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La Difference
108 produits trouvés
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Le banquier anarchiste
Fernando Pessoa
- La Difference
- Litterature Etrangere
- 20 Avril 1999
- 9782729103552
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Nuits difficiles est la première oeuvre de Melpo Axioti traduite en français. Ce roman, publié en Grèce en 1938, fit scandale et propulsa son auteur en pleine lumière, aux côtés d'écrivains comme Séféris et Yannis Ritsos qui deviendra l'ami de toute sa vie. Il est aujourd'hui considéré en Grèce comme un classique, enseigné dans les écoles où les manuels donnent à lire de larges extraits. Le scandale vint que Nuits difficiles était écrit par une femme, issue d'un milieu fortuné, militant au sein d'un mouvement féministe, inscrite depuis 1936 au parti communiste, et qu'elle faisait voler en éclats la technique romanesque traditionnelle ainsi que la langue, objet d'une lutte passionnée entre les partisans d'un grec archaïsant et ceux d'un parler populaire, dialectal. Utilisant tous les registres de ce fonds linguistique dans les différentes parties de Nuits difficiles, elle subit la colère des deux camps qui culmine lorsque son livre obtient, en 1939, un prix littéraire.
Composé en quatre parties, chacune se déroulant dans un lieu et un milieu différents, avec de nouveaux personnages, Nuits difficiles est un roman d'apprentissage, écrit à la première personne, nourri de souvenirs autobiographiques. La première partie nous raconte la petite enfance de l'héroïne, à Athènes, dans un milieu argenté. Livrée aux bonnes, la petite fille vit dans la solitude avec des parents qui ne lui parlent pas. La pension où le père et la mère qui ne s'entendent pas finissent par la mettre, est le cadre de la deuxième partie. Le « nous » se substitue au « je ». Première expérience de vie sociale. Première amitié avec Ismène dont l'histoire la révolte et le courage lui ouvre de nouvelles perspectives. La troisième partie couvre la période où, revenue dans sa famille à l'âge de dix-sept ans, elle redécouvre son île et le monde exigu, violent, injuste, conservateur sous le calme apparent. Dans la quatrième, ce sont essentiellement des destins de femmes déclassées, prises au piège d'un destin non choisi que l'héroïne décrit, tandis qu'elle fait l'expérience de l'amour avec Nikos qui lui permet de se tourner vers l'avenir et de se dégager de son passé.
Grand format 88.00 DTIndisponible
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Son excellence : le Comte d'Abranhos
José maria eça de Queirós
- La Difference
- Litterature Etrangere
- 2 Octobre 1996
- 9782729111502
Son Excellence (Le comte d'Abranhos) fut publié après la mort de Eça de Queiroz qui ne l'a donc pas revu ni corrigé.
Ecrit entre 1871 et 1880, il fait partie, avec Le Crime du Tadre Amaro, Le Cousin Bazilio, La Capitale, Alves et Cie et Les Maia, d'une suite visant à décrire la société portugaise telle qdelle existait depuis 1830. C'est sans doute une des satires les plus violentes jamais écrites sur les moeurs politiques, d'où, peut-être, sa non publication du vivant de l'auteur... Conçu comme un hommage rendu à Son Excellence le comte d'Abranhos par son secrétaire particulier, c'est en réalité l'étalage des bassesses, forfaits et infamies commis par ladite Excellence pour accaparer le pouvoir et le garder.
D'une irrésistible drôlerie, d'une méchanceté à peine exagérée, ce livre sulfureux n'a rien perdu de son actualité.
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Le cousin Bazilio
José maria eça de Queirós
- La Difference
- Litterature Etrangere
- 20 Novembre 2001
- 9782729113681
Un des chefs-d'oeuvre du maître du réalisme portugais ! Bazilio Brito, dandy cynique et libertin, de retour du Brésil où il s'est enrichi, entraîne dans l'adultère sa cousine Luiza, bourgeoise de Lisbonne qu'il avait autrefois courtisée.
Le secret de leur liaison est surpris par la servante, Juliana, qui les soumet à un odieux chantage. Abandonnée par son amant, torturée par sa servante, découverte par son mari qui intercepte un billet envoyé de Paris par Bazilio, Luiza, désespérée, meurt. Ce roman, d'une cruauté et d'une drôlerie irrésistibles, dépeint la société de Lisbonne, à la fin du XIXe. Tous les personnages sont passés par le crible de l'ironie et de la dérision.
