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Perrin
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Le témoignage exceptionnel de Heinrich Hoffmann, photographe et "ami" d'Hitler.
Heinrich Hoffmann (1885-1957) est l'un des personnages les plus importants de l'histoire du IIIe Reich. Depuis leur première rencontre dans les brasseries de Munich, après la Première Guerre mondiale, Hitler et Heinrich Hoffmann ont noué une amitié personnelle et une alliance professionnelle qui devaient se révéler hautement profitable aux deux hommes. Hitler s'assurait les services d'un photographe confirmé (c'est lui qui aurait pris la photo emblématique de la foule célébrant le déclenchement de la Première Guerre mondiale en 1914, sur l'Odeonsplatz, dans laquelle on allait identifier plus tard la présence fiévreuse du jeune Adolf Hitler), extrêmement inventif et talentueux, tandis que Hoffmann allait détenir, avec le temps, un monopole extrêmement lucratif sur les photographies du chef nazi. C'est lui qui modela l'image publique d'Hitler et retraça ainsi le développement du NSDAP, puis du IIIe Reich. Ses photographies - plus de deux millions selon son propre témoignage ! - ont été vendues dans le monde entier, utilisées pour des journaux, des revues, des affiches et des panneaux de propagande, des cartes postales, et même des timbres-poste.
Partant, Hoffmann fut un témoin direct des moments importants de l'histoire du nazisme. Un exemple, lorsque Hitler fut nommé Chancelier en 1933, il l'attendait dans une antichambre et il fut le premier à féliciter chaleureusement le nouveau chef de l'Allemagne ; quand le pacte germano-soviétique fut signé en 1939, il compta au nombre des délégués envoyés à Moscou afin d'enregistrer l'événement pour la postérité. Sa proximité réelle avec le Führer - c'est lui qui lui présenta Eva Braun en 1932 -, comme sa présence en des moments tels que ceux-là font de ses Mémoires une source essentielle pour l'historien comme pour le non-spécialiste.
Présentés et annotés par Claude Quétel, ces Mémoires sont issus d'une série d'entretiens en Allemagne devenus en Angleterre en 1955 un livre au titre suggestif, Hitler was my friend , ce qui rendait indispensable l'établissement de cette édition critique - dans tous les sens du terme. En dépit de son fort succès, cet ouvrage n'avait encore jamais été traduit en français. -
Le dernier grand témoignage sur Hitler intime.
Le commandant SS Heinz Linge (1913-1980) fut, pendant dix ans, le majordome d'Adolf Hitler. Cet ancien maçon intègre les rangs militaires dès 1933 pour devenir dans un premier temps garde du corps. Il intègre peu à peu le cercle restreint de son maître, dont il est l'un des plus fidèles partisans.
Voici enfin la traduction française de ses Mémoires (
With Hitler to the End) que les spécialistes considèrent comme un témoignage de premier ordre pour sa description de l'intime du Führer, petit bout de la lorgnette d'événements considérables au filtre des banalités de la vie domestique. Se révèlent au fil des pages la politique et la guerre ; le gouvernement et les loisirs ; les collègues de l'entourage direct et les dignitaires repus ; les quartiers généraux et la Chancellerie ; le cérémonial et la décontraction ; enfin, les voyages et les séjours au Berghof.
Linge resta aux côtés d'Hitler jusqu'à la fin, réglant après son suicide l'opération d'escamotage de sa dépouille, qu'il sortira du bunker pour y mettre le feu. Il tenta ensuite de sauver sa peau, avec moins de succès : il est capturé par les Soviétiques. Commence alors la deuxième grande aventure de sa vie, celle-ci bien moins agréable et confortable. La documentation moscovite nous révèle ainsi qu'il fut un des grands témoins utilisés par les services de sécurité et le ministère de l'Intérieur Béria pour rédiger à l'attention de Staline un épais " dossier Hitler ".
