Paris, été 1996. Un cortège d'Africains déambule à la recherche d'une place forte d'où défendre ses droits. Lorsque Madjiguène Cissé, leur porte-parole sénégalaise, diplômée d'allemand, leur fait franchir les portes de l'église Saint-Bernard de la Goutte d'Or, la lutte peut commencer. La vie au jour le jour est racontée depuis l'intérieur, avec un souffle épique d'autant plus fort que l'occupation débouche sur une grève de la faim, qui va précipiter l'attention de tout un pays et mettre au coeur du débat national une nouvelle catégorie de citoyens : les sans-papiers. Autant par l'oralité inouïe que par l'immersion dans leurs diverses langues et musicalités, Gauz fait entendre dans ce récit uppercut la richesse d'une mosaïque d'hommes et de femmes confiants dans les promesses de la France.
« Tout mène à des portes qui conduisent à des portes qui dirigent vers des portes qui s'ouvrent sur des portes qui guident à des portes... tout ! C'est cela qui fait de nous une espèce en migration perpétuelle. »
Après avoir été diplômé en biochimie, Gauz a produit des photos, des documentaires, des émissions culturelles, des articles économiques satiriques en Côte d'Ivoire. Depuis le succès de son premier roman, Debout Payé, finaliste du Booker Prize international, il se retire de plus en plus souvent à Bassam, première capitale coloniale du pays, où il vit au sein d'un village d'artisans. -
Depuis le ventre de sa mère, Maryam vit de front les premières heures de la révolution iranienne.
Six ans plus tard, sa mère et elle rejoignent le père en exil à Paris.
A travers les souvenirs de ses premières années, Maryam raconte l'abandon du pays, l'éloignement de sa famille, la perte de ses jouets - donnés aux enfants pauvres de Téhéran sous l'injonction de ses parents communistes -, l'effacement progressif du persan sans cesse en opposition avec le français, qu'elle va tour à tour rejeter, puis adopter frénétiquement, au point de laisser enterrée de longues années sa langue natale.
Maryam Madjidi raconte avec humour et tendresse les racines comme fardeau, comme rempart, comme moyen de socialisation, et même comme arme de séduction massive.
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L'arrivée d'un Ivoirien dans le Belleville africain des années 90, entre drogues, musique, amours et amitiés.
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Le livre que Franz Fanon n'a pas écrit sur la société de consommation.
Debout-Payé est l'histoire d'Ossiri, étudiant sans-papiers devenu vigile à Sephora et à Camaïeu. C'est l'histoire d'un immigré, de l'enfer qu'il vit pour se loger et pour travailler, et du regard qu'il pose sur notre pays.
C'est aussi un chant en l'honneur d'une famille dont les hommes, à chaque génération, partent devenir vigiles à Paris, et plus globalement de la communauté africaine, avec ses travers et sa générosité.
C'est enfin le recueil des observations, choses vues et pense´es d'un vigile ayant successivement travaille´ au Camai¨eu femmes de Bastille et au Sephora des Champs-Élyse´es.
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Une ode incandescente à l'amitié.
Loin d'une civilisation qui les blesse, l'une de mal d'amour, l'autre de soins forcés, Chloé et Clara se réfugient dans le chalet de leur enfance. Elles n'ont qu'un été pour se reconstruire et se retrouver.
Rendues à l'innocence d'un monde, sans règles et sans limites, elles vont se guérir à coups de forêt, de lac, de feuilles, de feu et d'étoiles. Une amitié démesurée, comme il en existe rarement.
Dans une écriture gorgée de sève et de sensibilité, Mikella Nicol ravive, du vertige du désir à celui de l'abandon, les sentiments les plus extrêmes du passage à l'âge adulte.
« Je m'appelle Clara, je suis épuisée de chagrin. Je suis lourde de haine. ». -
Une grève éclate dans une scierie du Lac St Jean, dans le nord canadien. Derrière une apparente solidarité ouvrière, l'ennui et la dureté de la lutte, que seules rompent les nuits dans les bowlings et karaokés, révèlent les intérêts plus personnels de chacun.
Parmi ces ouvriers, il y a Querelle, magnifique colosse venu de la capitale, et Jézabel, issue d'une lignée rebelle de mère en fille. Doux et charnels, ces héros incarnent la liberté, la jouissance et la joie sauvages, hors des lois du marché et de l'aliénation familiale ou sexuelle.
Au gré des sabotages, des duels et des ivresses, la colère s'empare des grévistes et les événements se conjuguent dans un conflit généralisé aux allures de vengeance sociale.