Dans la capitale, accablée de chaleur, aux allures de ville provinciale, on s'épie d'une fenêtre à l'autre, on cancane, on trompe son ennui en organisant des thés et des soupers. Comme l'a écrit Claude Michel Cluny, " le génie d'Eça de Queiroz, c'est que sa cruauté fait rire. Le monde qu'il peint, douillet pour les uns, de privations, de gêne, et du commerce des punaises, pour les autres, est terrible de par son irrécusable banalité ".
Grand format 91.00 DTIndisponible
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Gaz : plaidoyer d'une mère damnée
Tom Lanoye
- La Difference
- Litterature Etrangere
- 17 Mars 2016
- 9782729122546
Un jeune homme a commis un attentat au gaz : 184 morts, 30 blessés, parmi lesquels 70 écoliers, 20 enfants en bas âge dont le plus jeune n'avait pas trois mois. La mère de ce jeune homme est seule en scène. Elle raconte sa grossesse, la petite enfance de son fils, l'adolescence. Qu'a-t-elle fait de mal ? Pourquoi son fils s'est-il laissé embrigader dans cette spirale djihadiste ? Il n'était pas pire qu'un autre. Elle était une mère aimante. Qu'est-ce qui s'est passé ? Pourquoi lui ? Pourquoi elle ? L'attentat monstrueux qu'il a commis rend même sa douleur irrecevable.
Écrivain engagé, Tom Lanoye prend la plume dans les journaux de son pays, milite pour les droits des homosexuels, s'insurge contre les Flamands qui veulent diviser la Belgique et reste abasourdi devant le fait que plus de 3.000 jeunes gens de nationalité belge aient basculé dans l'intégrisme militant et soient partis en Syrie. (Le pourcentage le plus élevé en Europe) Commandée pour commémorer la toute première attaque au gaz de combat menée par les Allemands en 1915 à Tielt, ville de Flandre occidentale, cette pièce a été jouée au Théâtre Malpertuis de Tielt en avril 2015, un siècle plus tard.
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La Langue de ma mère est le premier roman traduit en français de l'écrivain flamand Tom Lanoye, très populaire en Flandre, aux Pays-Bas et en Allemagne, où il est le dramaturge étranger le plus joué.
Frappée par une attaque cérébrale sur ses vieux jours, la mère de l'auteur perd sa langue mais pas la langue en général puisqu'elle s'exprime désormais en un baragouin furieux et inintelligible, qui traduit son désespoir et sa colère d'être incomprise. Durant toute son existence cette commerçante, bouchère à Saint-Nicolas, bourg de la province d'Anvers, a été actrice dans une compagnie d'amateurs. La langue était son instrument. Elle la maniait en virtuose au théâtre comme dans la vie où sa volubilité et son sens de la répartie, alliés à un caractère bien trempé et autoritaire, faisaient d'elle un personnage haut en couleur et parfois redoutable.
Tom Lanoye est un personnage célèbre dans son pays. Depuis vingt ans, il défraie la chronique littéraire de Flandre et des Pays-Bas. Dès ses études à l'Université de Gand, il déclame ses propres textes sur la scène de divers cabarets littéraires. En 1985, il conquiert la notoriété avec Un fils de boucher avec de petites lunettes. Suivent à partir de là nouvelles, romans, essais, recueils de poèmes et pièces de théâtre dont deux, Méphisto for ever et Atropa, la vengeance de la paix furent montées en France et firent sensation en Avignon en 2007 et 2008, avant d'être représentées au Théâtre de la Ville de Paris et de tourner dans tout le pays.
Digne successeur de Hugo Claus dans son célèbre Chagrin des Belges, il allie un regard sarcastique sur la société flamande avec une tendresse ironique et lucide.
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Petr Bajza est un petit garçon espiègle qui, hormis son talent à provoquer ses parents, possède un authentique don d'observation. L'écriture de Polacek passe alternativement d'un langage familier à un langage soutenu, pour accentuer le contraste entre la réalité de la vie dans une petite ville de province et sa perception par des enfants d'une dizaine d'années. Sa famille constitue un second plan de l'histoire où se rencontrent et se confrontent le monde enfantin et celui des adultes, sur fond d'une incompréhension qui est source de maintes situations comiques. Nous étions cinq est la plus emblématique des oeuvres de l'écrivain tchèque Karel Polácek, ami proche et collègue de Karel Capek (R.U.R, La maladie blanche...) dont il partage la notoriété dans son pays.
