La répartition des richesses est l'une des questions les plus débattues aujourd'hui. Pour les uns, les inégalités n'en finiraient pas de se creuser. Pour les autres, on assisterait à une réduction naturelle des écarts. Mais que sait-on vraiment de l'évolution des inégalités sur le long terme ?
Fruit de quinze ans de recherches et parcourant trois siècles et plus de vingt pays, cette étude renouvelle entièrement notre compréhension de la dynamique du capitalisme en situant sa contradiction fondamentale dans le rapport entre la croissance économique et le rendement du capital. Si la diffusion des connaissances apparaît comme la force principale d'égalisation des conditions sur le long terme, à l'heure actuelle, le décrochage des plus hautes rémunérations et, plus encore, la concentration extrême des patrimoines menacent les valeurs de méritocratie et de justice sociale des sociétés démocratiques.
Un best-seller mondial qui est déjà devenu un classique.
Approfondissant la réflexion entamée avec son best-seller No logo, Naomi Klein dénonce la tentative de prise de contrôle de la planète par un ultralibéralisme mettant à contribution crises et désastres pour substituer la seule loi du marché aux valeurs politiques et culturelles des civilisations. Une histoire secrète du libre-échange remarquablement conduite et documentée.
Cela ne s'appelait pas encore la «mondialisation libérale», que déjà André Gorz, voilà bientôt vingt ans, en pionnier critique d'une rare intelligence analytique, dénonçait la croyance quasi religieuse que «plus vaut plus», que toute activité - y compris la maternité, la culture, le loisir - est justiciable d'une évaluation économique et d'une régulation par l'argent. Gorz détermine les limites - existentielles, culturelles, ontologiques - que la rationalité économique ne peut franchir sans se renverser en son contraire et miner le contexte socioculturel qui la porte. Le lecteur découvre pourquoi et comment la raison économique a pu imposer sa loi, provoquer le divorce du travail et de la vie, de la production et des besoins, de l'économie et de la société. Pourquoi, sous nos yeux, elle désintègre radicalement la société ; pourquoi nombre d'activités ne peuvent être transformées en travail rémunéré et en emploi, sans être dénaturées dans leur sens.
Près d'un milliard de personnes vivent avec moins de un dollar par jour. Les politiques destinées à lutter contre la pauvreté semblent souvent incapables d'améliorer leurs conditions de vie. Cet échec pourrait-il être dû aux failles des théories qui sous-tendent ces programmes plutôt qu'au caractère écrasant de la tâche ?
C'est cette hypothèse que défend cet ouvrage. Les experts ont pris l'habitude de décider à la place des pauvres de ce qui est bon pour eux sans prendre la peine de les consulter. Abhijit V. Banerjee et Esther Duflo ont initié la démarche inverse. À distance des réflexes partisans, ce livre aborde ainsi le défi du combat contre la pauvreté comme une série de problèmes concrets qui, une fois correctement identifiés et compris, peuvent être résolus un à un.
Après le succès de Dette : 5000 ans d'histoire - vendu à près de 25 000 exemplaires - David Graeber revient avec un texte passionnant sur l'invasion de la bureaucratie dans notre quotidien qu'il voit comme un efficace bras armé du capitalisme financier.
La version compacte et à petits prix de la collection à succès Dorling Kindersley !
Toutes les grandes théories économiques décryptées et accessibles à tous, grâce à une approche claire, efficace et visuelle.
Qu'est-ce qu'une récession ? Comment se produit un krach boursier ? Qu'est-ce que le libre-échange ? La mondialisation est-elle inéluctable ? Pourquoi payons-nous des impôts ?
À toutes ces questions complexes, Économistes propose des réponses accessibles, bien loin du jargon des spécialistes, complétées par :
- Des schémas qui expliquent de façon imagée des théories complexes.
- Des illustrations attrayantes qui facilitent la compréhension.
- Des encadrés sur la pensée des grands économistes et les oeuvres clés qui ont marqué l'histoire de la pensée.
L'économie peut-elle être sociale et solidaire ? Oui, si elle produit, non pas l'enrichissement individuel, mais des biens et des services utiles à tous.
Rassemblant les structures qui cherchent à concilier performance, gouvernance démocratique et utilité collective, l'économie sociale et solidaire (ESS) représente en France un secteur important et en fort développement : 10 % du PIB, 12 % des emplois.
Du commerce équitable à l'épargne solidaire, en passant par le champ de la protection de l'environnement, de la lutte contre l'exclusion, de la santé ou de l'égalité des chances, l'ESS pourrait bien nous aider à relever les grands défis de notre temps.