Présenté et commenté par Thierry Lentz, ce document exceptionnel entrera rapidement dans les bibliothèques de tous les amateurs des secrets du IIIe Reich. -
Le mystère Zweig révélé par un livre saisissant. L'édition collector pour célébrer les 20 ans de Tempus Comment un écrivain aussi discret que Stefan Zweig (1881-1942) est-il parvenu à embraser le coeur de ses créatures romanesques et à envoûter tant de ses lecteurs ? Homme impétueux, sous son élégance Mitteleuropa de juif autrichien, cet artiste attire la foudre. Choyé par les élites, il aurait pu demeurer l'archétype d'une civilisation disparue, broyée par les guerres et les totalitarismes. Or, bien plus que certains de ses contemporains naguère illustres, il n'a pas cessé de séduire. Ses biographies de Fouché et de Marie-Antoinette conservent un charme et une profondeur inégalés. La Confusion des sentiments continue de troubler. Peut-être les lueurs sombres, les fumées délétères de son oeuvre correspondent-elles à nos tourments contemporains.
Tenter de rendre vivant cet homme de passion à travers une biographie passionnée , telle était l'ambition de Dominique Bona : défi relevé, et avec quel talent ! -
Hitler, qui surmonta sa peur de l'avion pour en faire un usage intensif, ne voulut jamais d'autre pilote que Hans Baur. Pionnier de l'aéropostale militaire et parmi les fondateurs de la Lufthansa en 1926, celui-ci était une légende des temps héroïques de l'aviation. Constamment attaché à ses pas, il fut le témoin privilégié de toutes les étapes de la vie du dictateur, jusqu'au dernier jour dans le bunker de Berlin. Devenu familier du Berghof, partageant tous les repas du Führer, assistant à ses grands rendez-vous et même, parfois, le suppléant, il fut bien plus qu'un simple pilote. Membre du parti nazi dès 1926, il a gravi la hiérarchie de la SS, finissant la guerre comme général et à la tête d'une flotte aérienne de transport des cadres du régime.
Maintenu prisonnier dix longues années par les Soviétiques - qui voulaient à toute force lui faire avouer que Hitler n'était pas mort mais s'était enfui en avion sous sa conduite -, il dut attendre 1956 pour publier ses mémoires, traduits en français l'année suivante et réédités ici avec une lumineuse présentation et un fort appareil critique de Claude Quétel. -
"C'était mon chef" - Mémoires de la principale secrétaire d'Hitler
Christa Schroeder
- Perrin
- 11 Avril 2024
- 9782262096182
La principale secrétaire de Hitler parle !
La secrétaire de Hitler la plus connue à ce jour est Traudl Junge, autrice des Mémoires intitulés
Dans la tanière du loup, qui ont inspiré le célèbre film
La Chute sur les derniers jours de Hitler. Pourtant, Traudl Junge n'est entrée au service du Führer qu'en janvier 1943, tandis que Christa Schroeder est une " ancienne " : membre du secrétariat de Hitler dès 1933, elle y est restée jusqu'au 20 avril 1945 - dix jours avant l'effondrement final du Troisième Reich. Pendant douze ans, elle a accompagné le Führer dans tous ses déplacements entre la capitale, le Berghof et ses divers quartiers généraux de campagne dans l'ouest de l'Allemagne, en Prusse-Orientale et en Ukraine.
Jeune, naïve, impressionnable, Christa Schroeder n'en note pas moins avec une grande minutie tout ce qui se produit dans l'environnement sécurisé et confiné du Führer, que le général Jodl décrira comme étant " à mi-chemin du cloître et du camp de concentration ". Elle décrit remarquablement l'ambiance qui a présidé à la Nuit des longs couteaux du 30 juin 1934, à laquelle elle a personnellement assisté - nous livrant ainsi un témoignage de première main sur le désordre et l'improvisation ayant présidé à ce funeste événement. Elle est également témoin de quelques déclarations très confidentielles du Führer en matière stratégique, comme ce jour du mois d'août 1941 où il assure que Moscou tombera en quatre semaines, et sera ensuite entièrement rasée.
C'est principalement sur la personnalité de Hitler que Christa Schroeder a reporté toute son attention pendant plus d'une décennie, et c'est ce qui rend son témoignage inestimable. Aucun des traits caractéristiques du Führer ne semble lui avoir échappé, depuis sa galanterie toute viennoise avec les dames jusqu'à son végétarianisme obsessionnel, en passant par sa prodigieuse mémoire, ses insomnies, ses sautes d'humeur et ses innombrables phobies. Elle a recueilli nombre de confidences de la part des femmes qui ont bien connu Hitler, ce qui lui permet de dresser le portrait d'un don Juan passablement névrosé - voire nettement anormal.