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Les Boîtes en carton, qui fit connaître Tom Lanoye en Flandre, est l´histoire d´un gamin issu d´un milieu populaire qui, lors d´un voyage scolaire organisé par une caisse d´assurance, au début des années soixante, tombe amoureux d´un des garçons qui participe à l´excursion. L´homosexualité approchée sans tabou fit le succès du livre mais, au-delà de cette relation aujourd´hui encore sulfureuse dans un pays catholique, l´auteur brosse une galerie de portraits criants de vérité, souvent cruels et hilarants. Avec cet art de la caricature et du burlesque qui a enchanté les lecteurs de La Langue de ma mère, Tom Lanoye parvient à nous faire revivre cette période de l´après-guerre avec ses poncifs et son euphorie, et cette région, la Flandre, qui faisait, alors, complètement partie de la Belgique.
Tom Lanoye est un écrivain flamand très populaire en Belgique, aux Pays-Bas et en Allemagne, où il est le dramaturge étranger le plus joué. Digne successeur de Hugo Claus et de son célèbre Chagrin des Belges, il allie un regard sarcastique sur la société flamande à une tendresse ironique et lucide. Les Éditions de la Différence ont publié son premier roman traduit en français, La Langue de ma mère, en 2011, Forteresse Europe, en 2012 et Tombé du ciel, en 2013.
Traduit du néerlandais (Belgique) par Alain van Crugten
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Forteresse Europe est une provocation de l'esprit qui traite de l'émigration à l'envers.
L'auteur, homme de théâtre et romancier, met en scène des Européens qui veulent quitter leur continent. L'idéal « Liberté, Égalité, Fraternité » ne s'est pas traduit par le paradis sur terre escompté, et déçus, ils veulent fuir. L'idéal démocratique de la société ouverte et multiculturelle par lequel l'Europe tente de répondre à cette violence demeure inopérant. L'individualisme et le laxisme ont conduit les Européens au nationalisme et à la xénophobie, accélérant ainsi la désintégration culturelle.
Dans ce climat, tout ce qui est nouveau, donc inconnu, fait peur. Le conservatisme triomphe. Même la pensée critique est devenue suspecte.
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Découvrez Joseph, le livre de Yun-Sun Limet
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Noir toscan
Anna luisa Pignatelli
- La Difference
- Litterature Etrangere
- 3 Septembre 2009
- 9782729118372
" Noir ", c'est ainsi que les gens du village appellent l'homme venu du Sud qui s'est installé dans la ferme de Rofanello, au coeur de la campagne toscane.
C'est un étranger qui, après la mort de sa femme et le départ de son fils, se retrouve seul, en butte à l'hostilité de tous. 1l aime les arbres et les bêtes qu'il défend contre les braconniers et les chasseurs auxquels il voue une haine tenace. Ainsi, quand une louve arrive dans la région, Noir la laisse vivre sur ses terres et tente de la protéger contre la violence des voisins qui veulent la voir mourir, si possible dans d'atroces souffrances.
Epié et traqué, Noir le sera jusqu'au bout.
Grand format 57.00 DTIndisponible
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Maarten Seebregs, un homosexuel dans la cinquantaine, malade, fauché et sans travail, ne peut oublier Gaëtan, l'amour de sa vie, mort quelque temps auparavant. Cynique, mais avec le sourire, il vivote de ses derniers centimes, sans aucun horizon. C'est alors qu'un inconnu lui fait une proposition avantageuse : épouser sa fiancée africaine, car après deux mariages avec des étrangères, l'homme est tenu à l'oeil par la Police des Étrangers. Aussitôt que la jeune femme aura acquis la nationalité belge, Maarten pourra divorcer et garder l'argent. L'homme ne pose qu'une condition : « Tu te maries avec elle, tu vis avec elle. Mais si tu la touches, je te massacre. » Maarten finit par accepter et le roman nous raconte la cohabitation bizarre entre lui et la jeune Africaine désinvolte. Rien ne les rapproche et pourtant une sorte d'affection vraie finit par les lier.
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Le 6 mai 2008, le calme revenu, Peter Handke s'envole vers l'enclave serbe de Velika Hoca, dans le sud du Kosovo. Irrité par les comptes rendus disjonctés de la réalité qui ont paru dans la presse allemande, notamment, il a hâte de voir de ses yeux ce qu'il advient de ces hommes et de ces femmes qui vivent désormais sous la juridiction albanaise : quelle est la situation économique de ces gens dans l'enclave ?