La théorie de la destruction créatrice, élaborée par Schumpeter au début du XXe siècle, est considérée par de nombreux économistes comme la plus subtile et intelligente explication de l'évolution et des mues permanentes du capitalisme. Selon cette théorie, les innovations dans les économies capitalistes fragilisent la position des entreprises bien établies en même temps qu'elles ouvrent des voies inédites de croissance économique. Un éclairage très précieux sur le chaotique capitalisme globalisé.
La ?nance a pris une place démesurée dans nos économies, et ses dérapages pèsent lourdement sur le bien-être des populations. Mais il n'est pas facile pour le simple citoyen de comprendre les ressorts de l'instabilité ?nancière, a?n d'apprécier la pertinence des politiques qui prétendent la combattre. D'où l'intérêt de revenir sur les grandes crises du passé.
Ce livre enlevé fait le récit des plus exemplaires d'entre elles : la fameuse bulle sur les tulipes dans la Hollande du XVIIe siècle ; la première bulle boursière dans la France du Régent ; la crise ?nancière de 1907, qui a conduit à créer la banque centrale des États-Unis. Puis il revient de manière originale sur la crise de 1929, en montrant comment Roosevelt a imposé avec habileté les régulations qui allaient assurer plusieurs décennies de stabilité.
Se dessine ainsi une économie politique des bulles , dans laquelle s'inscrivent parfaitement le dérapage des subprimes et la crise des dettes publiques en Europe. On comprend mieux alors les mécanismes à l'oeuvre, mais aussi le rôle joué par les inégalités, les rapports de forces politiques et les batailles idéologiques.
Dénoncer l'horreur économique ne suffit pas : si la dénonciation était efficace, le capitalisme aurait disparu depuis longtemps... Ce système destructeur tente de nous paralyser en activant des alternatives infernales, du type : Si vous demandez des droits supplémentaires, vous favorisez les délocalisations et le chômage.
D'autres peuples ont appelé cela un système sorcier. Ce n'est pas une métaphore, mais la meilleure façon de nommer l'emprise du capitalisme sur nous. Pourquoi avons-nous été si vulnérables ? La croyance dans le progrès n'aurait-elle pas nourri notre impuissance ? Comment se protéger collectivement ? Ce livre s'adresse à celles et ceux qui refusent la résignation. Il affirme l'importance politique de collectifs capables de créer de nouvelles manières de résister et la nécessité d'une culture d'apprentissage et de relais.
Nul ne conteste que la santé et l'éducation constituent des priorités absolues. Mais la situation actuelle n'incite pas à l'optimisme : neuf millions d'enfants meurent chaque année avant l'âge de cinq ans de maladies que l'on sait guérir et, en Inde, la moitié des enfants scolarisés ne sait pas lire. Pour remédier à cet état de fait, Esther Duflo évalue localement et concrètement les programmes de lutte contre la pauvreté, à l'aide d'une méthode révolutionnaire : l'expérimentation aléatoire. De l'Inde au Malawi, du Kenya au Mexique, cette méthode permet de répondre à de nombreuses questions : comment rendre plus efficaces les campagnes de vaccination ? Comment améliorer l'instruction des enfants à moindre coût ? Comment lutter contre l'absentéisme des enseignants et des infirmières ? La santé et l'éducation sont les préalables non seulement au bien-être social, mais aussi à la liberté : ce livre montre comment les faire progresser de manière décisive.
Organisé comme un manuel classique, cet ouvrage aborde successivement les fonctions de la monnaie, les mécanismes de la création monétaire, les principales théories, la conduite de la politique monétaire par les banques centrales, la régulation du système et des pratiques bancaires, le système monétaire international. Mais c'est le premier d'un genre nouveau, puisqu'il assume une approche critique de l'enseignement abstrait et néolibéral de ces questions, qui domine aujourd'hui les facultés. Ce manuel s'inscrit dans le sillage de Marx, Mauss, Keynes et Polanyi. Au-delà de la « technique » (au demeurant présentée avec pédagogie), il montre comment la monnaie est au coeur des des crises récurrentes du capitalisme. Il invite ainsi les citoyens à s'emparer des questions monétaires.
On n'aurait pas dû avoir à attendre un événement extrême comme la crise des subprimes pour prendre conscience de l'effrayante nocivité de la finance déréglementée.