Schroeder a enfin assisté à la lente dégradation des facultés de Hitler durant les deux dernières années de guerre, et elle en a soigneusement noté toutes les étapes. Mais même avec le recul du temps, elle ne peut se défendre d'un respect mêlé d'admiration et de pitié pour l'homme qui a été " son chef ". Comme d'innombrables Allemands de l'époque, elle a été aspirée dans un tourbillon vertigineux, mais à la différence de la plupart, elle s'est retrouvée pendant douze ans au centre du maelstrom. Si le reste de son existence s'en est trouvé bouleversé, elle n'a pas cédé à la tentation d'effacer ces sombres années de sa mémoire. Son témoignage unique, connu en France des seuls historiens spécialisés, était resté inaccessible au lecteur francophone - un oubli qu'il était grand temps de réparer...
Édition présentée et annotée d'une main de maître par François Kersaudy. -
Richard Wagner (1813-1883) fut écrivain autant que compositeur. Non seulement, comme aucun autre avant lui, il fut l'auteur exclusif de tous les textes de ses opéras, ainsi que d'une littérature théorique autour de son oeuvre musicale, mais il a aussi pris soin de se raconter lui-même. Comme le Nietzsche de Ecce Homo, il aurait pu intituler son autobiographie : « Pourquoi je suis un destin ».
Dans Ma Vie, Wagner cherche autant à se justifier aux yeux de son épouse, de sa maîtresse, de son roi, si généreux à son égard, de ses amis et de ses ennemis, qu'à bâtir son image pour la postérité. Son épouse Cosima et le roi Louis II sont ses deux lecteurs immédiats. La rédaction prendra un temps considérable souvent interrompue par diverses circonstances personnelles. En janvier 1870, Wagner décide de financer lui-même une édition privée , et une douzaine d'exemplaires qui seront distribués à quelques amis choisis, parmi lesquels le roi, son futur beau-père Liszt, mais aussi Nietzsche, qui fait partie du cercle intime de Wagner..
C'est que tout au long de cette écriture, il aura fallu ménager lecteurs et réputation : la relation adultère de Cosima et de Richard sous les yeux de Bülow ; les liaisons de Wagner sous les yeux de Cosima ou l'épineux passé révolutionnaire de l'artiste, désormais chantre de la monarchie bavaroise. À la mort de Wagner, en 1883, Cosima durcira le secret qui devait entourer Ma Vie : elle exige de ses amis qu'ils lui retournent leurs exemplaires et en détruit la plupart. Même le roi doit se défaire de ses quatre volumes. C'est en 1963 seulement que parait une édition fiable, « texte complet établi sur la base de la copie dictée conservée aux Archives Wagner de Bayreuth ».
En France, la traduction de Mein Leben avait paru à la Librairie Plon-Nourrit et Cie dès 1911, sur la base de l'édition tronquée, publiée la même année en Allemagne. Il faut attendre 1978 pour qu'un autre éditeur fît paraître une nouvelle traduction, malheureusement imparfaite. C'est pourquoi la présente édition est un événement, que le bicentenaire de la naissance de Wagner rend plus que jamais nécessaire.
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Sous le soleil de l'exil : Georges Bernanos au Brésil, 1938-1945
Sébastien Lapaque
- Tempus / Perrin
- Tempus
- 1 Juin 2023
- 9782262103293
Si j'entre au ciel, je voudrais que ce fût en qualité de vagabond.
En 1938, fatigué des compromissions de l'Église, dégoûté par les accords de Munich, Georges Bernanos quitte la France avec sa femme et ses six enfants. Son but : recréer une France utopique en terre brésilienne. La réalité sera autre. À la place, l'ancien compagnon de route de l'Action française, le polémiste des Grands Cimetières sous la lune, le royaliste capétien, va découvrir au Brésil une forme paradoxale de liberté. Travailleur infatigable, il porte un regard lucide sur l'Europe en proie aux convulsions et prête sa plume à la France libre.
En 1945, à l'appel de De Gaulle, il finit par quitter sa presque-patrie qui ne cesse, dès lors, d'accompagner ses pensées et ses écrits : Le plus grand, le plus profond, le plus douloureux désir de mon coeur en ce qui me regarde c'est de vous revoir tous, de revoir votre pays, de reposer dans cette terre où j'ai tant souffert et tant espéré pour la France, d'y attendre la résurrection, comme j'y ai attendu la victoire.