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L'adolescente qui prend la parole dans ces pages meuble de ses rêves les grands espaces de la banlieue parisienne. Elle dévoile son quotidien comme si elle vivait une épopée tragi-comique : le combat avec son corps, sa famille, son école, ses amis... et ses rêves d'ascension sociale, pour atteindre l'excellence de l'autre côté du périph.
Riche de ses désirs comme de ses failles, rendue forte par le piège douloureux de l'intégration puis de l'initiation, elle offre une vision singulièrement drôle, attachante et charnelle d'une cité chargée d'histoires.
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Et si la sexualité était à réinventer ?
Et si le corps était un territoire à redécouvrir ?
Et si pénétrer c'était passer à côté et fuir ?
Et si la sexualité n'était plus regardée comme un sport olympique ?
Et si on arrêtait de penser qu'il y a une seule manière de faire l'amour ?
Et si on envoyait balader les normes sexuelles ?
Et si les mecs se sentaient un peu méfiants d'être des mecs ?
Et si l'ONU décrétait un moratoire sur la pénétration ?
Et si la pénétration aussi était politique ?
Edition augmentée de 3 articles issus de La Déferlante et Libération.
Cinquième anniversaire de la première édition. -
Amsterdam, de nos jours. Un enfant immigré est élevé par des parents communistes, tendance Kim-il-Sung. Sa vision du monde en porte la marque. Son vocabulaire, aussi. Et comme Momo, le héros de La Vie devant soi, il ne mâche pas ses mots.
Un jour, ses parents l'envoient en Afrique retrouver sa grand-mère maternelle et ses racines. Il est en quelque sorte « en mission » : observer le monde post-colonial tout en restant fidèle, au milieu des torsions idéologiques, à l'enseignement révolutionnaire reçu dans son enfance.
Sur place, il croise les traces - et les archives - d'un de ses ancêtres. Jeune homme de 17 ans, Dabilly a fuit en 1880 la France et une carrière toute tracée à l'usine pour tenter l'aventure coloniale. Dans une « côte de l'Ivoire » désertée par l'armée française, il fait la connaissance d'hommes atypiques, dirigeants de maisons de commerce, qui négocient avec les tribus africaines, contre les Anglais, pour établir de nouveaux comptoirs et faire fructifier les échanges.
Au fur et à mesure qu'ils progressent à l'intérieur des terres, ces hommes découvrent un pays preque inexploré, avec ses légendes, ses pactes, ses rituels, ses codes amoureux... Au milieu de ces mystères, la lutte entre les aventuriers et les administrateurs coloniaux, contribue à façonner l'histoire.
Le regard humain et décalé de Gauz fait vivre des personnages tout en contrastes, habités par une lumière solaire, qui ne se soucièrent jamais d'occuper le devant de la scène. Une chronique ethnologique pétrie de tendresse et d'humour.
Après avoir été diplômé en biochimie et (un temps) sans-papiers, Gauz réalise des photos, des documentaires, des émissions littéraires et des articles économiques satiriques en Côte-d'Ivoire. Depuis que le succès de son premier roman, Debout Payé (50 000 exemplaires en grand format), vedette de la rentrée 2014, l'a propulsé sur le devant de la scène, il part la moitié de l'année se recueillir à Grand-Bassam, première capitale coloniale de la Côte d'Ivoire, où démarre le présent roman.
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Au sortir d'une rupture amoureuse, et pleine de doutes sur l'écriture de son prochain texte, la narratrice s'inscrit à un programme de fitness en ligne, dont elle décrit, non sans humour, l'enjeu, les règles et les mécanismes.
Or, plus elle les respecte, plus elle se rend compte qu'elle va mal.
Autopsie du fitness comme programme d'effacement de soi, Mise en forme dénonce les diktats imposés au corps des femmes, dans la sphère intime comme dans l'espace public.
À mi-chemin d'Une chambre à soin, de Virginia Woolf, et des enquêtes de Maggie Nelson, une réflexion sur la manière dont le regard social conditionne l'effacement de la femme. -
Un tour de France des grands ensembles en cartes postales.
Ces cartes postales, qui racontent un monde disparu, on pouvait en trouver dans les cafés, maisons de la presse ou épiceries des cités HLM...
La production en masse de ces cartes a accompagné la construction des grands ensembles durant les Trente Glorieuses, contribuant à forger et diffuser une image sociale moderne et progressiste de quartiers aujourd'hui stigmatisés.
