« Le nombre de mois, auprès d'Allâh, est de douze [qui se trouvent] dans l'Écrit d'Allâh, le Jour où Il créa les cieux et la terre. Quatre d'entre eux sont sacrés : telle est la Religion Immuable ». Dans son traité Al-Ghunya li-?âlibi ?arîq al-?aqq, «Le Viatique indispensable à celui qui chemine sur la Voie menant à Dieu», le Shaykh 'Abd al-Qâdir al-Jîlânî (1077-1166), l'un des plus grands pôles spirituels de l'Islam, traite de tous les sujets relatifs à la pratique et à la spiritualité islamiques. Par-mi ceux-ci il a réservé une place importante au calendrier liturgique annuel qui structure la vie du musulman. Les douze mois du calendrier islamique sont lunaires. Le décalage avec l'année solaire est d'environ onze jours, ce qui fait que ces mois passent successivement par toutes les saisons. Leur appellation ainsi que bien des traditions s'y rapportant sont antérieures à l'Islam qui les a validées. En l'espèce, seuls cinq d'entre eux font l'objet d'une présentation dans la Ghunya : Deux d'entre eux ont une importance relative à leur qualité particulière : Sha'bân considéré comme le mois du Prophète et Rama?ân mois du jeûne rituel (aç-Çawm), de la Fête de la Rup-ture ('Îdu-l-Fi?r), et de la descente du Coran. Trois sont considérés comme sacrés : Mu?arram, Rajab, Dhû-l-?ijjah. C'est au cours de ce dernier que le musulman doit accomplir le Hajj, le pèlerinage à La Mecque, cinquième pilier de l'islam. Dans le présent ouvrage, il ne s'agit pas uniquement de présenter au lecteur une recension des rites à accomplir. L'auteur, fervent croyant, met surtout l'accent sur la signification profonde et essentielle de ce pilier. C'est un voyage du coeur vers le coeur ; de l'âme vers le centre : la Kaaba. Il faut donc comprendre le sens de chaque mouvement.
Unique et particulier, cet ouvrage rassemble les sagesses réunies par Ibn Arabi lui même, le plus grand des maîtres (al shaykh al akbar). Il nous livre ainsi les clés du cheminement spirituel dont l'homme a besoin pour se libérer de ses limites. En reprenant ces recommandations courantes et connues dans les milieux soufis, le plus célèbre des maîtres soufis les confirme et nous en dévoile la quintessence.
Ces aphorismes, de nature et de portée exclusivement initiatiques et métaphysiques, se décline en six parties. Six étapes donc nécessaires pour atteindre la réalisation spirituelle et parvenir à considérer la " réalité " par l'intermédiaire de l'oeil intérieur, l'oeil du coeur et de l'esprit.
Livre qui nous décrit la constitution de l'Homme non plus restreint à sa dimension corporelle ou sociale, mais dans sa complétude. Enseignement précieux qui permet de saisir l'importance et la portée d'une réalisation spirituelle. Les dimensions complexes et hiérarchiques constitutives de l'Homme complet y sont décrites au moyen du symbolisme traditionnel ouvrant ainsi une compréhension claire des écrits sacrés de nature essentiellement symbolique dans leur formulation.
Le présent travail s'inscrit dans un « courant » qui se développe seulement depuis quelques décennies en Europe, et qui semanifeste par un intérêt véritable pour les écrits initiatiques et la doctrinemétaphysique de l'Émîr. Cette attention se remarque chez des auteurs dont le rattachement au Soufisme résulte principalement, à un degré ou à un autre, de l'influence exercée sur eux par l'oeuvre de René Guénon (Shaykh 'Abd al-Wâhid Yahyâ) et, pour certains, de leur contact direct avecMichel Vâlsan (Shaykh Mustafâ 'Abd al-'Azîz).
L'étude du Livre des Haltes permet d'apprécier l'extraordinaire affinité entre les doctrines exposées par l'Émîr et celles provenant de Muhyî al-Dîn Ibn 'Arabî, appelé aussi Al-Shaykh al-Akbar, « Le plus grandMaître ». Il faut entendre le terme d'« affinité » au sens fort et « technique », car il ne s'agit pas ici de référence purementmentale,mais bien d'un lien spirituel direct, vivant et vivificateur, entre un « maître » et un « disciple », fût-ce à travers les siècles.