Sébastien Lapaque, voyageant sur les traces de l'écrivain, révèle un autre Bernanos, dont l'exil choisi éclaire les contradictions d'un chrétien qui n'aimait guère les tièdes : son monarchisme utopique, son antisémitisme, sa mélancolie parfois joyeuse, son rapport avec de Gaulle, l' homme prédestiné . Se révèle une voix puissante en lutte avec les faveurs factices de son époque - il refusera par trois fois la Légion d'honneur et un siège à l'Académie française - et toute forme d'asservissement. Un anticonformisme qui achève de le désigner pour la postérité comme figure tutélaire des hussards.
Un bel essai biographique superbement écrit. -
Les Mémoires du " premier homme d'État moderne " (Charles de Gaulle).
Homme pressé, haut fonctionnaire, ministre des Finances à six reprises, président du Conseil et créateur de l'impôt sur le revenu, Joseph Caillaux (1863-1944) a parcouru au pas de charge toute la IIIe République.
Ce radical modéré, qui dominait le Parlement par sa fougue, son talent et ses connaissances en économie politique, a marqué son temps par la lucidité avec laquelle il en a analysé les faiblesses, et les solutions fortes qu'il n'a cessé de préconiser : rejet de la loi des Trois ans, négociations de paix avec l'Allemagne, union commerciale européenne... Ses audaces lui valurent plus d'ennemis que d'adeptes : il fut assailli de procès et de calomnies si violentes que sa femme, excédée, en vint à assassiner le directeur du Figaro à la veille de la guerre de 1914. Condamné par la Haute Cour pour pacifisme, puis réhabilité, Caillaux se moquait de l'animosité qu'il suscitait, et il survécut finalement à l'hostilité combinée de Clemenceau et de Poincaré, ainsi que de toute la droite nationaliste.
En 1928, face à la montée des périls, le vieux lutteur entreprend la rédaction de ses Mémoires en trois volumes. La présente édition publie les meilleurs passages : Caillaux y donne une lecture sans fard de son époque, ponctuée avec humour de portraits et d'anecdotes, écrits d'une plume allègre, parfois trempée dans l'acide (au sujet de Clemenceau, Waldeck-Rousseau, Delcassé, Millerand, Briand, Jaurès, Poincaré, Barthou, Lebrun, etc.).
Un document essentiel pour la connaissance de la IIIe République, que la présentation et les notes éclairantes d'Henri Paul achèvent de replacer dans son contexte. -
" Il faut lire les reportages de guerre de l'épouse d'Hemingway pour découvrir une légende de la presse américaine. " L'Express Entre ses premières armes lors de la guerre civile espagnole, aux côtés de son futur mari Ernest Hemingway, et les derniers feux de la guerre au Panama, en 1990, la journaliste américaine Martha Gellhorn a couvert les plus grands conflits du XXe siècle.
Les deux reporters se sont rencontrés à Key West, ont ensemble vu et raconté la guerre, jusqu'au moment où, quand elle part en 1943 suivre l'avancée de l'armée américaine en Italie, " Papa " lui lance, exaspéré : " Tu es une correspondante de guerre sur le front ou une épouse dans mon lit ? " Ils divorcent en 1945 et Martha Gellhorn, des combats sur l'île de Java à ceux du Vietnam, en passant par la guerre des Six Jours, va progressivement s'imposer, tant par son art de l'observation (elle était aussi photographe) que par l'immense qualité de sa plume, comme l'une des personnalités marquantes de la presse américaine.
" Des articles exceptionnels, où l'on perçoit tous les états d'âme par lesquels Martha Gellhorn est passée pour voir et parfois comprendre les souffrances de la guerre. " Télérama " Enfin redécouverte, enfin traduite en français. " Le Monde des Livres -
La meilleure biographie du grand poète René Char (1907-1988).
" Nous sommes ingouvernables. Le seul maître qui nous soit propice, c'est l'Eclair, qui tantôt nous illumine et tantôt nous pourfend. " Ainsi allait René Char (1907-1988), poète colossal et insoumis.