Ce livre est, parmi une collection de 3 000 cartes postales, la sélection des 64 cartes les plus étonnantes, les plus parlantes, classées région par région, et assorties d'une préface de l'auteur. Il montre la diversité du bâti, l'empreinte du paysage, et par le biais des quelques versos des cartes, un aperçu de la vie des habitants par eux-mêmes.
« Ces archives populaires de la France des Trente glorieuses permettent de revisiter par le bas un pan de notre histoire le plus souvent abordé par le haut. »
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Y avait-il des limites si oui je les ai franchies mais c'était par amour ok
Michelle Lapierre-Dallaire
- Le Nouvel Attila
- 13 Janvier 2023
- 9782493213266
« J'ai eu peur de mon désir... Je me sentais aspirée vers le fond, vers une noirceur exquise. Je sentais que vivre, pour une fois, rivalisait avec l'intensité et l'ivresse de la mort ».
À force de désir, d'émotion, de douleur, l'auteure de ces lignes a connu plusieurs morts, pour revivre avec une ardeur insolente.
Depuis l'adolescence, elle teste les contours de son corps, de son être et de sa liberté, sans demander la permission d'exister.
La révolte dans la peau, elle dresse un témoignage incisif et lucide sur la manière de vivre, la violence familiale, la maladie mentale, et les relations sexuelles. Comment assumer puis rejeter les agressions subies depuis l'enfance et l'adolescence pour ne plus jamais être le jouet des hommes.
Récit intime, chant d'amour, manuel de survie, manifeste libératoire, ce texte est une déferlante de sensibilité, riche en leçons de vie. Une oeuvre franche, abrasive, lumineuse, de l'intensité vitale de Putain de Nelly Arcan ou du King KongThéorie de Virginie Despentes.
Michelle Lapierre-Dallaire est née au Lac-Saint-Jean en 1993. Elle vit à Gatineau. Y avait-il des limites si oui je les ai franchies mais c'était par amour ok est son premier roman. -
Une BD futuriste conçue par une photographe et une dessinatrice, sur un monde où l'épilation serait interdite ! Les trois tenancières d'un salon de coiffure new âge enseignent à leur clientèle de nouvelles coupes et des modes surprenantes, pour dissiper les habitudes, préjugés et drames du passé.
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Viol suspendu, inceste latent.
Un homme soumet ses deux filles aux pires violences durant leur enfance et leur adolescence. Les frapper, les insulter, les humilier, les traiter comme des animaux, sous le regard muet de leur mère, persuadée que ce ne sont pas des viols.
Un style lapidaire pour dire l'innommable et la monotonie de l'horreur.
Immense claque poétique et psychologique, "Chienne" est, racontée par elle-même, l'histoire d'une jeune fille en morceaux qui prend confiance en elle et s'appuie sur les pouvoirs de la littérature, pour retrouver un corps et une parole. Et ça fait mal.
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Dans cet éloge du lubrifiant, Lou Sarabadzic bouscule les idées reçues, joue avec le sexe, propose des alternatives aux plaisirs sexuels trop orthonormés, souvent peu satisfaisants ou mme blessants. Les personnages de ces récits, des hommes et des femmes de tous les jours, tous les âges et toutes les orientations, pensent leurs baises, en parlent, les poétisent. Entre parodies de La Bohème, horoscopes, manifestes, de la sexualité vue comme un terrain déminé, de consentement et d'émancipation.
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Je me petit-suicide au chocolat : à l'écoute de l'obésité
Claudine Hunault
- Le Nouvel Attila
- 7 Avril 2023
- 9782493213433
"Tant que je mangerai des tartines de Nutella au goûter, ça sera possible que mes parents n'aient pas divorcé".
L'auteure a mené 10 ans durant une consultation analytique de patients obèses. Elle a reçu et entendu 3 600 patients pour des suivis de plusieurs mois ou années, explorant une maladie d'autant plus complexe qu'elle ne se résume pas à ce qu'on mange.
Récit de cette expérience, ce livre interroge l'origine de chaque obésité et la possibilité de s'émanciper des dépendances - toutes les dépendances - qui ont conduit à la prise de poids. Avec une question centrale : comment cesser de définir les personnes par leur poids ? comment les appeler à briser les récits qui les enferment ? comment déjouer les pièges d'une société qui pousse à consommer à tous crins, y compris des régimes ?