Comment le nouvel État étranger se manifeste au quotidien ? Qu'est-ce qui a changé pour eux ? Il décèle des changements inquiétants : refus du bilinguisme, déni de l'existence de l'enclave sur les cartes, destruction de bâtiments du patrimoine culturel orthodoxe, difficultés d'approvisionnement, manque d'eau pour irriguer, situation économique précaire, taxes exorbitantes, non respect des droits de propriété... La liste est précise, longue, confondante... Mais Handke décèle aussi un désir de paix dans les deux secteurs, albanais et serbe, de la ville de Mitrovica, la beauté des vignobles et des champs de blé sous le soleil de mai, le chant des coucous omniprésents, la situation géographique privilégiée de l'enclave...
Le lecteur comprendra la nécessité de protester et de rendre public un état de fait passé sous silence.
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Le lac indigène
Anna luisa Pignatelli
- La Difference
- Litterature Etrangere
- 30 Août 2012
- 9782729119782
Jucanyá, au bord du lac Atitlán, à plus de 1 500 m d'altitude, en Amérique centrale. Lorsque Tano revient dans cette petite ville entourée de volcans où il a, lors d'un premier séjour, acheté une maison tant la beauté des lieux l'avait bouleversé, ce n'est plus comme autrefois pour fuir son pays natal. Son ami Manolo a disparu. Qui est Manolo ? Un photographe qui se mêle à la vie des Indiens et prend des clichés sur le vif, au gré de ses pérégrinations. L'enquête que décide de mener Tano pour découvrir les causes de la disparition de son ami va l'entraîner au coeur de la politique répressive conduite par le pouvoir contre les Indiens et leurs traditions ancestrales. La vie de Tano prend soudain un sens en même temps qu'il comprend le mensonge et l'alibi que constitue la lutte des guérilleros censés protéger les autochtones.
Dans ce très beau livre, Anna Luisa Pignatelli nous plonge au milieu de paysages extraordinaires, nous fait entendre le bruit de la pluie et du vent et respirer l'odeur des plantes et des arbres dont la profusion se raréfie à mesure que l'on approche du sommet des volcans qui sont peut-être, comme le pensent les Indiens, des dieux qu'il faut craindre et respecter.
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Contes, fables et autres fictions
Fernando Pessoa
- La Difference
- Litterature Etrangere
- 19 Janvier 2017
- 9782729122973
La plupart des textes rassemblés dans ce volume initialement paru en 2011 sont inédits. Ils s'inscrivent dans la démarche propre à Pessoa d'imaginer des points de vue multiples, des voix contradictoires imposant leur logique ou leur personnalité au récit.
On peut classer ces proses en des catégories distinctes : les paradoxes - qui procèdent du même état d'esprit que Le Banquier anarchiste ; les fables, qui s'achèvent par une morale philosophique ou politique ; les histoires d'horreur et de mystère ; les contes compassionnels.
Ces textes peu connus complètent notre compréhension de l'immense poète aux multiples facettes.
Préface de Teresa Rita Lopes.
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Visages de l'Inde ; et autres rêves
Urbano Tavares rodrigues
- La Difference
- Litterature Etrangere
- 8 Octobre 2009
- 9782729118181
Je suis venu ici retrouver l'arôme piquant de toutes les fleurs et de toutes les saveurs, et le croassement des corbeaux de l'antique Goa, le fantôme des églises reconstruites, et les processions zébrées de vert et d'or, la respiration des puits qui attire la mort, les buffles somnambules qui avancent lentement dans les rizières, lointains émissaires du rêve d'un de ces demi-dieux guerriers des sagas du Sud de l'Inde. dans l'éclair bleu de cette fin d'étape, éblouissant écran, je trouve tes lèvres de corail et d'éternel sourire, toujours si fraîches.
J'y puise à longs traits émus la gloire de la vie, blotti dans cette chaleur qui enveloppe la terre et dit adieu au murmure.
Chants, en terre indienne, à la femme aimée. Un hommage aux villes indiennes. Chacune des villes traversées inspire un texte au poète. Une poésie en prose, sensuelle et lumineuse.
Grand format 49.00 DTIndisponible
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La poussiere sur l'herbe
Alberto Bevilacqua
- La Difference
- Litterature Etrangere
- 5 Février 2002
- 9782729113841
La Poussière sur l'herbe se déroule entre 1944 et 1948, années terribles pour l'Italie que l'éphémère République de Salo plonge dans le désastre de la guerre civile.