Après un bref passage chez les surréalistes, Char reprend vite son indépendance. Une indépendance dont il fera une religion, indissociable de son engagement politique : après la défaite de la France en 1940, il entre dans la Résistance. Dès lors, sa poésie exprime sa révolte, sa liberté, à l'image de Fureur et Mystère, son recueil majeur.
Laurent Greilsamer nous entraîne dans les quêtes intellectuelles, les combats du jeune René. Dans des milliers de lettres, il a retrouvé les amitiés fusionnelles avec Paul Eluard et Nicolas de Staël ; ses échanges avec Camus, Braque et Picasso ; les conversations avec Saint-John Perse, Georges Bataille et Martin Heidegger. René Char avait toujours refusé que l'on s'intéresse à sa vie. Cette magnifique biographie lève enfin le voile sur l'un des plus grands poètes du XXe siècle.
Laurent Greilsamer a été grand reporter et rédacteur en chef au Monde avant de devenir, de 2007 à 2011, son directeur adjoint. Il a publié des biographies remarquées consacrées à Hubert Beuve-Méry et à Nicolas de Staël, ainsi qu'un Dictionnaire Michelet. -
Portrait totalement inédit du grand manitou de l'histoire et des sciences humaines en France depuis un demi-siècle.
De l'enfant juif traqué par la Gestapo jusqu'à l'académicien français, Pierre Nora a connu une extraordinaire trajectoire qui l'a propulsé sur le devant de la scène française et internationale. Universitaire, éditeur, écrivain, il a profondément marqué le paysage intellectuel, et même moral, des dernières décennies. Pilier de la maison Gallimard, il a inventé, avec des collections comme « Archives », « Témoins », la « Bibliothèque des sciences humaines » et la « Bibliothèque des histoires », une autre façon de concevoir et d'écrire l'histoire, l'anthropologie, la sociologie.
« Les Lieux de mémoire », gigantesque chantier de sept volumes, sont passés dans le langage courant, et la revue Le Débat, qu'il a fondée et continue d'animer, est le creuset des idées nouvelles. On voit dans ce livre passer tous les personnages qui ont compté dans l'intelligentsia, maison découvre aussi l'homme, son exceptionnelle famille, les drames de sa jeunesse, ses amitiés fortes et diverses, ses engagements courageux sous une apparence parfois mondaine, et cette figure de l'intellectuel passionnément attaché à la France et à la République. Pierre Nora est aujourd'hui une personnalité centrale du monde des idées.
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Ecrivain, poète, dramaturge, militant politique, Aimé Césaire (1913-2008) est l'un des acteurs prépondérants de la révolution noire qui s'est jouée sur tous les continents dans l'après-guerre. Mais cet homme du monde incarne d'abord l'intellectuel français, dont l'histoire et la vie jalonnent les grands moments de notre histoire.
Il y a cent ans naissait Aimé Césaire. De la Martinique à l'Assemblée nationale, sa vie est jalonnée de rencontres décisives et d'amitiés essentielles. Poète, politique et dramaturge, Césaire incarne avec Brio la figure de l'intellectuel noir dont les idées, les oeuvres et l'action ont accompagné l'histoire de tous les opprimés et colonisés du XXe siècle. Soulignant sa prose remarquable au service de causes justes, l'auteur insiste également sur son amour inconditionnel pour la scène théâtrale.
Professeur de littérature francophone à l'université Paris-Sorbonne où il dirige le centre international d'études francophones (CIEF), Romuald Fonkoua est également professeur à Middlebury Collège (Vermont, États-Unis) et rédacteur en chef de la revue Présence africaine.
Cet ouvrage a obtenu le prix Robert Delavignette de l'Académie des sciences d'outre-mer.
3Une biographie très documentée, aussi admirative qu'inspirée.
Catherine Golliau, Le Point -
On ne présente plus Franck Ferrand. Que ce soit par ses écrits, ses émissions quotidiennes à la radio, ses spectacles ou à la télévision, il est devenu la voix et le visage d'une Histoire narrative, à la fois vivante, incarnée et passionnée. Dans la lignée des grands maîtres du « passé simple » - G. Lenotre, André Castelot et surtout Alain Decaux -, il délivre une sélection de ses meilleures histoires, apportant avec la liberté d'esprit qui le caractérise de nombreuses révélations sur des épisodes et des figures de proue que l'on croyait pourtant connaître.