Le Livre des Haltes rassemble les différentes leçons adressées par Abd el-Kader à l'origine au public restreint de ses disciples. Maître spirituel majeur du soufisme contemporain, l'Emir y commente le Coran, les paroles du prophète ainsi que l'oeuvre du plus grand des maîtres, Ibn 'Arabî, qu'il contribua à faire redécouvrir. A travers ces courts textes, il rend accessible à un auditoire moderne les sommets de la spiritualité soufie.
Après une introduction concernant la notion de Science divine, l'auteur poursuit la traduction et l'annotation du Livre des Haltes de l'Emîr 'Abd al-Qâdir (Haltes 67 à 99).
L'auteur qui y expose, d'unemanière remarquablle, la relation existante entre Dieu et ses créatures. L'importance de l'effort sur soi pour atteindre la réalisation suprême.
Dans ce quatrième tome, le traducteur met à la disposition du lecteur francophone la matière des chapitres 100 à 143 du Livre des Haltes de l'Emîr 'Abd al-Qâdir al-Jazâ'rî. Son travail est précédé d'une introduction où sont étudiés quelques aspects méconnus du Nom Allâh.
Al-Risâla al-Qushayriyya, l'«Épître de Qushayrî», est l'un des grands classiques du soufisme. Elle est rédigée à une époque où les «soufis» sont souvent accusés de s'affranchir de la Loi révélée. Face à cet abaissement des orientations et des aspirations, l'auteur décide de montrer que la Voie initiatique repose sur des bases scrupuleusement conformes à la Loi, la Sharî'a, et, ainsi, confirmer la légitimité du soufisme authentique.
La Risâla fut le livre de jeunesse d'Ibn 'Arabî et de nombreux soufis. Il fut l'une des références principales d'Abû Madyan et des saints d'Orient et d'Occident. C'est en effet en se basant sur ce livre que le disciple de Qushayrî, Fârmadhî, enseignera les deux célèbres frères, Ahmed et Mohammed Abû Hâmid al-Ghazâlî.
Un livre qui nous offre un exposé des états multiples de l'être ou en d'autres termes de la hiérarchie des théophanies divines. En outre, cet exposé nous explique les étapes de la quête initiatique qui parcours ces divers plans où se manifeste le principe divin.
L'auteur nous livre ici une traduction inédite d'une partie du Diwân (recueil de poésie) d'Ibn Arabie comprenant près de huit cents poèmes. La poésie, de par ses rythmes, ses règles de mesure, de symétrie, est ainsi comparée au langage qui régit le Cosmos et toute la Création, Grand Livre divin, Parole de Dieu dont le Coran, dans la foi musulmane, est l'expression textuelle. Le langage poétique est un langage sacré exprimant une harmonie transcendante. Poèmes parmi lesquels se trouvent, dispersés en plusieurs endroits du Diwan, des poèmes composés dans le plus pur style arabe, quelques chants andalous muwashsha? de tradition populaire et profane. Ibn 'Arabi en respecte avec virtuosité toutes les contraintes prosodiques. Le muwashsha? traitait des mêmes thèmes que la poésie classique, frivoles (amour, ode bachique, satire...) ou graves (panégyrique, thrène, expiation...) mais il était destiné au chant ou à la récitation en musique et en cela, il est l'expression originale du génie andalou, celui qui fut nourri par le grand Ziryab, « l'oiseau noir » (Mossoul 789 - Cordoue 857), musicien virtuose arrivé de Bagdad. C'est aussi dans un poème du Diwan qu'Ibn Arabî raconte qu'à Séville, un messager (rasul) vint le trouver pour lui annoncer sa qualité d'héritier (warith) en lui déclarant : « la science des lettres est pour nous la preuve que tu es l'Imam ».
Mobile premier de l'existence, selon lesmaîtres soufis, l'amour a toujours été un thème central de la mystiquemusulmane. Le vaste héritage qu'il compose s'étend de la prose à la poésie en des formes singulières toutes rattachées à des principes communs qui en font la cohérence.
OEuvre sans doute destinée à devenir une référence, le présent ouvrage n'est rien de moins que la première étude approfondie en langue française du thème de l'amour dans l'enseignement soufi. Il est original en cela qu'il ne traite pas d'un auteur particulier,mais se propose de passer en revue les divers aspects de cet enseignement et de les illustrer par les paroles des grandsmaîtres. Il aborde ainsi des questions théologiques telle que celles de la création du monde et de l'amour divin ; des questions philosophiques se rapportant à la nature de l'amour et de son objet ; et des questions pratiques telles que celles du détachement, du sacrifice,mais aussi, du bonheur.