Au fil des chapitres, fragments d'histoires qui vont peu à peu se rejoindre, se détache un jeune partisan, Giorgio Donati, amoureux d'une riche héritière volage, Bianca Ghirardini. Il combat le long du Pô, de la région de Parme au delta, dans le " Triangle rouge " ou " Triangle de la mort ", contre les derniers représentants de Salo, les Brigadistes noirs. Cependant les personnages qui peuplent ce roman empêchent de croire à un manichéisme confortable : déserteurs, racaille, bandits évadés, tous s'emparent un peu au hasard des emblèmes politiques de la guerre, communisme ou fascisme qu'importe, ils veulent leur part du butin, goûter au sang, à la vengeance, prolonger le désordre, la folie, les crimes impunis.
De tout cela, un enfant est témoin, de ce déchaînement de violence mais aussi - et c'est l'autre face du roman - du retour, à la Libération, des rites ancestraux, de la très riche mythologie du fleuve que sa mère lui explique, comme Amelia Donati, que ses amants ont surnommée Chimère, l'expliquera à Giorgio : les processions de Pâques, le rite du taureau qu'on égorge pour apaiser le Pô en furie. Le roman transcende alors le simple témoignage historique ; il atteint au mythe de la lutte fratricide par la mémoire vive de ces rites très anciens que les hommes perpétuent en pénitence de ce qu'ils sont devenus.
Par-là, il devient universel. Un très grand livre.
Grand format 73.00 DTIndisponible
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Rire ou ne pas rire
Virginia Woolf
- La Difference
- Litterature Etrangere
- 23 Octobre 2014
- 9782729121303
Cette anthologie d'essais de Virginia Woolf, pour la plupart inédits en français, veut briser l'icône d'une femme douloureuse, pionnière du féminisme, engagée dans une littérature d'avant-garde que sa fin tragique - elle se suicide en 1941 - contribua à propager.
Les textes que les traductrices ont retenus et traduits ont été écrits entre 1905 et 1929. Il s'agit de billets, de comptes rendus de lecture, d'essais, précédés par une Lettre ouverte au titre évocateur : Le projet de loi sur les plumes d'oiseaux. Chacun d'eux projette un regard comique ou décalé sur le monde de son temps. Très jeune, elle devient experte en détournement des codes et écrit des comptes rendus qui confinent à l'absurde (cf. Du pantalon, 1905). Elle se moque, en vérité, du métier de critique et de la profession de journaliste qu'elle pratique pour gagner de l'argent mais qu'elle tire toujours plus du côté de l'essai littéraire destiné à un lecteur idéal qui lit pour son propre plaisir. Le rire, parce qu'il tord les traits et les textes, joue un rôle essentiel dans son appropriation de l'essai comme genre réservé, avant elle, à l'autorité de la gente masculine. La valeur du rire (1905), titre de l'un des essais traduits, court dans toute l'oeuvre de Virginia Woolf ; le rire est dérision, élan vital, protection contre l'esprit de sérieux, or pur par opposition à l'humour qui n'est que fausse monnaie. De texte en texte, les colorations du rire vont de l'ironie la plus subtile au retournement carnavalesque des valeurs.
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La correspondance de Fradique Mendes
José maria eça de Queirós
- La Difference
- Litterature Etrangere
- 6 Février 2014
- 9782729120757
Ce roman est un des derniers romans inédits de Eça.
Le personnage de Fradique, déjà ébauché dans Le Mystère de la route de Sintra, est un dandy pittoresque, protagoniste de cette Correspondance, dont la biographie, prétendument écrite après sa mort par son meilleur ami, introduit le livre. Certains chapitres parurent sous forme de feuilleton simultanément au Brésil et au Portugal et plusieurs lettres apparurent comme chroniques signées Eça de Queiroz dans la Gazeta de Notícias en 1892 et en 1897, dans la Revista Moderna, publiée à Paris. C'est dire combien se superposent Fradique et son créateur.
Ses correspondants, tous fictifs et pourtant si réels, sont Clara dont il est épris et à qui il écrit des lettres passionnées, Madame de Jouarre, un ingénieur chargé de construire la voie ferrée Jaffa-Jérusalem, un poète qu'il met en garde contre le « Décadisme », et des personnages « types », croqués d'une manière hilarante, tels le Père Salgueiro ou le député Pacheco.
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Max Jacob et demoiselle infrarouge
Lina Lachgar
- La Difference
- Litterature Etrangere
- 1 Mars 2012
- 9782729119706
Avoir dans les yeux une lumière qui fasse réapparaître le temps, revivre des ombres, des rires, des apparences, des situations, voire une passion...