Centré sur la parole des patients, ce texte alterne portraits recréés à partir des innombrables notes recueillies en séance et chapitres d'analyse où l'auteure donne quelques clés de compréhension telles qu'elle les proposait en consultation. -
Je n'ai passé que quelques heures de ma vie avec elle. Une dizaine. Depuis l'année de mes treize ans, où je la vis pour la première fois sur le chemin de la maison, jusqu'à sa mort brutale à l'aube de nos quinze ans. Tout ce qui la concernait était consigné dans le moindre détail dans un cahier d'écolier sur lequel j'avais écrit au feutre rouge.
Privé S.V.P. est le premier livre de Maud Lübeck. Une histoire déjà abordée déjà dans 1988, Chroniques d'un adieu. Ce livre mêle textes, photographies et extraits de ses journaux intimes rassemblés comme autant de pièces à conviction et de preuves de son lien si particulier à une jeune femme, Claude, dont la brève rencontre modifia le cours de sa vie. Un récit intimiste et mystérieux dans lequel plane la figure du double et où l'extraordinaire côtoie la réalité. -
Et si tout souvenir de famille n'e?tait que fiction ? Une femme de?couvre une fois devenue adulte qu'elle est ne?e de pe`re inconnu. Une double enque^te commence, a` la fois sur l'identite? de son pe`re mais aussi sur les raisons du mensonge de sa me`re. Chaque parcelle de la vie de cette mère excessive et trouble, professeure de collège libertaire, cache une ombre lourde de sens. Un re?cit pudique et sobre, ou` la force des souvenirs d'enfance emporte le lecteur dans un rire noir omnipre?sent.
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À la sortie de la guerre, les hommes sont rares, ou en mauvais état... C'est le temps des révolutions, de l'Europe, mais aussi des femmes... des femmes conscientes de leur pouvoir, qui s'émancipent de leurs foyers, tirent les ficelles, et se réapproprient leur destin.
Le jour où Gabrielle Thomas, dans sa paisible bourgade, tend à Adelphe le pasteur un exemplaire de Nêne, prix Goncourt de l'année, que chacun lit et annote à son tour, la vie des personnages bascule, les lois divines et terrestres sont menacées. Gabrielle d'abord, la trop honnête paroissienne ;
Blanche, la bonne qui mène son maître par le bout du nez ; puis Adelphe, pasteur débonnaire que ce tourbillon de femmes revendicatrices empêche de dormir : puis ses femmes, puis son fils, puis....
Chacun fait revivre à sa manière la partition du livre, en tentant d'en changer la fin.
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Il ne fait pas bon vivre pour les enfants de Chicoutimi : viols, accidents tragiques, meurtres insensés ont raison de la plupart. Heureusement, la plupart d'entre eux ressuscitent, pour mieux prendre leur revanche sur leur ville natale. Le jeune Faldistoire, mène le bal, tirant les ficelles, détournant du droit chemin son camarade Almanach, organisant des rodéos de la mort dans son quartier.
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Une édition collector : le facsimile de l'édition originale maquettée par Robert Massin !
Paris insolite est une plongée dans un Paris interlope, populaire et englouti, par un clochard, compagnon de Doisneau et d'autres piliers du Paris poétique. Un texte exceptionnel digne d'un Nicolas Bouvier.
Dans les années 50, Jean-Paul Clébert fit de ses errances dans Paris des voyages épiques et sensibles. « La traversée de Paris est plus lente que celle d'un département », prévient-il à son entrée dans la ville. D'ailleurs, il lui faut quatre mois pour aller d'un bout à l'autre du quatrième arrondissement...
Clébert ne suit pas d'itinéraire, comme le ferait un guide, mais nous promène au hasard de ses besoins (dormir... manger... faire l'amour), de ses envies, de ses rencontres et de ses mille petits boulots : métreur, assureur, peintre, vendeur de L'Intran... Il apprend à connaître Paris par « les mains, les narines et les fesses ». C'est la ville envisagée d'un point de vue très pratique : celui d'un clochard qui vit avec moins que rien. Et qui traduit ça dans une écriture à couper le souffle : longues phrases rythmées ; portraits croqués à traits vifs ; charge poétique brutale.
Ce roman-chronique est paru une première fois en 1952. Et cet éloge de la Cloche à Paris, l'auteur ne l'a pas offert au musée de l'Homme, comme il en avait caressé le désir, mais à Denoël, à l'époque éditeur de Calaferte, de Giraud, de Cendrars, de Malaparte... Un an après la sortie du livre, l'auteur est retourné sur ces lieux en compagnie d'un photographe, Patrice Molinard, qui en a ramené 115 documents bruts et beaux. Ce sont ces photos - d'un Doisneau sans pathos - qui illustrent la présente édition.