C'est au moyen d'une terminologie précise et d'un style poétique unique que l'auteur nous guide à travers les sentiers subtils de l'amour.
C'est en somme une réflexion et un parcours qu'il nous propose. Et c'est en parallèle l'occasion d'un partage :
J'ai de l'amour, sachez, d'insignes connaissances.
Qui la passion n'instruit, n'entretient qu'ignorance.
Ibn al-Fârid
LeMiftâh al-Falâh waMisbâh al-Arwâh est un traité du XIIIe siècle de l'ère chrétienne composé par le saint soufi Ibn 'Atâ' Allâh al- Iskandarî, juriste notoire de l'écoleMâlikî et troisième grandmaître spirituel de la confrérie Shâdîlî. Cet ouvrage est un outil rare et indispensable à celui qui désire avoir un aperçu des principes et règles d'un soufisme tel qu'il se pratiquait au 7e siècle de l'Hégire.
Son originalité s'articule en effet autour d'un éclaircissement sur le rôle central du dhikru-llâh, ou invocation sacrée, ainsi que des notions qui en découlent, telles la retraite spirituelle, les Noms Divins ou les règles de bienséance envers les créatures et leur Créateur. Le ton, percutant et concis peut donner au lecteur l'impression de s'immiscer dans un enseignement direct demaître à disciple, tellement clair se dessine le dialogue entre le shaykh et le novice sur la voie.
Ibn 'Atâ' Allâh définit l'invocation du Rappel, explique sa nature et sa puissance, décrit ses résultats sur le coeur de l'aspirant et démontre son bien-fondé dans la Tradition islamique. L'auteur cite aussi de nombreux versets Qurâniques ainsi que de nombreuses autorités afin de justifier cette pratique.
Ce grandmaître soufi ne fut pas seul à écrire sur l'importance du dhikr dans le soufisme. Il fut néanmoins le premier à y avoir consacré un livre entier où sont
En commençant par un enseignement du Prophète disant que Dieu ne regarde pas nos corps ou nos formes, mais qu'Il se préoccupe avant tout de nos coeurs, le ton est donné. C'est en commentant 190 versets se rapportant à la purification des coeurs que l'auteur nous indique les moyens d'y parvenir. Ce chemin divinement tracé et matérialisé par l'exemple prophétique nous mène à travers les multiples facettes de la vie, cette grande école de formation. C'est un apprentissage pédagogique de notions que l'on croit trop souvent acquises comme la bonté, le pardon, et tous les autres bienfaits que le Prophète est venu accomplir. Il ne faut pas s'y tromper, ces valeurs universelles ne sont pas si bien comprises et encore moins appliquées sinon notre monde serait bien plus apaisé. Avant tout apaisement extérieur, il faut trouver la paix intérieure, et c'est à cela que nous invite cette lecture.
Il s'agit d'un traité abordant les moyens disciplinaires permettant demaîtriser l'ego. Fixant la prise de conscience de ce qui constitue le bien, l'auteur distingue les plaisirs immédiats des réjouissances durables qui parfois peuvent paraître inverses de prime abord. Fondateur du genre ce livre s'adresse à toute personne prête à s'engager dans la quête de la maîtrise de soi-même. Un parallèle évident avec le traité de Ghazâlî traitant de l'éducation de l'âme s'impose. Dans les deux cas, le cheminement consiste à se parer des vertus cardinales tels l'amour, la patience ou encore la consécration totale. Être capable d'agir indépendamment de tout intérêt personnel ou comme le dit le hadith : sans que la main droite ne sache ce que fait la main gauche, ne peut être que le fruit d'un parcours long, difficile et risqué.
Dans sa célèbre hymne à la gloire du Prophète de l'islam, l'imamal-Busayrî fait l'éloge de celui qu'il considère comme « la plus parfaite de toutes les créatures de Dieu », exalte sa personnalité, évoque ses vertus et son haut rang spirituel, décrit ses nobles qualités, et vante ses mérites. Texte célèbre de lamystiquemusulmane, ce poème écrit au XIIIe siècle a traversé les siècles et les continents, continue d'être déclamée à travers lemonde. Tous les peuples de l'Islamla connaissent, et son prestige est tel qu'un grand nombre de savants l'ont commentée.
Ce livre présente un ensemble d'exhortations et d'enseignements, illustrés par des versets du Coran. L'auteur, un maître soufi de renom, aborde des thèmes variés de la Voie spirituelle et des expériencesmystiques en islam, comme l'unicité de Dieu, la discipline de l'âme, la crainte et l'espoir, l'insouciance, l'abstinence, la pureté du coeur, la sincérité, etc.