Nous sommes bien éloignés de la science-fiction de Wells : il suffit à la narratrice de prendre le train (à vapeur) pour aller frapper à la porte du poète qu'elle admire entre tous, et qu'elle eût aimé connaître. Les années, ni la logique des choses, ni même la mort ne résistent à la fantasia de l'imaginaire. A Saint-Benoît, Mlle Infrarouge frappe à la porte de Max Jacob, que lui ouvre sa logeuse, l'encombrante et dévouée Mme Persillard, c'est son nom, le poète ne l'a pas inventé.
La fantasmagorie exige le réalisme.
Incomparable connaisseuse de l'auteur du Cornet à dés et du Laboratoire central, Lina Lachgar s'autorise en poète cette "divagation" comme eût dit Mallarmé, à propos (pas toujours à propos, on ne refait pas Max !) des cerises du jardin, du péché, de la pauvreté, de la vie parisienne du poète, de Dieu et de la beauté des garçons. Des pages éclairées par l'humour, la cocasserie, voilées d'une émotion murmurée.
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Les idolâtres
Marie Judite De Carvalho
- La Difference
- Litterature Etrangere
- 19 Mai 2011
- 9782729119331
Ce recueil de treize nouvelles publié au Portugal en 1969 est d'une tonalité un peu différente de ses autres textes car s'y mêlent fantastique et science-?ction. Les tigres d'une toile du Douanier Rousseau accrochée dans la chambre des enfants ont-ils dévoré l'un d'eux dont le lit est ensanglanté ? Est-ce l'hystérie des " fans " d'un guitariste qui menace sa promenade avec des amis au bord de la mer ? La découverte d'une pierre bleue magique trouvée dans le tiroir de la chambre d'une jeune ?lle a-t-elle un rapport avec la disparition de celle-ci ? Que signi?e l'excroissance qui pousse sur le dos d'un petit employé, charitable avec les malheureux, et méprisé par sa femme et son patron ? Comme dans ses autres livres, c'est la ?nesse psychologique, la subtilité et la poésie qui donnent à ces récits tout leur sel.
Maria Judite de Carvalho est née en 1921 et décédée en 1998. Elle fut la femme de l'écrivain portugais Urbano Tavares Rodrigues. Elle tint durant plusieurs années des chroniques sur des choses vues et entendues dans des journaux portugais. Son oeuvre, commencée en 1959 avec le bref récit Tous ces gens, Mariana..., compte parmi les plus étranges mais aussi parmi les plus intéressantes du XXe siècle en Europe. Ses romans et nouvelles se caractérisent par une liberté de ton, particulièrement ironique, et une apparente légèreté sous laquelle se pro?lent de nombreuses questions existentielles d'importance.
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S'appelle-t-elle Myra, Sonia, Sophia, Elena ou Ekaterina ? Est-elle originaire de Russie, d'Allemagne, d'Amérique, de Roumanie ou de Grèce ? Et son chien ?
Répond-il au nom de Rambö, Fritz, Piloto, Douro ou Ivan ? Sans papiers, tout juste pubère, la gamine raconte des histoires à ceux qu'elle rencontre sur sa route. La vérité est dangereuse, comme le monde autour d'elle. Bien plus dangereuse que le molosse qui fuit avec elle la méchanceté des hommes. Doit- elle faire confiance à Gabriel Rolando, le beau métis mutilé qui l'initie à l'amour ? Un noir destin attend Myra et son chien Rambö. Dans leur pérégrination à travers le Portugal, ils le comprendront bien assez tôt.
Histoire poignante d'un amour entre une gamine hors la loi et un chien d'attaque. Récit d'une errance, d'un chemin de croix avec ses différentes stations. Tragédie où le Portugal apparaît en toile de fond dans son aspect le plus brutal.
Grand format 81.00 DTIndisponible
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Le scribe et son ombre
Abdelkebir Khatibi
- La Difference
- Litterature Etrangere
- 23 Octobre 2008
- 9782729117870
C'est un " autoportrait " que nous offre le grand écrivain marocain dans cette évocation de ses années de formation et de son parcours. Né en 1938 dans un pays colonisé, le Maroc, formé dans le pays colonisateur, la France, dont il adopte la langue, Abdelkébir Khatibi est le témoin de la décolonisation et des nombreuses questions qu'elle soulève, notamment celle de la rupture dans les chaînons de transmission et les problèmes d'identité qu'elle pose.
Proche de Barthes et Derrida, son oeuvre est traduite en plusieurs langues.
Grand format 53.00 DTIndisponible