De la bataille d'Hastings aux assassinats ciblés du parapluie bulgare en passant par la tragédie de Marie Stuart, l'assassinat de Concini, le fiasco de Varennes, le divorce de Napoléon, la révolution de 1848, l'abdication de Nicolas II, ou les mystères de la vie privée d'Hitler, le lecteur découvrira une vingtaine de grands récits, composés comme des scénarios, vingt histoires qui ont changé l'Histoire et dans lesquels le plaisir de lecture le dispute à celui d'apprendre.
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Il y a cinq Malraux. Le premier a eu la chance d'arriver dans un monde d'après 1914-1918 prêt à se laisser éblouir par un jeune homme touche-à-tout et talentueux. Il saute de la brocante à la NRF, des Langues O au surréalisme et devient, comme Radiguet, une coqueluche du Paris littéraire. Le deuxième découvre l'art et le colonialisme, le roman et le marxisme en Asie. Tour à tour trafiquant, expert, propagandiste de l'émancipation indigène, il écrit les trois livres qui vont asseoir sa notoriété mondiale : Les Conquérants, La Voie royale et La Condition humaine. Le troisième Malraux est le combattant, contre l'absurdité de la guerre, le fascisme, le putsch de Franco et l'occupant allemand. Le quatrième Malraux est le compagnon privilégié du général de Gaulle, le témoin inspiré d'une France qu'il veut toujours combattante dans la tâche de libérer les individus et de s'opposer à toutes les répressions. Le dernier est le plus influent ministre de la Culture que la France ait connu, des maisons du même nom aux grandes expositions thématiques, de Paris " blanchi " à l'inventaire du Patrimoine.
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Une vie " inimitable " entre Italie et France.
On a du mal à concevoir que Gabriele D'Annunzio (1863-1938) fut l'écrivain-personnage le plus entouré, le plus imité, le plus jalousé de son temps. Une légende noire et rose a fleuri autour de cet homme hors norme. Car D'Annunzio n'a pas été seulement un immense poète, romancier, auteur dramatique, séducteur, aviateur, héros de la guerre, condottiere, Comandante pendant les " Cinq cents jours " de Fiume, puis exilé volontaire dans son palais du Vittoriale sur le lac de Garde. Il fut, du début à la fin, un poète de l'action, que le mouvement soulève, que le repli paralyse et que l'inertie tue. Non pas un aventurier, mais un véritable prince de l'aventure, précurseur des Lawrence d'Arabie, Saint-Exupéry, Malraux, et autre Romain Gary, qui se sont tous inspirés de lui. -
Depuis la grande monographie de l'universitaire américain Arthur M. Wilson, Diderot : Sa vie et son oeuvre, parue en 1985 dans la collection " Bouquins ", trois biographies lui ont été consacrées, aucune n'apportant pleine satisfaction. Tout en retraçant les grandes lignes de la vie de Diderot replacée dans le contexte historique et philosophique de son temps, l'ambition de celle-ci est de présenter pour la première fois à un plus large public une synthèse de la pensée si riche de l'auteur le plus représentatif des Lumières, directeur principal de l'Encyclopédie, inventeur du drame bourgeois et de la critique d'art, inspirateur lointain du Nouveau roman, rénovateur de Lucrèce et prédécesseur de Lamarck et de Darwin. Le côté éminemment subversif de sa pensée est systématiquement mis en lumière. Diderot rejette en effet d'emblée l'idée de Dieu et de la Création, proclamant que l'univers et l'homme sont le produit fortuit d'une évolution aveugle. Pour lui, le Dieu horloger des philosophes n'est pas stable, il est le produit momentané de l'évolution toujours en marche. Diderot renvoie dos-à-dos la physico-théologie selon laquelle le monde est si parfaitement organisé qu'il est impossible qu'il soit le fruit du hasard, et la géométrisation de l'univers inaugurée par la physique galiléenne qui a l'ambition, au milieu du siècle, de décrire l'ensemble des phénomènes naturels en langage mathématique. Quant à son grand oeuvre dont il est l'ordonnateur, l'Encyclopédie, elle est vouée à éclairer ses contemporains et à briser la domination sans partage de l'Église catholique sur les esprits.
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"Connaître mieux Hugo.