Le présent traité met en lumière le caractère primordial de la science des lettres.
Cette science n'est pas une science du discours composé de mots et d'idées ; elle précède celle des Noms, car ce qui est simple précède ce qui est composé. C'est une science de la Parole divine principielle, qui est l'aspect manifesté du Verbe. Cette Parole antérieure au discours rationnel ne peut être comprise par l'intellect car, tout comme le Coran, elle est une réalité incréée. De là découle sa fonction initiatique qui en fait un moyen privilégié de la Voie.
C'est pourquoi la Science des lettres est appelée " la Science des Saints ", étant bien entendu qu'il s'agit ici de l'Elite des " Saints-Réalisés ".
Ce livre n'est pas une pensée d'" imposition ", c'est un acte d'" accompagnement ". Le lecteur y fait son chemin avec Ibn Arabi, en trouvant le sens métaphysique dans son expérience de tous les jours. " Dieu n'hésite pas à présenter un moucheron en exemple, voire quelque chose de plus petit encore. " (Coran 2/24).
L'ouvrage est structuré sur le mouvement de la Création. Dieu voulut Se voir. Lorsque ce Désir fut éveillé en Lui, aussitôt un miroir fut créé et ce miroir était un miroir de Conscience. " J'étais un Trésor Caché, J'ai aimé à être connu. J'ai créé le monde ". Le miroir Lui " réfléchit " les images de Son Etre. Nous sommes à l'image de Dieu. Nous sommes des images parlantes, vivantes, qui répondent " oui " à la question primordiale : " Ne Suis-Je pas votre Seigneur ? " (Coran 7/171). La perception humaine est structurée sur l'acte de création divin. Elle suit son premier mouvement, qui est de s'élancer vers le perçu : " Ce n'est pas toi qui lançais le trait. C'est Allah Lui-même qui lançait " (Coran 8/17). Et l'âme-image revient à Celui qui la contemple : " N'est-ce pas à Allah que toute chose retourne ? " (Coran 42/53). Nous devons renvoyer à Dieu une image " fidèle " de Lui-même. Pour l'intellect ces mouvements sont " deux " alors qu'il s'agit " d'un seul coup d'oeil " (Coran 54/50). Le Prophète Muhammad est là pour accomplir la perception humaine, pour rendre l'homme capable de voir par l'ail de Dieu. " Nous avons retiré le voile qui était sur tes veux, aujourd'hui ta vue est perçante. " (Coran 51/21). Le commentaire trouve le " centre de gravité " de chaque " verbe ", et le lien qui les articule entre eux. Il permet de se mouvoir librement au coeur d'un texte réputé difficile en l'éclairant par de nombreux exemples tirés de l'expérience quotidienne, en même temps qu'il s'inspire du témoignage des grands spirituels. Ce dialogue vivant avec Ibn Arabi fait éclore nos virtualités spéculatives et nous rend capables d'une vraie rencontre avec ce grand " cultivateur de la vie future ".
Revivification de la tariqa Shâdhuliyya, Sheikh Ahmad Ibn-Mustaphâ al-'A1awl [1869-1934 (de l'ère chrétienne)] a laissé une importante oeuvre écrite, source inépuisable de science spirituelle pour les aspirants à la connaissance. Le texte dont nous présentons ici la traduction forme initialement la dernière partie d'un ouvrage versifié intitulé "l'épître alawite sur quelques questions concernant la Loi sacrée (al-risélla al- 'alawiyya fi ba'd min al-masâ'il al-shar'iyya)". Celui-ci expose, comme l'indique son titre, en se plaçant d'un point de vue initiatique, l'essentiel des vérités doctrinales et des règles rituelles et méthodiques, ainsi que les convenances traditionnelles, que doit connaître et mettre en oeuvre tout disciple (murid) dans la tariqa. Le dernier chapitre en est la synthèse et l'aboutissement.
OEuvre principale d'Ibn 'Atâ' Allah, ce bréviaire est lu et étudié dans tout le monde islamique. Les sagesses réunies ici sont ancestrales et sans âge donc tout aussi valables aujourd'hui encore.
Livre précieux qui définit clairement les règles fondamentales de la voie initiatique de l'islam : le soufisme. Exposées de façon exhaustive ici, elles sont garantes du juste cheminement de tout aspirant à une vie spirituelle.