Mais la libéralisme est ainsi fait qu'il tolère aisément les crises qui n'affectent que les dominés et ne s'émeut que de celles qui frappent ses élites. or nous y sommes. la finance étasusienne est en ruine et celle de l'europe ne vaut guère mieux. au moins cette crise met-elle à nu les mécanismes du désastre tels qu'ils sont inscrits dans les structures même des marchés, et force jusqu'aux plus bornés des idéologues à la seule conclusion restante : sauf à risquer de nouveau que les mêmes causes entraînent les mêmes effets, il est temps de tout changer.
Joseph Stiglitz, prix Nobel d'économie, s'intéresse dans cet ouvrage aux causes et aux conséquences des inégalités économiques et montre à quel point il est important de les combattre en tant que problème politique et moral dans un XXIe siècle qui a complètement perverti le capitalisme.
Taduit de l'anglais (États-unis) par Françoise, Lise et Paul Chemla.
Quinze ans après la déréglementation des marchés, voilà que se profile la perspective des fonds de pension.
Cette consécration du pouvoir des grands actionnaires institutionnels frappe d'abord le salariat sur qui retombent tous les risques. mais la vraie menace est dans les fausses promesses d'une réconciliation du capital et du travail autour de l'épargne salariale, dans l'avènement d'une société du patrimoine et l'utopie monstrueuse d'une " démocratie des actionnaires ".
« En 2016, Jean Tirole, prix Nobel d'économie, publie Économie du bien commun, un ouvrage vite porté aux nues par la critique. Pourtant cet ouvrage, à commencer par son titre même ne laisse pas d'interroger et de susciter critiques et étonnements. En effet ce qui est désigné par l'auteur comme l'« économie du bien commun » n'est en fait rien d'autre que son ancienne théorie des incitations et de la réglementation, à peine remise au gout du jour.
Les propositions de Tirole sont si éloignées de celles qui, à partir des travaux d'Elinor Ostrom - prix Nobel d'économie 2009 - constituent aujourd'hui l'approche par les Communs, qu'il m'a paru nécessaire ici, pour la clarté des choses et couper court au risque de confusion, de procéder à quelques mises au point.
En confrontant les deux approches, tant sur le plan de la théorie qu'à propos de ce bien commun essentiel qu'est le climat, les différences apparaissent dans toute leur ampleur. Alors que la proposition centrale de Tirole pour lutter contre le changement climatique consiste à promouvoir un marché des droits à polluer, la proposition d'Ostrom, vise au contraire, à faire obstacle aux ajustements de marché à partir d'une gouvernance qu'elle qualifie de « polycentrique », dont la Convention Citoyenne pour le Climat fournit une bonne illustration.
Ces deux conclusions opposées le disent assez : en aucune manière une théorie du bien commun, plus vivante et nécessaire que jamais, ne saurait être ramenée à ce à quoi on a prétendu la réduire.»
Charge contre le libéralisme, ce livre reprend l'un des textes les plus célèbres de l'économiste et l'accompagne d'autres écrits de Keynes qui lui répondent, dont « Suis-je un libéral », « L'autosuffisance nationale », « Radicalisme et socialisme », ainsi que de l'inédit « The Clearing Union », texte capital qui s'oppose au libre-échange et pose les principes de la responsabilité des pays excédentaires dans les déséquilibres des échanges extérieurs entre pays. La préface générale, les introductions courtes à chaque texte et le florilège de citations de Keynes regroupées par thèmes (libre-échange, capitalisme, bourse, etc.), feront de ce recueil un « classique » très utile aux étudiants et aux économistes.
Après le succès rencontré par Le Triomphe de la cupidité (Babel n° 1042), le célèbre prix Nobel d'économie Joseph Stiglitz montre combien les inégalités ont prospéré dans nos sociétés, combien elles sont néfastes à nos économies et dangereuses pour la paix sociale.
Plutôt que de réfléchir de manière abstraite à la réduction de la pauvreté dans les pays en voie de développement, Esther Duflo évalue concrètement et localement l'efficacité des programmes qui y sont menés.
Pour ce faire, elle utilise une méthode fondée sur des expériences « randomisées » : sur le modèle des essais cliniques en usage en médecine, elle compare des localités ou des régions qui ont bénéficié d'une action spécifique (par exemple la construction d'une école) à celles qui n'en ont pas bénéficié. En confrontant les groupes tests avec les groupes témoins, on peut repérer ce qui fonctionne et ce qui échoue. Ces deux ouvrages rendent compte des résultats de plusieurs dizaines d'expériences réalisées in vivo au sujet des écoles au Kenya, des commissariats en Inde, de la distribution de moustiquaires en Afrique, du microcrédit, des aides au développement agricole, etc. Le premier volume porte sur ce que les économistes appellent le « capital humain » (la promotion de la santé, l'investissement dans l'éducation, la formation des hommes), le deuxième sur les institutions (la lutte contre la corruption, l'élaboration d'une meilleure gouvernance, l'organisation des marchés).