Ou plutôt le connaître. Tel fut le propos de ma vie entière. Aller plus loin que le "témoin", voire à son encontre, plus loin que la légende du poète de la République, de la barbe blanche et de l'art d'être grand-père. Répudier Epinal. Retrouver le quotidien au-delà du génie. Admettre la sincérité du révolutionnaire et le comprendre bourgeois. Croire à sa générosité totale et constater son amour de l'argent.
Le voir croire en l'absolu des passions amoureuses et asservir la meilleure des amantes. J'ai lu les lettres où il se met à nu, celles des hommes qui l'accompagnèrent, des femmes qui l'aimèrent. Je l'ai suivi dans "Choses vues" et l'ai découvert un prodigieux journaliste. Je l'ai retrouvé dans les assemblées, l'ai admiré chantre de la seule vraie cause, celle de l'homme, polémiste féroce pour foudroyer les intérêts ou écraser les égoïsmes.
J'ai lu les travaux d'innombrables érudits... J'ai visité les lieux où il vécut, allant à Besançon aussi bien qu'à Guernesey, voulant voir le sommet du Donon tout autant que la Seine à Villequier, l'appartement de la place des Vosges, comme la maison de Juliette. Il m'était cher, il m'est devenu proche. Alain Decaux
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Splendeurs et misères du fait divers
Louis Chevalier
- Tempus / Perrin
- Tempus
- 27 Janvier 2011
- 9782262034399
Les Français ont une passion pour les faits divers.
Ceux-ci nourrissent l'opinion, les médias, les romanciers et les historiens par l'émotion individuelle et collective qu'ils suscitent: scandale des poisons sous Louis XIV: assassinat de la duchesse de Praslin en 1847; affaires Bonnot, Caillaux, Stavisky ou Weidmann sous la IIIe République; affaire Dominici sous la IVe, mort de Mesrine ou du petit Gregory, affaires de Bruay-en-Artois puis de Toulouse, drame Trintignant-Cantat: ces évènements sont dans toutes les têtes.
Le fait divers rend compte du normal, du banal, mais il révèle en même temps un univers sombre et fascinant comme l'envers de nos sociétés. L'historien en dégage autant des comportements que des enseignements sur l'esprit d'une époque. Ce texte de Louis Chevalier, mis au point par Emilio Luque, permet de retrouver, sur le ton de la conversation, la prodigieuse érudition du célèbre auteur de Classes Laborieuses et classes dangereuses.
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Chacun de ses petits-enfants a inspiré l'oeuvre littéraire de la comtesse de Ségur, devenue une véritable comédie humaine du monde enfantin. Etudiée par les psychanalystes qui la comparent à Sade à cause de la fréquence des châtiments corporels qu'elle met en scène, admirée par les historiens qui y voient un tableau fidèle des réalités et des mentalités de la France du Second Empire, l'oeuvre de la comtesse de Ségur, phare de la Bibliothèque rose, est avant tout un monument de la littérature pour la jeunesse qui a enchanté des générations entières. Qui ne se souvient de Sophie marchant dans la chaux vive, offrant à ses cousins un thé fait de craie et de l'eau du chien, ou bien encore découpant en morceaux les poissons rouges de sa mère ? Née à Saint-Pétersbourg en 1799, Sophie Rostopchine épouse en 1819 Eugène de Ségur, le neveu du général, dont elle aura huit enfants. Négligée par son mari, elle passe le plus clair de son temps dans sa propriété de Nouettes, dans l'Orne, qui lui servira de décor pour les récits qu'elle écrit dans la deuxième moitié du siècle pour ses petits-enfants et dont le succès est immédiat : Les Petites Filles modèles, Les Mémoires d'un âne, Les Malheurs de Sophie, Le Général Dourakine. Comme Mme de Staël, ô dont elle a le tempérament orageux et la facilité de plume, la gloire littéraire fut la seule compensation d'une vie faite d'épreuves et d'aléas que l'auteur, puisant aux meilleures sources, retrace avec élégance, brio et finesse d'analyse.
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Une education manquee ; souvenirs 1931-1949
Ghislain de Diesbach
- Perrin
- 26 Janvier 2000
- 9782262010270
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Aristocrates et grands bourgeois - educations traditions valeurs
Mension-Rigau Eric
- Perrin
- 18 Septembre 2000
- 9782262017149