Résumé

L'originalité de ce volume vient du fait que chaque site de la commune a reçu un numéro qui a été reporté sur un SIG de 11 pages (réalisé pour l'occasion par le professeur Pierre Nouvel de l'Université de Bourgogne-Franche-Comté qui a utilisé ce SIG pour une magistrale synthèse).L'« amitié » du peuple romain explique en partie le rapide développement de Limonum sur le plateau au bord de la voie de Bordeaux à Tours : après la mise en place d'un plan orthogonal (qui pourrait être augustéenavant d'être modifié plus tard), on construit alors le long d'une double rue nord-sud, longue de près de1200 m, une série de monuments publics. Si on a du mal à y identifier encore un sanctuaire impérial, un arc detriomphe, on connaît mieux les rues avec des portiques commerçants, on soupçonne le forum. Cette longue perspective monumentale se termine aux deux extrémités de la ville par deux édifices dominant le Clain : aunord, les grands thermes de Saint-Germain et au sud le plus grand amphithéâtre de l'Aquitaine construit sans doute à la fin du I er siècle. La ville est alors abondamment approvisionnée en eau par trois aqueducs qui arrivent par le sud. Cette « débauche architecturale » est due à l'évergétisme des grandes familles indigènes romanisées, à partir des richesses foncières accumulées sur le territoire picton. Dans les deux CAG Vienne (86-1/2) on a déjà souligné leur rôle « moteur » pour les grands sanctuaires ruraux.Dès lors, le plateau de Lemonum, au Haut Empire, apparaît partagé en deux : à l'ouest de la perspective monumentale (nord-sud), l'habitat et l'artisanat du I er siècle ont laissé, eux aussi, la place à des bâtimentspublics (thermes, sanctuaires...). À l'est de cet axe, tout « le coude » fait par le Clain est occupé par un ensemble d'habitations et d'ateliers d'artisans que les fouilles archéologiques des quarante dernières annéesont permis de découvrir.À partir du Bas-Empire, c'est cette moitié Est (celle de l'habitat) qui est entourée d'un rempart alors que l'autre (avec ses monuments) sera abandonnée. C'est dans cette moitié Est, protégée par les remparts, que se développera le christianisme, notamment avec le baptistère Saint-Jean.


Rayons : Sciences humaines & sociales > Archéologie


  • Auteur(s)

    Michel Provost, David Brunie, Pierre Nouvel, Christian Vignaud, Frédéric Gerber, Jean Hiernard

  • Éditeur

    Academie Inscriptions Et Belles Lettres

  • Distributeur

    Cid - Fmsh

  • Date de parution

    02/05/2022

  • EAN

    9782877546867

  • Disponibilité

    Disponible

  • Nombre de pages

    440 Pages

  • Longueur

    29.5 cm

  • Largeur

    21 cm

  • Épaisseur

    2 cm

  • Poids

    1 288 g

  • Support principal

    Grand format

  • Dewey

    936.4

Infos supplémentaires : Broché  

Jean Hiernard

  • Pays : France
  • Langue : Francais

Jean Hiernard a fait toute sa carrière à Poitiers comme professeur d'Histoire ancienne à l'Université. Outre ses travaux concernant le
Poitou et sa capitale dans l'Antiquité, fondés sur les textes et les
sciences auxiliaires de l'histoire, il se consacre, depuis plusieurs décennies, à l'étude des relations intellectuelles entre le Poitou et le reste
de l'Europe à l'ère moderne (xvie-xviie s.) ainsi qu'à l'édition de journaux de voyages de cette époque rédigés en latin ou en allemand. Il vit à Poitiers.

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