Dans ce grand classique de l'initiation économique, Robert L. Heilbroner nous fait découvrir l'histoire de la pensée économique à travers l'aventure intellectuelle de grands auteurs fondateurs : Smith, Malthus, Ricardo, Stuart Mill, Marx, Veblen, Marshall, Keynes, Schumpeter et tant d'autres. Il n'oublie pas, dans sa fresque, les visions critiques du capitalisme avec notamment la présentation des auteurs socialistes ou des thèses sur l'impérialisme. L'intérêt du propos se trouve renforcé par l'analyse du contexte historique dans lequel se sont forgés les grands courants fondateurs de la science économique.
Et si les scandales à la enron n'étaient que l'arbre qui cache la forêt ? sans malversations majeures, vivendi, alcatel et france télécom n'en ont pas moins frôlé la faillite et ruiné leurs salariés-actionnaires.
Mais il est tellement plus facile de croire que si le capitalisme financier est en crise c'est parce qu'il a manqué d'honnêteté, de rigueur, de transparence et de vérité des comptes. pendant qu'on en appelle à l'éthique et qu'on se figure que la vertu va sauver le monde, au moins on ne parle pas d'autre chose. l'incrimination des individus de petite vertu fait agréablement diversion et laisse inquestionnées les structures de la finance, celles-là mêmes qui sont cause de tout.
Comme toujours lorsqu'il s'agit de s'attaquer aux lieux communs du moment et de résister à leur pouvoir d'attraction, défaire la thèse du "péché" pour faire voir le travail des structures nécessite de prendre le temps d'un détour.
A commencer par celui du retour aux logiques qui soumettent l'économie à l'emprise de la finance déréglementée.
Dans la préface de juillet 1920 aux éditions allemande et française, Lénine met l'accent sur la double signification politique et stratégique de son texte L'impérialisme, stade suprême du capitalisme, écrit en 1916.
Cet essai était né de l'exigence de la lutte politique contre les idéologies pacifistes et contre l'optique illusoire de la «démocratie mondiale» qui empêchaient la minorité révolutionnaire du prolétariat international de trouver une perspective indépendante et de rompre avec leur subordination à l'idéologie de la classe dominante dans ses multiples variantes.
Le second point capital sur lequel Lénine insiste avec force est le caractère impérialiste de la guerre ; une guerre mondiale pour un nouveau «partage du monde» et une redéfinition des sphères d'influence, entre les six grandes puissances de l'époque.
L'économie sociale et solidaire est-elle une « autre économie » ? Pour répondre à cette question controversée, ce livre propose une réflexion originale sur la démocratie et l'économie.
À travers les histoires américaines et européennes de l'associationnisme, l'auteur retrace d'abord la genèse trop oubliée des pratiques contemporaines, il détaille ensuite les formes de leur regain actuel et il examine les débats théoriques entre les tenants du tiers secteur, de l'économie sociale et de l'économie solidaire.
Renouvelant l'approche du sujet par sa perspective internationale, l'ouvrage constitue une référence pour les étudiants, pour les acteurs du monde associatif, coopératif et mutualiste, comme pour toutes les personnes impliquées dans les initiatives citoyennes.
Elles s'appellent Fatna, Micheline, Juliet, Abla, Eugénie, Haïfa, Chimène... Elles viennent des 4 coins du monde (Algérie, la Réunion, Irak, Togo, Tunisie, Chili...) et se sont croisées à Vaulx-en-Velin, banlieue emblématique de la région lyonnaise, mais surtout terre d'accueil de la diversité. Leur recette : le besoin de mettre du beurre dans les épinards de leur famille, le désir de faire connaître leurs cultures pour lutter contre les préjugés et de transmettre des héritages culinaires, et une dynamique de groupe portée par les méthodes d'émancipation de Paulo Freire.
Sans diplôme, elles ont développé une activité de traiteur multiculturel, sous la forme d'une entreprise associative, et jouent un rôle d'exemplarité au pied des tours de leur quartier auquel elles sont restées fidèles. Cannelle et piment, c'est une aventure d'économie solidaire qui ne rentre dans aucune case institutionnelle, et qui, après avoir eu bien du mal à se faire reconnaître, n'a plus besoin aujourd'hui, du haut de ses 30 ans, de faire ses preuves.